vendredi 15 décembre 2017

La personnalité de l'année 2017

Nous sommes à mi-chemin, et dans les quinze prochains
jours l'année 2017 ne nous saurait être d'aucune utilité.
L'année 2017 serait, comme fut jadis un journal d'hier,
jetée dans le monde de l'oubli.

Qu'avons-nous fait de bon. Quelles étaient les grandes
réalisations?

La caravane du désespoir, loin de la capter, a emporté la
jeunesse haïtienne vers d'autres horizons. C'est un cercle
vicieux, qui s'évolue dans une vie bête et abominable.

On ne peut ni ne doit dire qu'une augmentation de taxe soit
une réalisation qui compte pour quelque chose. Bien au contraire
c'est elle qui a tué dans l'œuf toutes nos chances de voir une
croissance minimum de 0,01% dans l'économie haïtienne.

On peut affirmer idem pour la remobilisation de l'Armée d'Haïti.

Une personne s'est distinguée à nos yeux, parce qu'elle en a
marre! Elle a dit, avec tout le respect possible et imaginable.
"Non monsieur le président d'Haïti, vous aviez droit au JE durant
votre campagne, à présent ce qu'on attend dans vos discours, ce sont
les mots NOUS HAITIENS". C'est à cause de cette intervention sage et
citoyenne, que nous avons choisi la centenaire, madame Odette Roy
Fombrun comme la personnalité de l'année 2017.

Joyeux Noël et Bonne Année 2018 à tous!

Veritas

dimanche 10 décembre 2017

Hommage à Manno Charlemagne


Une transcription de Weiner Marthone

Tankou tout moun fòm tagen yon tan
Si petèt m ta nanw bon prezan
Poum di ke jeswisi de vwa lavi
Mèsi...

Papam sete yon anti fiti
Car sil te kwè dans laveni
Jodi m pa sipoze kem ta nan di
Epwi...

Antèman k shante nan banbou
nan diri, rele y sòn, se menm.

AnBA nan pwen la diferans
se AnRE n konpran-n sann konprann

Malgre m te kwè nan saw tefè
Yo diw mouri, men fòm ta wè Manno

Si reyèlman se verite
Fòk lè zot ta vinn afime

De tout fason m se yon enkoni
Kèlkanswa vim ta retabli

Epwi dim kisa m pwal gentan jwi
Zanmi...

Ka m finn tounen yon detriti
Edem zanmi, edem zanmi...

Menwi m pa peyizan Yougoslavie
Mèsi...

Antèman k shante nan banbou
nan diri, rele y sòn, se menm.

AnBA nan pwen la diferans
se anREnn konpran-n sann konprann

Malgre m te kwè nan saw tefè
Yo diw mouri, men fòm ta wè poum kwè Manno

Si reyèlman se verite
Fòk lè zot ta vinn afime

Wi m finn tounen yon detriti
Edem zanmi, edem zanmi...

Men wi m pa peyizan Yougoslavie
Mèsi...

jeudi 7 décembre 2017

Jean-Jacques Rousseau

Mémoire d'outre-tombe de l'écrivain français Jean-Jacques Rousseau.

Il n'est pas bon que celui qui fait les lois les exécute, ni que le corps
du peuple détourne son attention des vues générales pour les donner aux objets
particuliers. Rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts privés dans
les affaires publiques, et l'abus des lois par le gouvernement est un mal moindre
que la corruption du législateur, suite infaillible des vues particulières.

Alors, l'Etat étant altéré dans sa substance, toute réforme devient impossible.
Un peuple qui n'abuserait jamais du gouvernement n'abuserait pas non plus de
l'indépendance; un peuple qui gouvernerait toujours bien n'aurait pas besoin
d'être gouverné.

L'homme est né libre et partout il est dans les fers.

Il ne faut point multiplier en vain les ressorts, ni faire avec vingt mille
hommes ce que cent hommes choisis peuvent encore mieux.

Avec un levier suffisant, d'un doigt l'on peut ébranler le monde ; mais pour le
soutenir il faut les épaules d'Hercule.

On n'a pas considéré qu'en s'exposant ainsi aux risques de l'alternative, on met
presque toutes les chances contre soi.

Tout concourt à priver de justice et de raison un homme élevé pour commander
aux autres.

Pour voir ce qu'est ce gouvernement en lui-même, il faut le considérer sous
des princes bornés ou méchants ; car ils arriveront tels au trône, ou le trône
les rendra tels.

Sitôt que le service public cesse d'être la principale affaire des citoyens,
et qu'ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l'État est
déjà près de sa ruine.

À force de paresse et d'argent, ils ont enfin des soldats pour asservir
la patrie, et des représentants pour la vendre.

dimanche 3 décembre 2017

Haiti: L'individualisme

Dans les jeux d'équipe comme dans la vie réelle,
l'individualisme est un défaut. En Haïti, nous
avons, dans notre vernaculaire coloré, estimé
qu'on ne puisse manger à son aise avec un seul
doigt.

Même le plus ignorant parmi nous pourra vous
dire cela carrément, yon sèl dwèt paka manje kalalou.

Pourtant, l'individualisme dont nous parlons est
cousu dans nos mœurs et dans nos habitudes. C'est
une démagogie typiquement haïtienne, de proférer
ces belles phrases.

Un tout petit coup d'œil sur les journaux haïtiens cette
semaine, et nous sommes convaincu que nos dirigeants
sont des bons à rien.

On a parlé de l'eau potable. Mais, les chargés d'affaire
dans ce domaine, bien qu'ils sachent qu'il y a urgence,
se positionnent pour nous bafouer à nouveau. Nos Haïtiens
en charge sont toujours à l'étude, et dans un état permanent
de consultation, ils ne se mettent jamais à l'élaboration d'un
plan d'exécution, renforcé par des dates concrêtes. Ils
préfèrent demeurer dans le flou...

Qu'est-ce qu'ils font? Eh bien, ils bafouillent ! Et cela a
continué jusqu'à nos jours, le taux d'analphabétisme aidant
cet état de choses...

Jusqu'aujourd’hui, nous envoyons des dirigeants, ne possédant
aucune expertise, faire du tourisme un peu partout dans
le monde, surtout en France.

Cela va plus loin, car on nous promet ces derniers temps
de vassaliser les partis politiques en Haïti. A partir de là,
s'attaquer à la liberté d'expression ne sera pas trop loin.
C'est bien la ligne de démarcation. Nous devrions protester
dès le début qu'on y a pensé à une pareille violation du
droit à la parole. On n’a pourtant rien dit, on a rien écrit
non plus. Anathème aux infâmes blasphémateurs de ces doits
sacrés!

L'individualisme doit mourir à petits coups, pour que
le travail d'équipe puisse renaitre de ses cendres.


dimanche 26 novembre 2017

L'auteur de Papa Toussaint n'est plus

Dr. Charles Richard (Dick) Gillespie, était l'auteur
du roman intitulé Papa Toussaint. Il a été aussi
professeur de théatre à l'Université de Towson au
Maryland.

Dick a été mon correspondant au début
du millénaire. En 2003, pendant que je publiais
mon premier magazine en ligne, eMagazine, il
a été l'un des auteurs participants dans une
série appelée A Tour of History. Il était, comme
moi, un passionné de l'histoire d'Haiti, et voulait
apporter quelques précisions sur les faits historiques
concernant mon pays d'origine.

Au fil du temps, notre correspondance a été interrompu.
Je ne me rendais pas compte que mon ami, si habile avec
les mots, souffrait et perdait à petits coups, une lutte
engagée contre la maladie Alzheimer. Je me demandais souvent,
mais pourquoi il n'écrit plus?

Voici quelques passages: (inclus dans mon livre
The Colonists Manifesto)

A Tour of History with Richard Gillespie

Thanks, for joining us for another discussion regarding
an important figure in the Saint-Domingue Revolution: The
Abbe Gregory.

Veritas - The Abbe Gregory, seemed to shout what most people
could only whisper in 1791. Dick, tell the readers who was
Abbe Gregory?

Richard Gillespie - The Abbé Henri Grégoire was born in
1750 and dies in 1831. He was a schismatic priest whose
adherence to two heresies with long histories in France,
and commitment to the principles and political actions of
the French Revolution, put him in the forefront of the
battle for human rights.

Grégoire was a Jansenist, that is an adherent to the
religious philosophy of Cornelius Jensen (1535-1638).
Jansen aligned himslef with the views of Saint-Augustine
in opposition to the Jesuits who embraced the views of
Saint-Thomas Aquinas. Essentially, Jansen rejected the
strict scholasticism of the Jesuits. Jansen was concerned
that the Church was rejecting Christian traditions that
did not meet the logical standards established by the
scholastics. He felt that simple experiences of faith,
and belief in unexplainable mysteries, were being sacrificed
by the Church in favor of logic. He did not go as far as the
Protestant reformers because he did not believe that one
could be saved by faith alone.

Dick est mort le 2 Avril 2016 à l'âge de 85 ans.

R.I.P

vendredi 24 novembre 2017

Veritas presents: Clotaire Saint-Natus

Il était là de pied-ferme, distribuant à tous
ses collègues quelques-uns de ses poèmes.

Il m'a donné un feuilleton qui honorait une
écrivaine jusqu'à l'encensement même.

Il a failli échapper mon sens aigu d'observation.
Ce sont les mots du poète qui survivent bien
au-delà de son existence.

Mesdames, messsieurs les lecteurs, je vous
présente, le poête Haitien, Clotaire Saint-Natus
dans son poême intitulé Femme.

Femme

Que tu sois sortie de mes côtes entre deux battants d'étoiles
Tu m'as pourtant porté sur ton dos
Démystifiant la grammaire des syntaxes.
Le féminin l'emporte sur le masculin.
L'homme, donc, vient de toi, Femme,
asymptote essentielle de Dieu,
source d'aubes et de crépuscules,
Femme-lumière venue après les ténèbres.
Femme, témoin à charge de l'humanité des hommes,
Ô, intervention divine du commencement !

Le féminin l'emporte sur le masculin.
Femme, clé de voûte au méridien longitude des quatre points
cardinaux,
Femme -phi, nombre d'or, hommage vivant à la divine proportion;

Le féminin l'emporte sur le masculin
Ô Femme, mystère sacré du Graal,
promesse d'êtres vivants en chair et en os,
en veines, fibres, sang et nombril.
Le féminin l'emporte sur le masculin.
Ô Femme- pilier sculptée en ligne droite verticale,
gouvernant la rosée du levant,
je dépose à tes pieds mon poème.

Clotaire Saint-Natus

mercredi 22 novembre 2017

Veritas Presents: Anne Letoré.

