mercredi 18 décembre 2019

Cupidité : Une île entière à Vendre

En guise de message de fin d'année, nous proposons une réflexion sur l'état de l'homme et des choses...nous trouvons cela inacceptable que la cupidité soit poussée jusqu'à l'audace !

Nous ne comprendrons jamais que les hommes soient assez cupides de proposer la vente aux enchères d'une ile à qui que se soit...l'argent, empoché par les responsables et sans l'assentiment des occupants de l'ile...cela donne à penser...

Une question s'impose, comment se débarasser des habitants de l'ile qu'on a vendu ? Gangréné par cette cupidité, les dirigeants de l'ile ont recours à la violence pour forcer l'évacuation en masse...mais cette mesure ne marche pas. Certains habitants résistent... disent que la terre appartienne à leur arrière grand-père...

Vente aux enchères d'une ile avec tout son contenu. Lotissement, les humains entassés comme des bêtes de somme, bêtes et bestialité...les bons du gouvernement cupide en main, les propriétaires font réclamation...on laisse filer quelques habitants et le reste ? Les propriétaires viendront, manu militari, effectuer une descente... menace de bottes...

Vol et viol accompagnent les agents d'insécurité sociale...ils sèment la panique...pensent, que la peur au ventre provoquera l'exode en masse...mais les gens se multiplient encore, malgré l'inoculation perpétré par l'Organisation Universelle de Narcisisme pour neutraliser les mâles, et l'introduction des maladies dans l'arêne....lutte à mort...par n'importe quel moyen...

On décida d'extirper les brillants de l'ile, pour baisser la fièvre d'une éventuelle révolution...on imagine des gens comme moi vivant sur cette île...sur cette île, à défaut d'éliminer l'homme, on tenta d'éliminer la force de sa pensée...on alla pleurnicher l'année précédente...hier et aujourd'hui...vaines tentatives...les habitants s'organisent à nouveau pour seccouer le joug...

Les habitants de l'île, en contre-attaque, s'armeront...une auto-défense légitime...on décidera de se débarasser du gouvernement et de la cupidité...les signaux sont clairs, ici et là, les propriétaires, aux aguets, ne pensent pas plus loin que les bottes...

Nous y sommes ! En cette fin d'année...la suite du drame de la cupidité...d'une part, les propriétaires qui organisent des colloques sur la vente aux enchères... de l'autre, les habitants de l'île qui s'y opposent et décident que cette dernière n'est pas à vendre !


Veritas

vendredi 13 décembre 2019

Pèsonalite Ane 2019

Ane sa-a nou pa kwè genyen pase l nan l'istwa peyi d Ayiti. Anpil moun te fè pale de yo. Men nou pat kapab shwazi tout. Grap moun nou panse kite gen anpil enfliyans nan tout ane 2019 la, nan sektè Opozisyon an, sete André Michel, Reginald Boulos ak Moise Jean-Charles...

Tou patou w pase, mikwo ouvè pou mesye sila yo...televizyon ak jounal menm se papale...Te menm gen detwa jounalis kal bliye kòyo, al ekri atik sou jounal ak fè emisyon televizyon poufè pale, kòmki dire, de yon opozisyon kap bay mo-dòd pou fèmen Peyi d Ayiti, anba Peyi Lòk kap fòse Jovenel Moise kite pòs la prezidans peyi a.

Politisyen pran woulib sou revandikasyon lejitim PetroCaribe pouyo prezante yon move imaj sou do gouvènman peyi d Ayiti, kapfè anpil gagòt ak lajan petwòl Venezuela, men kipa regle anyen ditou. Kès leta vid, lap mashe mande ak kwi nan menl tandiske gwo lajan PetroCaribe separe depi anwo rive jis anba...moun anba ret dan griyen...Pèp la pran rele anmwe, yap mande kote kòb PetroCaribe a pase ?...pagen yon grenn lopital, lekòl, wout ak travay pou moun fè...lèwal fouye pifon, yo diw ke kòb la depanse deja, epi lè tout moun yo louvri je yo, yo wè pagen anyen k fèt.

Ebyen pèp la te move kou w kong ! Kraze, brize, met dife !

Politisyen yo ki renmen pran woulib, tou pwofite okazyon an...sak gen kòb simen lajan pou manifestasyon ak pil moun fèt, pou demontre ke pèp la avèk yo...abitid se vis...

Tout moun sayo te mete ansanm pou maspinen prezidan repiblik la depi dezan edmi konsa, Jovenel Moise.

Lè nou kale jen n gade byen, tout mesye sayo kite pran pozisyon kont pouvwa-a, yo te gen yon sèl pwen dantant, sete pou yo fè kòm mèt JanJak pou yo pran pouvwa nan men Jovenel Moise.

Nan pase lòd agosh adwat, san gade devan ni dèyè, grap moun sayo te deside fèmen lekòl nan peyi d Ayiti...Mezi sa-a kòmanse fè moun wè ke moun kap dirije opozisyon an pagen yon bon vizyon de peyi a.

Si Jovenel Moise te yon prezidan