Kindle eBook Disponible




Biographie
Ma biographie se veut très maigre: Pour l'état
civil: je suis née un 26 juin 1959 à Amiens, dans la
Somme (France) et vis actuellement en Belgique à
Mouscron, ville frontalière.

Pour le salaire: depuis plus de 13 ans, je travaille en
France, dans une agence en marketing direct, comme responsable
de fabrication.

Pour la passion: j'anime, avec mon conjoint relieur, la maison
d'édition de livres objets "L'Ane qui butine".

Pour le plaisir: avec deux amies, nous avons créé les
"Démailleuses", trois femmes qui lisent sur scène leurs propres
textes.

Veritas - Je vous félicite non seulement de nous avoir accordé
cette interview, mais aussi pour "Les Nouvelles noires." Commment
vous est-il venu le dessein d'écrire ce livre?

Anne Letoré - Les "nouvelles noires" sont le regroupement de plusieurs
histoires éditées pour la plupart en revues, suite à des concours,
dont une passée à la radio (France Culture). Chaque texte est une
"vision" écrite très vite (corrigée très lentement!!) de quotidiens
défilés dans la banalité que l'absurde vient nourrir, ou que la
perversité vient rompre. Le point commun était la mort voulue ou
subie.

Veritas - Sur le côté descriptif, que voulez-vous transmettre au lecteur dans
"Bruits de café?"

Anne Letoré - Rien! L'idée d'origine pour cette nouvelle était uniquement
de décrire des sons. Je voulais que la musique des mots soit dépassée
par la musique réelle d'un quotidien de café. Qu'on repire aussi les odeurs.
Et puis, l'écriture filant, l'aveugle est venu, naturellement, clore ce texte.

Cette nouvelle a été montée sur scène. Elle était scandée en voix off
de bruits émis par des voix, qui rappelaient les bris de verres, le
brouhaha de la clientèle... C'était très vivant. Faites l'essaie: entrer
dans un café à l'heure de pointe, asseyez-vous, et entrez dans votre
bulle. Vous découvrirez une immense richesse de sensualité.

L'autre exercice consisterait à imaginer la vie de ces clients après
le café...

Veritas - Je remarque l'usage d'un mot anglais "bookmaker", y aurait
il une sorte d'influence et d'experiences personnelles à ce sujet?

Anne Letoré - Bookmaker... on est joueur ou on ne l'est pas! Dans les
paris, il y a ces supertitions populaires qui m'attirent, une autre
religion inventée par sooi, pour soi uniquement. Oui, je suis très
intéressée par le jeu (casino, cartes, chevaux...) même si je ne
pratique pas!

Veritas - L'apparence est trompeuse, autre que cela quelles leçons
voudriez-vous transmettre dans la série "La Voisine?" Cela tourne
la table du côté des femmes, sur la pudeur, qu'en dirait-on également
des hommes, de leurs qualités morales?

Anne Letoré - A vrai dire, je voulais juste écrire sur les faux
témoignages qui brouillent la piste d'un commissaire de police, et
montrer en même temps les cohabitations singulières qui existent
dans un immeuble. L'autre idée était que le lecteur invente la
mort de la "Voisine" (meurtre? accident? suicide?, si meurtre, de
quelle façon ?...

On sait qu'elle est morte, mais personne ne l'a vraiment vue...

Est-elle morte?) Pour confidence, ce que je souhaitais (sans le
dire) c'était de recevoir des lettres de lecteurs qui auraient
"connu" la voisine! Nous aurions créé ainsi un jeu épistolaire
qui m'aurait bien plu.

J'ai du mal à répondre à la dernière question... En règle
générale, dans mes nouvelles, les femmes et les hommes, et surtout
les enfants, sont hors champ moral puisqu'ils assassinent, mentent,
ou agissent avec perversion, sans tenir compte de la morale et de
la société. Ils ne voient que la leur, peu importe leur sexe ou leur
age. Ils sont des anges! plutôt noirs... La femme du supporter tue
avec détermination pour enrichir sa collection de cheveux, la cliente
de la boulangerie tue pour avoir du pain sans même savoir si elle en
a réellement besoin... Autant de personnages de fiction qui ont leurs
propres qualités morales, leur solitude et leur mesquinerie, leurs
rites et leurs rêves.

Heureux qui ne les connait pas!

Nous remercions nos auteurs français, non seulement pour leur temps,
mais encore pour lesur courage et leur dévouement à faire propager
la langue française dans tous les coins du monde.

Veritas pour eMagazine. Voici quelques passages tirés de son livre
intitulé, Nouvelles Noires.

Fleurir sa vie de petits riens - Bruits de café

Le serveur trébuche. Sur le carrelage, chaque objet tombe avec
un bruit particulier : guttural comme l’écho d’un gong frappé
pour le plateau, sourd et feutré pour les cartons de bière, muet
pour les tickets, précieux et aigu pour les tasses, griffu pour la
carafe, percutant pour les cendriers, mou et plaintif pour les
olives... Les paroles se taisent dans un bruissement étouffé de
vêtements. J’entends les os du serveur craquer quand il se baisse
pour ramasser les morceaux. Puis, il s’en va et revient très vite. Le
crin de son balai caresse le carrelage et fait crisser les bris de
verre. Les conversations reprennent. Deux joueurs de belote
haussent le ton. Les cartes claquent sur le faux marbre. Le
téléphone sonne. Ce n’est pas pour moi ; je suis étranger à cette
ville. Le serveur répond : “Café des Trois Banques, bonjour...
Non Monsieur... Oui, je lui dirai... Belle d’un jour... Troisième...
Non...”. Mon attention est maintenant portée sur mes voisins.
La voix grave : - Il dit comme moi. Belle d’un jour gagnera.
La voix jeune : - Tu parais si sûr sur ce pari.
- Arrête tes stupides jeux de mots. J’ai mes sources.
- Oh ! Elles sont taries, papy !
La voix grave, énervée : - Je te jure, ce coup-ci c’est dans la
poche.

lundi 20 novembre 2017

Jovenel Moïse: Diskou an Kreyòl

Genyen yon mouvman nasyonalis kap bouyi an Ayiti
depi aparisyon Jovenel Moïse sou sèn-n politik la.

Men diskou ke prezidan-an te fè pou selebrasyon
214 ane batay Vètyè. Anpil je, me, moi... malgre
consèy anpil moun te bay prezidan Jovenel. Pa mennm
yon sèl NOU MENM AYISYEN. Mwen pagen laj timoun,
anpil zòt, pa nan laj timoun, Jovenel pakapab papa
nou non. Men lap kontinye avèk Je, me, moi nan
tout diskou lap fè. Sepa tout Ayisyen ki restavèk.
Jovenel vle tounen yon prezidan atoufè. Nap swiv.

Pèp ayisyen nan kat kwen peyi ya.

Frèm ak sèm yo ki nan okap ou nan tout LOT kote sou latè
18 Novanm 1803, isit la, sou bout tè sakre sa a, Zansèt nou yo te genyen batay ki kreye
Nasyon nou an, Ayiti Cheri nou an. De lame te kanpe, youn an fas lòt. Lame endijèn nan,
lame zansèt nou yo, genyen batay la, yo ranpote laviktwa.
Se konsa Ayiti te pran endepandans li. Vètyè kreye Ayiti.
Vètyè vle di libète pou tout ras, pou tout Pèp sou latè.
Se Vètyè ki mete zam nan men Simon Boliva, liberatè peyi Amerik Lati’n yo !

Se Vètyè ki enspire, ki leve drapo liberasyon nan kontinan Afriken !
Se Vètyè ki pote leson taktik ak estrateji pou peyi Lazi ak anpil lòt peyi sou late ki fè yo pran
wout liberasyon ak eméjans ekonomik! Vètyè enspire anpil peyi menm an Europe tankou la
Grèce.

Se Vètyè ki louvri pòt Nasyonzini !
Se Vètyè ki kreye kondition pou demokrasi sou tout planet la.
Vètyè pat fèt pou ayisyen mouri grangou!
Vètyè pat fèt pou ayisyen ap kite Ayiti pa bann ak pa pakèt pou chache lavi miyò lòt bò dlo!
Onè, respè pou tout potorik fanm ak gason ki te sakrifye tèt yo pou nou te genyen viktwa sa-a

Onè, respè pou papa Toussaint Louverture, le précurseur!
Onè, respè pou papa Jean Jacques Dessalines, papa Nation an!
Onè, respè pou papa Alexandre Pétion, symbole de l’union des noirs et des mulâtres ;
Onè, respè pou papa Henry Christophe, le Roi bâtisseur, le visionnaire;
Onè, respè pou papa Capois-la-Mort, le grand héros de Vertières, l’intraitable!
Onè, respè pou tout konbatan, tout solda ki bay vi yo pou libète vini byen pou tout moun sou
latè béni!

Ayiti, se manman Libète!
Vètyè se senbol libète!
KILÉS KI KA IMAJINE PLANÉT LA SAN AYITI?
KILES KI KA IMAJINE LE MOND JODI YA SAN TOUSSAINT LOUVERTURE, SAN
DESSALINES, SAN PETION, SAN CHRISTOPHE?
KI PEP KI AP BATAY POU LIBETE SOU LATE KI PA KONNEN VETYE?
Ayiti, se Pi bèl kreyasyon listwa limanite. Ayiti, se trézò limanite!
18 novanm 2017, 214 ane aprè, mwen koubem byen ba pou’m mande Pèp Ayisyen, nou tout
ansanm pou nou mete akote sa ki divize nou. An nou tande, an nou ranmase mo batay
Vètyè-a :

GRENADYE ALASO !
ALASO KONT LA MIZE;
A LASO KONT LENSTABILITE;
A LASO KONT LEXKLIZYON;
A LASO KONT LA KORIPSYON;
ALASO KONT ENSEKIRITE;
ALASO KONT LA DEPANDANS SOU TOUT FÒM.

Wi, kloch la sonnen, li sonnen pou yon lot Ayiti, li sonnen pou sitwayen ak sitwayèn ki kwè
nan desten peyi a, pou yo mennen batay pou yon veritab chanjman. Chanjman nan mantalite
yo, chanjman nan konpòtman yo, chanjman nan kondisyon lavi pèp la, pou ke Ayiti konstwi
yon demokrasi kote estabilite, travay, sekirite, tabli de fason dirab.
Vètyè mete fen ak kolonizasyon, ak esklavaj. Devwa nou jodi a se mete fen ak esklizyon,
divizyon ak anachi ki bloke peyi a sou wout devlopman. Kloch la sonnen pou nou konstwi yon
Leta ki garanti lapè ak sekirite, ki se sel kondisyon pou reyalize kwasans ekonomik, pou
kombat chomaj ak povrete.

Klòch la sonnen pou nou sispann fè move chwa ekonomik, pou nou sispann tolere Koripsyon,
pou nou sispann rete endiferan devan mizè pèp la. Se pou nou koupe fache ak chen manje
chen, demagoji mete boujwa anfas Pèp, Pèp anfas klas mwayèn, Mulat anfas Nwa, Nwa
anfas Mulat, Nèg andeyò anfas nèg la vil, nèg anwo anfas nèg anba, moun rich anfas moun
pòv. Se pa sa majorite silansyez la vle. SE PA SA PÈP LA VLE. SE POU SA LI VOTE
KONSTITISYON 1987 LA.

"POUR CONSTITUER UNE NATION HAITIENNE SOCIALEMENT JUSTE,
ECONOMIQUEMENT LIBRE ET POLITIQUEMENT INDEPENDANTE"

Ideyal demokratik Konstitisyon an ki chita sou pliralis politik ak dwa pèp la, se pwolonjman
batay Vètyè a. Nou pa ka chita nan yon etènèl tranzisyon, nou pa ka chita nan defetis, nou pa
ka chita nan iresponsabilite. Mwen menm, jodi a, mwen rele demach sa yo trayizon koz pèp
la, iresponsabilite pwop pitit pèp la, pou sèvi pèp la. Sa pa ka kontinye! Sa pa dwe kontinye!
Si zansèt nou te kapab mete ansanm pou fonde yon peyi lib e endepandan, se devwa pa nou
jodi a, pou nou mete kanpe yon peyi, yon Leta de dwa, kote tout moun se moun, kote dwa e
lalwa respekte pou tout moun nan tout kwen peyi ya.

Frèm ak sèm yo,

Mwen vle pou tout sitwayen konprann ke Karavan nan se yon apèl, se kon Lanbi istorik la ki
sonnen, ki envite n pou nou chanje metod ak pratik. Ki vle di, enstitisyon leta yo dwe mobilize
ansanm, pou bay tout moun sèvis alawonnbade, pandan yap louvri pòt pou bonjan rezilta nan
amelyorasyon kondisyon lavi pep la. Karavan nan se yon strateji, ki pèmèt nou aji avèk
entelijans, avèk efikasite lè nap itilize resous nou yo, san fè gaspiyaj. Karavan nan mande
pou nou sèvi an priyorite sèktè ki pi vilnerab yo, sèktè kap viv nan kondisyon ki pi difisil yo,
moun ki gen plis pase desan lane yap sibi esklizyon sosyal, ekonomik ak politik nan peyi a.
Karavan nan se yon apèl pou solidarite ant tout ayisyen, pou nou ranmase, valorize kilti nou,
pou nou pran konsyans responsabilite nou e travay pou satisfè bezwen kolektivite a. Karavan
nan, nan sans sa, gen anpil pou wè ak aktivite konbit, yon jan pou ranfose Deviz nou,
‘’L’union fait la force’’, e pou genyen batay final la kont soudevlopman, mizè ak koripsyon.
Motè Karavan nan, motè chanjman total kapital sa a se tout ayisyen san distenksyon. Men
bonjan lwil ki pou fè motè a mache byen, se jenès peyi a. Paske, jenès la, se lavni peyi a. Se
pou tèt sa nou pa ka gade avèk endiferans jèn yo kap sove kite peyi a pa nenpot ki mwayen.
Jèn yo ki santi yo abandone, ki santi ke enstitisyon yo pandan lontan ba yo do. Se pou tèt sa
mwen envite trant (30) jèn ki te loreya konkou Ministè Edikasyon Nasyonal sot òganize a, ki
soti nan dis (10) depatman peyi a, ki te pote yo reflechi sou sans gwo viktwa vètyè a genyen
pou yo jodia. Pou yo leve kanpe kòm yon jès pou yo di Nasyon an ke yo konprann Vètyè vle
di fyète, Vètyè vle di moun ki pa lach pou afronte difikilte lavi a, Vètyè vle di moun ki twouse
manch yo pou travay e pou yo leve defi ke lòt moun pap janm ka leve pou yo, nan plas yo.
Jèn sa yo akonpanye de paran yo ak pwofesè yo, ki chita la sou podium nan. Mwen mande
asistans lan bat anpil bravo pou yo.

Mèsi, nou mèt chita.

Mwen pran responsabilite pou m di sa ap chanje, sa ap chanje! Si jan save yo di ’’politik se
oganizasyon lavi yon sosyete’’, wol Leta, wol dirijan Leta se kreye kondisyon pou enstitisyon
yo mache e pote sèvis bay tout sitwayen. Gouvènman sou administrasyon m nan ap travay
pou amelyore tout enfrastrikti ak enstitisyon Leta yo.

Vètyè se yon gwo moman verite pou Ayiti e pou lemond. Yon Lidè ki konprann sans batay
Vètyè konnen ke zak li ak pawol li genyen konsekans e ke li paka pase tan l ap pwovoke
dezòd ak enstabilite kap afebli peyi ya, kap bay lòt peyi avantaj sou nou. Mesaj Vetye se yon
mesaj fyète, se yon mesaj kouraj, se yon mesaj responsabilite youn anvè lòt, se yon mesaj
solidarite. Leson nou ka tire nan 1803 ak 1804 se evite anachi ak vagabondaj politik. Se
konsa nou ka onore memwa zanset yo e fè fyète timoun nou yo kap grandi.

Vètyè mete fen ak esklavaj. Devwa nou jodia se mete fen ak esklizyon, divizyon ak anachi ki
bloke peyi’a sou wout devlopman.

Ideyal demokratik Konstitisyon’an ki chita sou pliralis politik ak dwa pèp la, se pwolonjman
batay Vètyè.

Nou pa ka chita nan yon etènèl tranzisyon, nou pa ka chita nan dezespwa nan enstabilite ak
divizyon.

Mwen menm, jodi a, mwen chwazi mete peyi’a nan yon lòt direksyon. Si zansèt nou te kapab
mete ansanm pou fonde yon peyi lib e endepandan, se devwa pa nou jodi’a, pou nou fè Ayiti
kanpe, pou nou fè ayiti vin yon peyi kote tout moun se moun, kote dwa moun respekte.

Pèp Ayisyen,

Nou te mete’m Prezidan peyi a poum travay, poum fè la pè blayi. San la pè ak stabilite nou
pap kapab reyalize pwogrè ak devlopman ke nou bezwen’an.

Ideyal kap mennen karavan nan se ideyal Vètyè. Ideyal rasanbleman, se ideyal konbit, met
men ansanm pou leta kapab sèvi pèp la pi byen.

Mwen vle pou tout sitwayen konprann ke Karavan chanjman, se yon estrateji entèvansyon
kote tout ministè ak sèvis léta jwenn ansanm pou aji nan yon zone byen detèmine. Karavan
nan se yon apèl, tankou kout lanbi ki te mande tout pitit peyi’a pou yo kòmanse batay
endepandans la.

Karavan nan se kout Lanbi istorik la. Karavan nan envite nou tout pou nou chanje fason nou
travay, fason nou itilize byen leta pou nou bay pèp la sèvis, pou nou sispann di « Ayiti se peyi
ki pi pòv nan zòn Lamerik la. » Vizyon’m, travay gouvènman’an se pou Ayiti sispann pote kwi’l
bay moun, se pou Ayiti sispann pran imilasyon !

Se pou Ayiti vin Mèt tèt li ! Se sak fè, a pati 7 fevriye 2018, karavan nan ap sou tout dis
Depatman peyi a. Direksyon Depatmantal Ministe Travo Piblik , Ministe anviwonman ak
ministè Agrikilti pwal mete tet yo ansanm pou travay ak ekipman ke sekte prive ayisyen an
nan tèt kole ak bank prive ayisyen yo finanse. Sekte prive a ak bank yo plase konfyans yo
nan Leta, yo bay Leta kredi pou achte ekipman pou travay karavan nan ka louvri nan tout dis
depatman peyi a. Map pwofite gwo okazyon sa a poum felisite sekte prive ayisyen an ak tout
bank prive ayisyen yo ki prete Leta plis pase 123 milyon dola ameriken. Gwo zak sa ke yo
poze a sanble tankou 2 gout dlo ak zak ewoyik ke zanset nou yo te poze nan batay 18
Novanm nan nan Vètyè.

Frèm ak sèm yo, kap viv an Ayiti ak tout lòt peyi sou latè,
Mwen mande tout Ayisyen, pou yo sonje ke se Ayiti ki manman yo.
Ou ka pa dakò ak moun kap viv bò kote w la, ou ka pa gen menm kwayans avèk li, men nou
tout se Ayisyen. Listwa montre ke se selman lè tout Ayisyen antann yo ke peyi'a ka bay tout
pitit li chans pou yo kapab viv byen, pou yo gen libète.

Ayiti pou nou tout !
Li pa pou yon ti gwoup moun !
Li pa pou yon ti gwoup komèsan !
Li pa pou yon ti gwoup politisyen !
Li pa pou yon ti gwoup asosyasyon !

Nou bezwen antann nou : moun nan sektè privé, kidonk moun k'ap fè biznis, ak moun k'ap
travay nan léta, moun k'ap fè politik, moun ki nan asosyasyon, sa yo rele sosyete sivil la ;
moun ki nan inivèsite, pwofesè lekòl, doktè, enfimyè, ti machann, gwo machann, ebenis,
mason, chapantye, peyizan, kodonye, koutiryè, chany, tout moun kap bat dlo pou fè be, nou
tout alawonnbadè !

Ayiti bezwen nou tout pou'l kòmanse dezyèm endepandans li.
Aprè viktwa Vètyè, ki te dènye batay pou Ayiti pran endepandans li, nwa, milat, ak kèk pitit
kolon blan, tout ayisyen te met ansanm pou yo ba limanite premye repiblik nèg endepandan
ki sot nan lafrik pou nou ka gen bèl peyi sa-a.

Pèp ayisyen,
Frèm ak sèm yo,

Nan moman solanèl sa’a kote Nasyon’an ap selebre 214 zan aprè batay Vètyè ki Mennen
endepandans peyi’a, mwen pran desizyon pou mete an plas Fòs lame peyi'a jan manman lwa
peyi'a di'l la. Se yon fòs defans ki pral sèvi pèp la, ki pral akonpanye tout jefò k'ap fèt pou Ayiti
reprann plas li nan ran gran peyi sou latè. Desizyon sa pran jan manman lwa peyi ya nan atik
263 jiska 267.3 mande pou fè sa e di ki jan pou lame’a monte, ki jan pou’l fonksyone.
M’ap anonse ke jan konstitisyon’an egzije’l, nan reyinyon Konsèy Minis, apre konsiltasyon ak
palman’an, ak pouvwa judisyè’a, reprezantan sektè prive, reprezantan legliz yo, vodouizan
yo, sendika yo e latriye, gouvènman’an pwopoze yon arête ke mwen siyen ki nome chef Eta-
Majò enterimè an atandan ke Senat a ratifye l.

Konstitisyon'an di fòs militè a dwe travay pou akonpanye leta nan devlopman, se misyon sa'a
gouvènman'an bay Chef eta-majò ki nome pou monte fòs la.

Eta-majò sa a gen poul mete an plas twa inité sa yo rele corps nan lang Franse :
1) Yon kò Jeni ki pral ede fè etid ak konstwi wout nan tout rakwen, ki pral ede netwaye
rivyè, plante pye bwa ; men tou, ki pral kapab sekouri popilasyon’an lè gen katastwof natirel.
2) Yon kò medikal kila pou kanpe djanm deye ministe la sante le gen gwo pwoblem
tankou epidemi ki konn frape peyi a.
3) Yon kò avyason, k’ap antrennen militè nan reparasyon ak pilote avyon ak elikoptè pou
siveye fwontye teres ak maritim nou;

Frèm ak sèm yo,
M kon-nen gen konpatriyòt ki dakò ke fòk nou respekte konstitisyon’an pou nou remonte
lame-a ; ki konprann trè byen ke nasyon an soti nan zantray lame ki te kreye peyi-a, men yo
pa renmen jan ansyen lame’a te konn aji. Donk, sitwayen sa yo pè pou lame’a pa konpòte’l
menm jan ak ansyen Forces Armées d’Haïti yo !

Kòm Prezidan, mwen menm tou mwen sansib anpil ak santiman sa’a. Se sak fè ke
Gouvènman’an ap voye nan Palman’an, pwojè lwa k’ap detaye doktrin ak tout règ ki pral
pèmèt lame’a fonksyone jan konstitisyon peyi a an mande l la.

Nou pral ensiste ke Lame pa nan politik !
Nou pral ensiste ke Lame pa fè politik !
Nou pral ensiste ankò, pou tout pèp la, tout limanite tande, Lame Dayiti pa nan politik e li pap
nan politik!

Lame-a ya pral yon enstitusyon de sèvis. Lame Dayiti pwal la osevis devlopman peyi a.

Mwen konprann ke Fòs lame Dayiti te kon abize otorite’l. Mwen konprann ke li te bezwen ke
nou ranfòse’l, nou te bezwen yon lòt oryantasyon.

Vètyè montre ke Lame endijèn se manman Ayiti ! Gen yon zanmi’m, yon gwo Senatè ke
m’pap site non’l la’a ki te di,

« Lè manman nou malad, ak rad sal sou li se pa touye nou touye’l nou mennen’l ka doktè e
nou lave rad sal la! » Se sam vin di nou jodia. Se pa kraze pou nou kraze enstitisyon yo le
gen moun ki bay pwoblem andedan enstitisyon yo akoz de kad legal.

Ki donk, konpatriyòt mwen yo, an nou mete ansanm, Prezidan, Premye minis, Senatè, Depite
ak tout lòt fòs viv peyi’a pou manman nou jwenn swen li bezwen yo pou li kapab sèvi peyi-a !

LAME SE MANMAN NASYON AN.

Frèm ak sèm yo,

Mesye dam ki devan nou yo, ki pral vin Ofisye ak Sòlda yo,
Konstitisyon’an di ki jan pou lame fonksyone ; li di ki wòl Lame dwe jwe. Administrasyon ke
map dirije a vle pou nou konprann ke nou pa La Polis.

Nan Lame tou nèf la, se sa ki fè nou pa annik mobilize lame ki te la anvan’an ; se sa ki fè n ap
monte yon lòt lame, Lame se yon fòs, La Polis se yon fòs. Fòk yo chak gen kòmandman pa
yo ! Chak fòs yo gen yon system k’ap kòmande yo, sa yo rele hiérarchie nan lang franse’a !
M’pa vle tande ke gen okenn chire pit ant polisye ak sòlda. M’pa vle tande gen ankenn move
konpòtman kote Polisye ak Sòlda ap fè abi sou pèp la paske yo di yo se chèf ! Se pa sa
konstitusyon an mande.

Polisye, Sòlda, nou se pitit pèp la ! Nou se sèvitè pèp la ! Nou dwe respekte règ ki etabli chak
fòs yo. Nouvel fòs sa dwe respekte tout règ ke Konstitisyon an fikse poul fonksyone e nan
kad liv blan ke yon gwoup ekspè, ke Prezidan Martelly te reyini, ki pou defini nouvèl
oryantasyon fòs sa a.

LAME A, NAN LISTWA LI KOMÉT ANPIL ERÉ, WI LI FÉ ANPIL FOT. MEN, ÉSKE SA VLE DI
JENN DOKTÉ, AGRONOM, SEKRETÉ, PWOFESÉ, ENJENYÉ, AVOKA, KI VLE SÉVI PEYI
YO, NAN LAME DWE RETE BWA KWAZE POU YO KITE PEYI A AP DEPAFINI.

Nou mize, nou pèdi anpil tan sou wout. Mwen te
di l nan kanpay mwen nap pran sa ki bon, nap korije sa ki pa mache byen e nap inove chak
fwa li nesesè.

Viv Ayiti !
Mèsi tout moun !

mercredi 15 novembre 2017

Vertières: Plus de 200 ans Après.

Ils sont partout, ceux qui opinent sur la bataille
de Vertières. Les anciennes passions nationalistes sont
en hausse, mais le chat dort calmement au milieu d'un
esclavage de l'homme noir par le noir, descendants, à part
totale, des officiers et soldats de l'armée indigène
et de la maréchaussée du temps des colonies. Tous donc,
anciens conducteurs d'esclaves et à l'origine de tous nos
problèmes de relations interpersonnelles et de tous nos
déboires entre les frères d'une même race.

Certains fouillent dans leurs poches et tirent quelques
leçons historiques, par-ci, et par-là.

Comme dit le père Boulad: "De qui vous moquez-vous?"

En Haïti, nous avons ce qu'on appelle le néo-colonialisme.
L'esclavage, aboli ? Allons-donc, de qui vous moquez-vous ?

Depuis notre indépendance nationale, qu'avions-nous fait
pour les plus faibles, les restaveks, pour les descendants
de ceux-là qui travaillaient dans les plantations?

Qu'avons-nous fait pour l'agriculture en général et de
l'agriculteur en particulier pour empêcher que l'haïtien
n'aille pas planter en République Dominicaine?

Jean Léopold Dominique avait bien compris et expliqué ce
terme. Nous sommes devenus complaisant, et le mensonge est
devenu une affaire générationnelle. Un droit de passage.

Nous, nous sommes bien formés, et notre position contre ces
enseignements nationalistes demeure immuable.

De qui vous moquez-vous ? Plus de 200 ans après, voici le
bilan, pour vous ramener sur terre.

Les haïtiens abandonnent leurs pays pour se réfugier
au Chili, au Canada, dans les Caraïbes, n'importe où, même
en République Dominicaine, malgré les humiliations. Partout on
matraque les haïtiens, on les tue comme des bêtes nuisibles.

D'un autre côté, nos responsables sont les principaux
auteurs de la déstabilisation et les moteurs du sous-développement.

« Nous ne leur pardonnerons pas, parce qu'ils savent ce qu'ils
Font ». Gardez vos passions nationalistes pour vous-mêmes. Trop
de palabres, il est l'heure de passer aux actes, pour faire de ce pays
le lieu le plus sûr pour l’épanouissement de la richesse et la croissance
de l’homme haïtien.

Voici notre condition sine qua non pour fêter la bataille de Vertières :
l’heure où le citoyen haïtien cessera de baisser la tête pour quémander
ailleurs et venir faire des singeries nationalistes en Haïti.

lundi 13 novembre 2017

Allo Haiti: Moun yo bezwen Travay!

Shak tan nou vire, tounen, se yon sèl kesyon
de kolòk kap fèt, se seminè, se konsiltasyon,
yon ban-n pale anpil.

Dirijan Ayisyen yo, moun yo bouke anba tout
pale anpil sayo. Sa yo bezwen se TRAVAY!

Ba moun yo travay pou yo fè. Twòp moun ki
vanyan ap pede shita bwa kwaze san fè anyen.

Bagay sa vinn jenerasyonèl tou. Travay leve
yon pèp, plis pèp la vo kishòy, plis nasyon
an ap vanse. Lilè litan pou nou syspan pase
moun yo nan betiz, pa pran tout moun pou
enbesil ak zonbi ki san nanm, san konviksyon.

Tout tan nap gade se detwa moun kap travay
tandike, 100 000 moun kanpe bwa kwaze
pap fè anyen. Lap rive yon tan lap twòta
pou nou tout sinou pa pran konsyans.

Se travay moun yo mande. Lilè pou nou
syspan pran woulib, pou nou syspan-n blofe
moun e aji an moun shish, moun kras, moun
peng... Moun yo pa bezwen sharite nan menw,
bayo travay pito tande.

dimanche 12 novembre 2017

Veritas presents: Pat Epangue

Kindle eBook disponible




Nous remercions les lecteurs de ce blog pour leur
fidélité.

Nous avons dans nos poches toute une gamme d'écrivains
pour vous entretenir... Veritas presents: L'auteur de
Délire sous les tropiques, écrit par un grand auteur
Africain, Pat Epangue.

"Déjà trente cinq jours passés à la capitale et je ne me suis
toujours pas remis du souvenir de l’instant douloureux de la
séparation. Difficile pour ma mère, à ce moment précis, de
dissimuler ses émotions. Un dosage de tristesse, d’inquiétudes et
d’embarras. La pauvre ! Elle ne quitta pas des yeux ce sordide
véhicule, qui avalait l’un après l’autre les pièces de mon mobilier.
Je devine la colère que lui inspirait dans le secret de son cœur, ce
conducteur pressé comme la diarrhée. Entre bouderies et coups
de gueule motivés par son ardeur à liquider cette course qui ne se
faisait pas au pas de course, l’homme me permit de confirmer que
dans sa jeune existence, il n’avait jamais aimé autre chose que le
fric. Un vrai obsédé des espèces sonnantes et trébuchantes !

"Point n’était d’ailleurs besoin de demander à un tel individu si
“l’argent fait le bonheur”. Visiblement, il avait pris le soin
d’inhiber en lui tout autre penchant affectif, comme si l’amour et
tous ses cousins lexicaux n’avaient de l’importance que pour les
autres. La preuve, il resta de marbre devant la mine
d’enterrement quasiment palpable sur le visage de ma mère
depuis quelques minutes. Comment pouvait-elle se morfondre
autant pour un simple déménagement ?

"La question dût titiller pour quelques tierces, la froideur de mon
futur compagnon de route. L’insensible ! C’est vrai que cette
démonstration de chagrin l’exaspérait au fil des secondes, à
mesure que s’aiguisaient ses fantasmes pécuniaires. D’autant que
de son véhicule, il distilla subitement un concert de Klaxons et de
vrombissements de moteur. Comme pour ne pas faire les choses à
moitié, il fit entendre sa voix rocailleuse, qui résonna telle une
mitraillette. La manœuvre fonctionna à merveille, puisqu’elle mit
brusquement fin à l’étreinte somme toute significative que
m’offrait ma mère. Et après une dernière œillade de complicité et
de réconfort, je courus dans le taxi, qui démarra en trombe dans
une gigantesque nuée de fumée nauséeuse. Une fumée dont le
souvenir m’accompagna pendant les trois heures de mon voyage
dans le bus qui me mena à Yaoundé.

"Ma hantise tenait à mon refus d’accepter la triste vérité. Ainsi
donc, je devais vivre à Yaoundé."

jeudi 9 novembre 2017

Veritas presents: Mémoire, Ange Reverdito.

Kindle eBook disponible




Ange Reverdito était l'auteure de Rue de la Guimbarde.

Biographie.
Je suis gynécologue de formation, l'écriture est une
passion à laquelle je m'adonne comme de nombreux médecins
depuis plus de dix ans.

Outre une pièce de théatre qui a été jouée, j'ai édité mon
premier roman policier chez id livre en 2001.

Je suis en train de faire la relecture du deuxième volume
des aventures du lieutenant Michaud. J'ai collaboré avec
Daniel Bourgeon à un scénario se déroulant en -217 avant
JC, sur un épisode de la vie du général carthaginois
Hannibal.

En ce moment, je travaille aussi sur un pamphlet commandé
par un éditeur et de scénario d'une comédie, d'autre part
je ne suis pas loin d'avoir réuni assez de nouvelles pour
un recueil. Je vis mariée, avec un médecin dont j'ai eu
trois belles filles.

Veritas - Que voulez-vous transmettre aux lecteurs de
Rue de la Guimbarde?

Ange Reverdito - Il y avait l'idée de décrire la vie dans
les petites villes de la province française, dans ce qu'elles
ont de peu différent, même si en apparence elles ont évolué,
de celles du 19ème siècle. Et puis surtout, il faut se garder
de la lecture au premier degré, de la "Rue de la Guimbarde"
ce qui en ferait un roman policier parmi tant d'autres:
Le vrai thème du livre est " des dangers de la rumeur "...

Veritas - Dans le domaine descriptif, pas mal de scènes et
de personnages dont les docteurs Lemark et Roux?

Ange Reverdito - On m'a reproché de ne pas faire de cadeaux aux
hommes dans ce livre: c'est vrai. Par example, le docteur Roux
est un condensé de tout ce que je trouve insupportable chez des
représentants de la profession médicale, femmes comprises...

Quant au secret que cache un des personnages, les journaux se font
parfois l'écho de cas comme celui décrit à la fin du livre.

Ce sont les femmes qui sont importantes dans cette histoire:
le docteur Cécile Renédal et le lieutenant Sophie Michaud.

La femme médecin gêne à plus d'un titre et la femme gendarme
vient à son aide.

Veritas - D'ou était venu l'inspiration de Rue de la Guimbarde?

Ange Reverdito - Avant, je ne répondais pas franchement à cette
question. Puis je me suis rendu compte que j'avais trouvé trois
moyens d'avancer, cachée dans cette histoire. Un, par le pseudonyme,
qui est mon vrai nom: avantage des femmes à avoir un nom de jeune
fille.

Deux, en faisant se dérouler l'histoire dans une autre ville que
la mienne, et trois, en prenant le genre policier ce qui me permettait
de ne pas répondre à certaines questions.

Ainsi, personne ne m'a demandé : quelle est la part d'autobiographie
dans cette histoire?" même pas des proches qui l'ont lu et savaient
que j'avais appartenu un temps au conseil municipal d'Alain
Peyrefitte, plusieurs fois ministres et académicien français.

Je ne voulais pas utiliser un scandale pour asseoir ma notoriété,
seulement que le livre soit reconnu pour lui-même.

Les deux récits de calomnies qui touchent deux des personnages
féminins, sont deux faits authentiques dont l'un a été vécu par
moi et l'autre par une amie.

Un jour, j'ai eu l'idée du montage en parallèle de ces deux
histoires. Il est bien évident que l'un se sent d'autant plus
touché par ce livre qu'il en émane un parfum de vérité...

R.I.P

mercredi 1 novembre 2017

Mèt Estoy

Mèt Estoy en vente sur Amazon.com
Mèt Estoy dedye a tout frèm yo ke mwen pat kon-nen
byen, genyen ladan yo ki te ekriven, alòs ke lòt yo
pat enterese nan zafè fòs panse moun.

Mwen sonje yon jou mwen te li yon bagay kite ekri
sou yon pankat pandan m te lekòl primè nan kapital
ayisyèn nan, Le Créole est formellement interdit
dans les salles de classes et sur la cour de récréation.

Poukisa nou te defan-n tout moun pale nan lekòl,
yon lang ke tout ayisyen san distenksyon pale e
konpran-n?

Jodi-a kreyòl gaye tou patou. Gen diksyonè ak gramè
pal. Kreyòl se yon lang byen etabli.

Liv sa mwen dedyel a tout shanpyon lang Kreyòl nan
kat kwen peyi d Ayiti.

Pajanm genyen oken-n pèp ki janm aksepte rete nan shen-n
jiska lafen.

Paroles du reverand père, Jean-Marie Vincent.

dimanche 29 octobre 2017

Haïti: Défense de Pisser.

D'après l'article 1, du code de la pudeur 2
alinéa 3, point final 4.

Seront punis d'une amende de 2 000 000 gourdes
tous les contrevenants aux articles suivants:

1. Éviter de pisser dans les couloirs.

2. Éviter de pisser dans tous les coins.

3. Éviter de pisser aux abords de la rue.

4. Éviter de pisser sur les trottoirs.

5. Éviter de pisser sur les places publiques.

6. Éviter de pisser sur les murs.

7. Éviter de pisser sur les arbres.

8. Éviter d'utiliser les égouts pour des urinoirs.

9. Éviter de pisser dans les bâtiments publics en
construction.

10. Éviter de pisser en public tout court, au nom
de la loi et de la pudeur.

Cette semaine, le groupe PLP (Pour la Pudeur) deploira
des unités spéciaux, CPAT (Contre Pisseurs à Terre) non
seulement dans tout le périmètre de la capitale Haitienne,
mais aussi et surtout dans toutes les grandes villes de
province.

Pour créer un climat de paix entre pisseurs, nous avons
bien pensé à cela pour vous. Ne vous en faites pas.
Faites-nous confiance d'aller dormir pendant que nous
pensons à votre place.

Selon le ministre Haïtien de la Pissiculture, l'Haïtien doit
apprendre à pisser à des heures règlementaires. Pour cela,
nous allons dépêcher des enseignant-pisseurs qui seront
disponibles pour vous apprendre à bien pisser l'un contre
l'autre, en amont et en aval. Une prime sera décernée au
meilleur pisseur de l'année 2017.

Merci pour votre attention,

La Direction.

samedi 28 octobre 2017

Haïti: Sur Pied de Guerre

A entendre parler nos responsables, nous avons
deviné, dans leur façon de parler, qu'Haïti est
tout le temps, sur pied de guerre.

La seule chose qui manque, c'est un état de
dévastation. Le séisme du 12 janvier 2010 en
avait fourni un...

L'antagonisme est toujours croissant, la violence
aussi. Souvent, ce sont des meurtres planifiés
d'individus qu'on estime trop progressiste, trop
populaire. Alors, on les élimine, dans leurs voitures,
chez eux. Il y a toujours une raison pour un blackout,
car c'est bien dans la noirceur de la nuit que ces
grands chambardements arrivent pour semer le deuil
dans les familles haïtiennes.

Il est temps pour nous de reconnaitre, qu'il ne
reste que nous... Donc, l'ennemi c'est nous aussi.

Des mercenaires tuent, volent tout sur leur passage,
sous le regard indiffèrent de la justice haïtienne.

Ils possèdent assez d'argent, de voitures et des armes
pour commander un assassinat. Tout se fait sur commande,
et la vie du riche au pauvre ressemble à celle des
petites bêtes nuisibles qu'on écrase d'un revers de main.

Nos lois sont édentées, alors que nos hommes de lois se
vendent au plus offrant. Certains d'entre eux, les plus
courageux, tombent souvent sous les balles assassines...

Ou va ce chaos? La MINUJUSTH aura beaucoup de travail à
faire... Son succès dépendra largement d'un changement
dans nos mœurs et de nos habitudes.

vendredi 27 octobre 2017

Reportage de Radio Haiti-Inter

Cliquez icipour
consulter mon ouvrage sur le sujet.

Comme toujours, nous sommes en train d'écouter
l'une des émissions vraiement instructive, Face
à l'Opinion, et la voix au microphone est celle
de Michèle Montas, elle dit: "Informations, idées,
débats, prises de position dans la transparence."
"Ceux qui font l'actualité dans le secteur public,
privé, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des
syndicalistes, des leaders paysans, parlent."

MM -- Face à l'Opinion! Ki sa yo di, Ki sa yo fè?
Ki moun yo yé? Sa ki responsab sèvis leta, moun
ki fè ekonomi peyi-a mashe, moun ki fè kilti
peyi-a vanse, yo gen la pawòl sou Radyo Ayiti.


La rubrique habituelle terminée, c'est la voix
Jean Léopold Dominique qu'on entend dire,
"Messieurs, Dames Bonsoir! Nan Fas à l'Opinyon
nou genyen avèk nou, Françoise Boucard. Françoise
Boucard te prezidan Misyon Verite ak Jistis,
Bonsoir Françoise!"

Françoise Boucard -- Bonsoir Jean, bonsoir tout
auditeurs Radyo Ayiti Inter-yo.

Jean Léopold Dominique -- Françoise, gen yon
pwoblèm jistis kap pale nan peyi-a. Genyen yon
pwoblèm mare avèk li se pwoblèm enpinite. Sak fè
ke nou pwal pale jodi-ya sèke lòt jou nan Dezam,
nan Latibonit, genyen de abitan nan Dezam ki temwaye
devanw, devan Komisyon-an, kite lonje dwèt sou
eleman ki tap maspinen-yo, bouwo kite kraze-yo.

Epi, depi kèk tan bouwo sa yo, yo tounen nan Dezam,
yap fè nèg menas, moun yote denonse-yo di, pinga kò
nou, nap vin-n pran nou, nap vinn krazew ankò.

Moun-yo rele ANMWE! Alòs pwoblèm sa-a, se yon pwoblèm
Dezam, se vre, men se yon pwoblèm ki pi pwofon Françoise,
paske sa vle di ke, moun kite temwaye devan Komisyon
Verite ak Jistis-la yo genlè an danje. Saw di nan sa?

Source: SoundCloud.com
Transcription de Weiner Marthone

jeudi 19 octobre 2017

Atul Gawande: Being Mortal

By Dr. Mario Malivert

We live longer lives. Life expectancy in developed countries has reached eighty ears and up, which has made seniors a major proportion of the population and aging one of the most important issues in the world. Are we prepared to make life better for an aging population? That’s in a nutshell the topics of Atul Gawande’s latest book, Being Mortal (Ed. Picador, New York, 1997).

The author compares how in the past seniors used to live at home with their families, surrounded by loving and familiar faces, and leading a normal life until their death, and how nowadays they live in nursing homes, removed from the warmth of their families, and cared by detached strangers. He also compares the independent life the elders used to enjoy in the privacy of their homes, to the forced dependency they are submitted in nursing homes or in skilled nursing facilities.

Our society is aging but we live in a state of denial about the need to manage our golden years. It’s as if senility makes us uncomfortable, uneasy, though we’ve done everything to prolong life. As people live longer, there is a need for aging specialists. Our policy makers need to allocate more funding into research and programs on aging. Universities should be encouraged to develop cursus and programs on geriatrics. Besides graduating more geriatricians, medical and nursing schools need to provide training on aging to all healthcare professionals.

The author uses true stories of seniors dealing with senility, bad health, and the inevitability of death. The stories make it easy to understand the challenges of becoming old and fragile. One of the stories is that of an octogenarian geriatrician caring for his elderly wife and trying to help her maintain an active and independent life. Gawande shows how, even for a geriatrician, helping seniors keep their independence and normal life is a daunting endeavor.

In Haiti, with a life expectancy still below 65 years (63.5 years in 2015), our seniors represent a minor proportion of the population. The aging concerns that are nagging policy makers in developed countries are far from our public discourse. Here, politicians are more concerned with educating and creating job opportunities for young people (the largest proportion of the population). We have very few nursing homes and nursing skilled facilities. Most seniors still live at home with their families.
But, we have our own challenges: Many of our seniors lack access to adequate healthcare, and some even live in abject poverty and abandonment, particularly those living in state-run asylum or suffering from dementia. Our seniors may not be yet a major stratum of our population, but we must meet their basic needs for food, clothing, lodging, and comprehensive health insurance.
Senility may seem far away to most of us, but sooner or later we will have to face its ugly head.

Dr Atul Gawande’s book is a stark reminder of our unstoppable march toward the challenges of the golden years.

Mario Malivert, MD, MPH, MSM
Medical Director
Clinique Repheka, Pernier, Haiti.
mariomalivert@yahoo.com

lundi 9 octobre 2017

Augmentation de taxe subite ou graduelle ?

Les têtes sont chaudes aujourd'hui, tellement qu'en moins
d'un an, on a recommencé les mauvaises habitudes du
sabotage.

Des gens paisibles ont été une fois de plus la cible
des casseurs. On a eu recourt aux jets de pierres, et
à l'incendie, sous les yeux d'un appareil judiciaire
dysfonctionnel.

Qui va payer pour tous ces dégâts ? Est-ce qu'un peuple
destitué peut se soucier des biens d'autrui? Non, parce
que que ne possédant rien, ces gens-là n'ont rien à
perdre.

Une augmentation de taxe adoptée par les représentants
du peuple, ratifiée par la présidence, et tout le monde
n'est pas d'accord. Nous pensons que c'était pour cela
que ce peuple avait voté ces représentants, pour qu'ils
prennent des dispositions favorables à cette population?

Existe-t-il déconnexion ? Le message n'avait pas abouti
au destinataire. Et, nous sommes là !

Augmentation de taxe trop subite, peut-être, tandis que
ce qu'il nous faudrait c'était une hausse graduelle pendant
cinq ans. Quels étaient les noms des économistes à endosser
cette mesure? Nous risquons de balancer toutes les avances
en matière de croissance économique dans la poubelle avec
cette histoire de taxe.

On a droit de se demander pourquoi nos dirigeants
voient toujours les choses à l'envers?

Nous augmentons le salaire minimum, très bien, mais
l'équation n'est pas bien balancée s'il n'existe pas
d'encouragements en termes de taxation pour les
industriels. Parce que, ce sont eux qui vont créer
des emplois.

Nous voulons la hausse du prix des produits pétroliers,
très bien, mais quels sont les encouragements, en termes
de taxation pour les compagnies qui font l'importation
de ces produits?

Dans le premier cas, ces industriels peuvent recourir au
licenciement des employés pour retrouver une parité dans
leurs investissements. A leur tour, ces employés, ne vont
plus dépenser dans l'économie haïtienne, puisqu'ils ne
travaillent pas.

Dans le second, l'état a voulu diminuer sa part de subvention
dans l'importation du pétrole et les produits qui en dérivent.
Mais, est-ce en fixant le prix du carburant seulement que
l'on puisse ramener l'équation à zéro ?

Périssent les peuples, lorsque les dirigeants n'ont pas
de vision. Diriger, c'est prévoir...

jeudi 14 septembre 2017

Pour Gasner Raymond

Dans la rue, j'ai vu
un franc progressiste
un jeune journaliste
sur le sol cloué
la face défoncée
on dit qu'il est mort
pour la vérité
les gens s'amassaient
les femmes pleuraient
bien que leur visage
fut emplie de rage
ils se repliaient
le cœur à l'envers
ils n'avaient rien à dire

Refrain

Le mort avait la chance
on lui fit venir une ambulance
encore une étoile
devait cesser de briller

Dans la rue, j'ai vu
j'ai vu bien de choses
choses qui m'ont laissé croire
laissé croire qu'enfin
qu'enfin tous mes frères
sont en train de disparaitre
J'ai vu un certain journaliste
ou progressiste,
du nom de Gasner Raymond
sur le sol cloué,
il avait la face défoncée
on dit qu'il est mort
pour la vérité

Dans la rue, j'ai vu
j'ai vu tant de choses
choses qui m’ont laissé croire
laissé croire qu'enfin
qu'enfin tous mes frères
sont en train de foutre le camp
pour la vérité

la la la la la

Transcription de Weiner Marthone.

Le vrai nom du troubadour qui avait
chanté cette chanson à la mémoire
de Gasner Raymond? Umm! C'est un
secret des Mages!

Nous avons quelques suspicions...
Disons qu'il est l'un des meilleurs
guitaristes Haitiens....

A vous de deviner son vrai nom.

jeudi 7 septembre 2017

Haiti: -Suveillance IRMA ---

Au cas où votre deumeure soit sur la trajectoire IRMA.
Il ne faut surtout pas rester chez soi. IRMA est la plus
dangereuse des cyclônes ou ouragans. La meilleure chose à
faire c'est de se trouver un endroit de refuge.

Il faut suivre ce que prescrivent les autorités.

Prions pour que les dégats soient négligeables en
perte de vie humaine. Quant aux autres choses, on
peut toujours les remplaçer.



dimanche 3 septembre 2017

Haiti: La Ruée vers l'Or

Pendant que vous dormiez, les mercantilistes haïtiens de
connivence avec de puissants alliés, ont fait le coup.

L'Etat haïtien donna la permission d'exploitation d'or à
une petite compagnie minière de la Caroline du Nord, le
VCS mining.

Déception. Deux permis ont été octroyés. Nous ne connaissons
pas les méthodes employées, pour l'exploration. Mais, la
zone du Trou du Nord dont on parle est extrêmement sensible,
géologiquement parlant, et pourrait occasionner une autre
catastrophe sismique dans le Nord après le 7 mai 1842, mettant
en danger l'existence de notre chère Citadelle et les restes du
Palais Sans-Souci.

Les travaux de forage ont commencé, à quarante pieds,
quelques rochers épars et de graviers, 160 pieds de
profondeur, des cylindres de roches imprégnés d'or,
1 000 pieds de profondeur, les roches retournent en
surface avec des raies de cuivre.

D'après les géologues, il existe au moins 1 milliard
de potentiel en or dans deux régions.

En Avril les explorateurs ont trouvé une première couche
signifiante en Argent, estimée entre 20 millions et 30
millions d'onces. Mais, le plus rentable serait le cuivre.

Les géologues estiment qu'il existe plus d'un million de
tonnes dans une seule part de l'ensemble de terrain en
exploration.

Sur le marché international, le cuivre se vend à $8 000
par tonne, l'Argent à $30 par once, et l'or à $1 600
par once.

Post-Scriptum:

Les découvertes de riches ressources, qu'elles soient
diamants, pétrolières, provoquent souvent d'excellents
débouchés économiques, mais présentent un grand risque
de problèmes environnementaux, et sociaux. Le Chili, l'une
des nations les plus riches de l'Amérique latine, est le plus
grand exportateur de cuivre dans le monde, tirant un tiers de
son revenu de l'exploitation des métaux. Le Pérou, possède
l'une des économies dont la croissance est l'une des plus
expansives au monde, a privatisé la plupart de ses mines au
cours de ces dernières années, reçoit environ 20 pour cent
de ses revenus totaux de l'industrie minière.

En outre, les mines à ciel ouvert, communes à travers le
monde, dont les trous de cratères sont composés d'une série
d'étapes massives en terrasses souterraines, des milliers de
pieds en-dessous du sol. Lorsque ces ressources seront épuisées,
généralement après 25 ans d'exploitations, les puits peuvent
être remplis ou transformés en réservoirs. Dans de nombreux
cas, les mines laissent de sérieux problèmes, dont la
contamination de l'environnement, de communautés déplacées
et le sommet des montagnes, totalement détruit.

Dégradation et contamination irréversible. Les réservoirs
naturels d'eau potable qui alimentent toute la région,
seraient en danger. Vous n'allez surtout pas dire que vous
n'étiez pas au courant des conséquences. Consultez le rapport
de Radio-Haiti Inter sur l'exploitation minière de la Reynolds
Haitian Mines au Miragoane, pour mieux comprendre ce qui va se
passer en Haiti, à cause de la cupidité de nos dirigeants.

Comme toujours, ils trouvent une compagnie haitienne qu'ils
achètent à vil prix. Des promesses de petits boulots, par-ci
par-là. On négocie un permis d'exploration et d'exploitation
pour un demi-siècle. Et voilà! Nous sommes pris dans
l'engrenage d'un contrat qui n'est pas dans les intérets, à
long termes, de la population. Après quelques années, ils
plient bagages pour nous laisser vivre sur une terre
totalement incultivable et contaminée.

Comme l'a dit le père Boulad, Maudit soit l'Argent!

A bon entendeur, salut!

Source:
http://www.nbcnews.com/id/47398045/ns/world_news-americas/t/gold-haiti-eyes-potential-billion-bonanza/#.WV4OmumQzIU

jeudi 31 août 2017

Dictateurs du Tiers Monde

Les 24 Acheteurs qui suivent recevront FREE T-Shirts
On peut même créer des groupes de discussion

Points de vente: amazon.com barnesandnoble.com booksamillion.com
Moteur de recherche: Nom de l'auteur, weiner marthone

Ce livre est dédié à tous mes anciens professeurs,
spécialement aux défunts, Remy Zamor et Roger Gaillard.
Très influents à leur époque, ils préparaient l’avenir.
Ce qui est devant vous aujourd’hui, est le fruit de
longues heures de labeurs passées en classe terminale,
écoutant ces deux monuments historiques qu’étaient
mes deux professeurs que je viens ici vénérer la mémoire.

Livre qui est également dédié à mon père qui avait
tant enduré tout au cours du règne des Duvalier.
Emprisonné en quatre occasions au Fort Dimanche, il
a survécu ces périodes de terreur et a vu la fin de
ces deux tyrans.

dimanche 27 août 2017

Floyd Mayweather: Face à l'histoire

Nous n'avons pas regardé le combat. D'après ce
que nous avons lu dans les journaux, beaucoup de
gens ont perdu leur argent à Las Vegas, pariant
sur McGregor comme gagnant du match.

Les gens oublient souvent que Mayweather est
un boxeur professionnel et un technicien éprouvé.
On doit leur rappeler aussi qu'il est un
combattant intelligent, avec un plan de jeu bien
élaboré pour chacune de ses nombreuses performances
sur le ring.

Hier, Mayweather avait compté sur le fait que McGregor
n'aurait pas assez d'endurance vers les derniers rounds.
Il avait misé sur cela, tellement qu'au moment venu,
il accélérait ses attaques.

Pour la première fois, nous avons vu un McGregor
trébuchant et léthargique, avec des jambes de spaghetti.

Aussi, nous avons vu un Floyd Mayweather qui ne laisse
aucun doute qu'il voulait vaincre son adversaire de front
et non pas combattre à reculons comme il avait l'habitude
de faire.

Cette fois, les annonces publicitaires dans les médias
avaient retenues notre attention pour de bon, et les
amateurs de boxe ont eus pour leur compte en 10 rounds
mémorable de boxe.

Floyd Mayweather a gagné par TKO. Après cette performance,
il devint un légendaire boxeur dans l'histoire de ce sport,
avec un palmarès de 50 victoires et zéro perte.

Congrats to Floyd "Money" Mayweather!

samedi 19 août 2017

La Caravane de l'Exode

Les opprimés de ce monde ne veulent plus souffrir
à être constamment sous le joug des régimes tyranniques
de leurs pays. Dans le monde d'aujourd'hui, l'accès à
l'information a ses avantages et ses inconvénients.

Avantages. Les réseaux sociaux, on apprend ce qui se
passe dans n'importe quel coin du globe en un seul Click.

Inconvénients. Toutes les informations reçues sur ces réseaux
doivent être vérifiées, et ne veulent pas dire, nécessairement,
que c'est ce qui se passe actuellement.

L'exode dont nous sommes témoins ces jours-ci, n'est pas
l'affaire d'une nationalité, d'une race ou d'un groupe de gens.
L'explosion de la population mondiale, les guerres, la recrudescence
des régimes arbitraires, les divisions entre les hommes ont
beaucoup contribué à cet exode en masse.

Vivre dans la peur, ne pas pouvoir sortir à son aise, dans toutes
les heures du jour et de la nuit est devenu un luxe. Parce que,
des énergumènes s'amusent à tirer des armes à feux toute la nuit,
des taxi-motos sont souvent utilisés pour semer le deuil dans
toutes les familles, les universités ne fonctionnent plus, et
malheur à quelqu'un s'il tombe malade, car l'UEH était en grève,
et si l'on a quelques dossiers judiciaires à traiter, n'en
parlons plus, les greffiers étaient en grève, les juges demandent
leur part du gâteau, sinon se sera leur tour de paralyser le
secteur judiciaire.

Certains prennent le chemin du Canada, d'autres le Chili ou le
Brésil. Qu'est-ce qu'ils cherchent ?

Ils veulent une vie meilleure pour eux et pour leurs enfants. Ces
personnes qui laissent Haïti, ont, pour la majeure partie, une
position enviable en Haïti. Mais, ils partent. Cela doit dire
quelque chose du trait de caractère de ces jeunes, de leurs
aspirations. Ils ont beaucoup accompli, jusque-là dans leurs
pays d'origine. Mais, en Haïti, il y a toujours ce plafond qu'on
ne peut pas franchir.

Nous avons eu l'expérience de cette femme égoïste qui avait refusé
de louer aux jeunes entrepreneurs haïtiens, une part de son immeuble,
et qui refusa de répondre à tout appel, même le mien, lorsque j'avais
essayé d'intervenir en leur faveur.

Nous parlons ici, en connaissance de cause, ensuite, ce même petit
groupe de jeunes Haïtiens anglophones, qui font de leur mieux
pour survivre en Haïti. Ils nous rappellent tellement de notre
enfance au pays...

Jean Dominique parlait de la « révolte contre les pères », eh bien cette
révolte est pacifique et c'est ce qui se déroule en ce moment sous
nos yeux et que nous appelons, la caravane de l'exode.

samedi 12 août 2017

Avis aux Banques Haitiennes

Extorsions sur les dépots avec des frais inouis,
exhorbitants.

Est-ce que nos Banques sont des bastions
de scélérats? C'est surtout aux environs de ces
banques qu'on tue les gens...

L'argent qu'ils ont pris sur ces comptes, pour
un rien, sans fournir un service adéquat aux
clients, que vont-ils faire avec?


lundi 7 août 2017

L'Habit ne fait pas le Moine.

Certains imbéciles, autrefois, se permettaient
d'écrire que nous aimons nos tyrans plus que
nous les haïssons.

Sophisme. L'esclave aime son maitre.

Cela n'a jamais été vrai. Ce qu'un homme
vous dise pendant qu'il est sous votre
domination, n'est pas ce qu'il vous dira
quand il est libre de ses mouvements.

L'homme libre, au contraire, vous regardera
droit dans les yeux pour vous dire tout à
fait le contraire. Essayer de dominer un
homme libre, de contrôler ses mouvements,
essaye de l'asphyxier parmi les analphabètes,
dans la médiocrité, jusqu'á provoquer sa destruction.
Alors, il révoltera contre sa condition pour aller
ailleurs, et dans ce sens, effectuera un saut,
littéralement, périlleux. Parce qu'il pense
qu'il n'a rien à perdre.

La fuite des cerveaux en Haïti, a continué
pendant la dictature et ne cessera point en
pleine période démocratique, parce que la
condition de l'homme moyen, en Haïti, n'a
jamais changé.

Les haïtiens, en général, n'aiment pas leurs
tyrans, quels qu’ils soient, puissance coloniale,
dictateurs, républicains ou démocrates, d’où la
fuite des cerveaux. C'est une révolte pacifique
qui a a engendré cet exil volontaire. Certains
d'entre eux, ont passé toutes leurs vies sans
gagner un sou dans leur pays d'origine. Nos
imbéciles trouvent cela tout à fait nornal.

Enfin, ces haïtiens savent très bien que l'habit
ne fait pas le Moine.

samedi 5 août 2017

Bonne Chance, Dédé.

Jeu de Gang.
Le jeu qui se joue actuellement sur le terrain
se nomme Pwen-n fè pa, Mó rèd. Il faut appartenir
à un gang x, y ou z, faire des exactions pour pouvoir
travailler, et manger à son aise.

Comment circonvenir ce choix fatal?
Le petit commerçant, entreprenant échappe pour un
temps. Mais jusqu'à quel point il pourra maintenir
son indépendance? Faire entrer des marchandises pour
les revendre sur le marché local. Une bonne affaire
pour un temps, mais n'est pas soutenable pour toute
une vie avec la compétitivité.

Face à ce coupe-gorge, le petit commerçant est pris
dans un guet-apens avec très peu de choix d'en sortir
avec parité.

Ah, oui partir, c'est ce qu'il me faut, mais il est
trop tard pour moi. J'ai les cheveux blancs, l'âge
avance à pas de géant. Alors, il faut sauver les
enfants. Voyages organisés ou clandestins, qu'importe,
il faut sortir du milieu. Une décision fatale pour
tous, ils sont au carrefour des grands moments de
décision.

Employer toute cette énergie et ces sommes
d'argent en de bonnes fins en Haïti ou s'envoler à
l'aventure, vers d'autres cieux, c'est un
grand coup de poker, Dédé.

Ils ont tous choisis le dernier, le temps maximal
de la patience des Haïtiens sur quelques régimes
que ce soit, trente-ans. Après quoi, si rien ne
marche, on fout le camp!

Cela s'entend, parce qu'au lieu de brouiller les
cartes, nos dirigeants continuent de jouer un jeu
de gang, très dangereux, Pwen-n fè pa, Mó rèd.

C'est avec les larmes aux yeux, que je te dis
bonne chance, Dédé!

lundi 31 juillet 2017

Qu'est-ce qui est à Vendre?

Les bouleversements en Haïti doivent toujours leur
origine dans les intérêts personnels.

Effervescence à l'Université d'Etat d'Haïti, grèves
des employés du plus grand centre hospitalier
du pays. Ajoutons ici que, depuis quelques temps,
les greffiers sont aussi en grève. La sous-traitance
demande une augmentation du salaire minimum.

L'homme averti doit se demander qu'est-ce qui
est à vendre, cette fois?

Nous savons pertinemment que, sous les dictatures,
on confond toujours les biens de l'Etat avec son
bien personnel. Si vrai que ces tyrans pensent,
d'après ce raisonnement, qu'ils n'ont
rien volé et que tout l'argent du pays, les tarifs
douanières, les revenus de la Bauxite, l'argent et
de l'or aussi leur appartiennent.

Certains ont surement pensé, et nous imaginons aussi,
le dessein d'un homme fort dans notre coin de terre
pour bien s'assurer de l'accaparement de tout ce qui
nous reste, non seulement de minerais, mais aussi
d'eau potable.

Dans une nation ensommeillée comme la nôtre, tous
ces mouvements ont une signification particulière,
visant à galvaniser les forces répressives d'antan,
qui veulent perdurer en pleine période démocratique.

Tous les hommes forts ont des successeurs, et cela
veut dire quelque chose aux Haïtiens. Certains
hommes se maintenaient au pouvoir, pour attendre
quelqu'un et le moment est propice, surtout après
le retrait des troupes onusiennes, pour nous de
voir perdurer chez nous l'improbable héritier de
nos anciens dictateurs du tiers monde.

Est-ce possible pour nous d'installer un dictateur
corrompu comme autrefois ou une dictature tout court?

Apprenons bien pour ne pas nous confondre, que le
grand perdant a toujours été le paysan qui avait
vendu ses terres, ses bestiaux, pour aller
travailler avec les multinationales, et en fin
de compte, il est aujourd'hui, sans terres, sans
écoles, sans hôpitaux, sans routes, sans domicile
fixe dans la capitale haïtienne ou ailleurs, et
sans travail.

Qu'est-ce qu'il nous reste à vendre?

Remobilisation de l'Armée d'Haiti

L'encre a coulé comme de l'eau dans la
rivière Artibonite. Les commentaires aussi,
n'ont pas cessé de croitre.

Certains pensent, que cette armée sera une
force repressive, comme toutes les autres qui
l'ont précédé, et ils se servent, pour appuyer
leur argument,
l'indiscipline qui sévit dans toutes les couches
sociales.

En un mot, ils disent que les gens ne savent
plus discerner le bien du mal.

Force de défense. Un autre a posé la question,
Tuiiip, quelle force de défense s'agira-t-il?

Pour appuyer cette assertion, ils diront que
notre armée n'avait jamais prise la défense de
notre territoire au sérieux, et qu'elle ne connaisse
qu'une chose, lors des invasions, "bas les armes".

D'autres disent que cette armée est une
opportunité pour donner du travail aux chômeurs,
situation générationnelle pour de nombreuse
familles.

Il reste a voir lequel de ces commentaires sur
la remobilisation de l'Armée d'Haiti, va devenir
une réalité.

mardi 25 juillet 2017

Belle Affaire: Eh bien, mettons les choses dans leur contexte.

"Il faut mettre les choses dans leur contexte..." Vraiment?
Essayons de faire la lumière sur l'interview de l'ancien
général Prosper Avril.

"Après Lesly Manigat a été déchu, il était mis en résidence
surveillée par le gouvernement."

Lequel gouvernement? Parce que, si Lesly Manigat a été mis
en indisponibilité de remplir ses fonctions de président,
comment peut-on parler de gouvernement?

Donc, on avait mis sur pied un gouvernement composé de quelles
personnalités? L'ancien ministre de la justice pendant la période
de transition. Parce qu'il n'existait, ni Députés, ni Sénateurs
à l'époque.

"Les soldats refusèrent d'obéir aux ordres des officiers."

Au journaliste haitien de poser des questions. Quels étaient
ces ordres? De quels officiers parle-t-on ici exactement?

Des soldats qui insistent qu'un général les accompagnent?

Sans blague. Des soldats qui donnent des ordres au général.

"Et c'est ainsi qu'il est entré au palais comme président".

"Le général Namphy avait décidé que si les soldats n'obéissaient
pas à lui comme commandant en chef de l'armée et président
provisoire, il avait pour devoir de fuir le pays."

Il doit y avoir une lettre de démission, où se trouve cette
lettre?

"L'exil de Namphy est un exil volontaire".

Comment? Un général et président d'un pays décide de par
lui-même de prendre l'exil, sans aucune explication et après
un seul coup de fusil dans sa direction.

Namphy.
A son crédit, lorsqu'un soldat tire sur un général sans que
personne n'intervienne, cela veut dire que votre vie est
en danger.

C'est en ce moment que nous devrions reconnaitre de quels
étoffes étaient ces hommes qui ont précipité ce pays dans
le chaos et l'instabilité politique.

Présidence aux enchères.
"La révolte des sergents. Certains ne voulaient pas devenir
président, alors, c'est au dernier ressort, que ces sergents
l'ont choisi comme président provisoire d'Haiti.

"Proposition qu'il accepte pour protéger la vie de ces sergents".

Sans blague. A quel moment dans l'esprit de ces hommes,
pensaient-ils servir ou sauver la république d'Haiti?

Sergents en dangers. Cela contredit ce que le général venait de
dire plus haut. Nous avons cru que ces sergents étaient en révolte
et n'obéissaient plus aux ordres des officiers?

De quels dangers de mort parle-t-il?

Des tortures des prisonniers de la Toussaint. Au général de
confirmer que "cela est arrivé". Wow, au moins un aveu!

Mais, qui donnaient les ordres aux soldats? Pas un seul des
officiers, et n'étaient-ce pas les généraux qui étaient en
charge des officiers?

D'après les assertions de l'ancien général. Personne n'était
en charge des officiers. Rire. On continue de nous bafouer.

Notons que, depuis que le monde est monde, la hiérarchie
militaire n'a jamais changé.

Les maitres Sergents sont en charge des soldats. Les officiers
se chargent ou s'occupent des grandes stratégies des généraux
et les communiquent aux Sergents, qui les font exécuter par les
soldats.

Les généraux font le grand jeu et s'occupent du commandement
des officiers et de l'armée, de façon à ce que le soldat ne
bouge pour agir jamais de par lui-même, sans avoir reçu des
ordres de son supérieur.

Si les soldats n'obéissaient pas aux commandes de Namphy,
ils reçevaient quand même des ordres d'un autre général.

Les généraux haitiens n'étaient pas des fantômes, ils savaient
très bien ce qu'ils faisaient. Mais, la seule constante chez eux,
lorsqu'on cherche à faire la lumière sur un fait quelconque,
ils répondent toujours de la même façon, ce n'était pas moi,
c'était l'autre. yo roule n nan farine, nad marinad.

Les vrais leaders prennent toujours la responsabilité non
seulement du succès, mais aussi et surtout des dérapages de
leurs subordonnés. Puisque l'ancien général n'assumait jamais
ces responsabilités, il n'était jamais digne de son grade.

lundi 24 juillet 2017

Requiescat in Pace: Presse Indépendante.

Si Jeando était là, il aurait répondu dans
un éditorial, à tous les anciens despotes qui
ont fait la une de l'actualité.

Lorsque Jeando n'est plus là, c'est de la
somnolence provoqué par le maitre hypnotiste
qui prime, et la fanfare des ronflements
est parvenue jusqu'à nos oreilles, de
l'autre côté de l'Atlantique.

Quelques ramassis de généraux ont fait un
lotissement de tous les hommes éclairés de
ce pays, comme s'ils étaient des vassaux.

Des intellectuels, historiens, et instituteurs,
personne dans ce coin de terre n'a osé contredire
ce qui a été écrit, en grande manchette, sur les
journaux. Comme si l'histoire de l'armée de ce pays
avait commencé après 1915.

Nous jugeons toujours les effets comme étant les
causes. La vraie histoire de notre armée ne date
donc pas de 1915. Pourquoi oublions-nous toujours
tous les antécédents ? Les faits antérieurs.

Le grand problème que pose le manque d'instruction,
a fait de nous des êtres susceptibles à tout accepter
comme vérité.

On ne peut, ni ne doit sectionner une partie
de l'histoire de l'armée d'Haiti, oubliant ainsi
ces antécédents. Le faire délibérément comme on
l'a fait ces derniers temps, est un affront à tous
les hommes conséquents de ce pays.

En fait, l'armée d'Haiti, n'a été en guerre qu'avec
son propre peuple, et n'a eue aucun doctrine digne
d'être mentionné. Tous les grades obtenus ne
l'étaient qu'à partir des ramifications du
favoritisme. Haiti n'a jamais été à l'école de
guerre non plus, et nos généraux ne doivent leur
grade, que par le bon vouloir d'un dictateur, qu'il
s'agisse d'une dictature militaire ou non. Les
plus contemporains s'amusaient à récompenser les
généraux pour leur participation dans la campagne
de 1964, contre Marcel Dumas, et Louis Drouin de
Jeune Haiti.

Ah, le droit à la parole qu'ils jouissent aujourd'hui,
et s'y cramponnent. Droits qu'ils avaient eux-mêmes violés
dans le temps des dictatures civiles et militaires, des
crimes contre l'humanité, droits qu'un peuple généreux
leur ont accordés après 1986!

Non nous ne devrions jamais accepter une demie-vérité
comme la vraie. Voilà ce que devrait dire la presse
indépendante.

Ah, si Jeando était là? R.I.P

Post Scriptum:
Consultez mes deux livres sur le sujet.
Amazon.

vendredi 14 juillet 2017

À l'Attente du Prochain Despote

Il faudrait lire les signes avant coureurs.
Après les événements de février 1986, venait
une époque d'effervescence populaire contre
les forces repressives en Haiti.

Tout s'effaçait devant ces moments d'orages.
Une population enragée a voulu se faire
justice. Mais, cette énergie n'avait pas fait
table raze. Certaines personnes et certains
entités ont été épargnés.

Les fauteurs de troubles prirent la fuite
vers des horizons où habitent leurs patrons.

Chose drôle, malgré ces grands bouleversements,
il demeure des choses immuables. C'étaient
les infrastructures de propagande de l'ancien
dictateur dans ces temps-là.

Permettez-moi de poser une question, brulante.
On doit se demander pourquoi, en Haiti, nous
avons toujours une presse officielle?

Pourquoi, n'ont-ils pas jugés bon de nous en
débarrasser? Cette machine de propagande, a
survécu et perdure jusqu'aujourd'hui. On doit
se demander pourquoi?

Sommes-nous dans l'attente d'un retour à la
dictature?

mercredi 12 juillet 2017

De Quoi Riait-on?

Quelqu'un au boulot vient de partager cette
vidéo. Aujourd'hui, on rit de ce qui devait être
scandaleux. Voyez vous-mêmes. De quoi riait-on?
Une personne de bonne nature, mais fonctionnellement
illettrée. Rire, je ne pourrais pas, connaissant bien
les ravages que peuvent causer ce défaut.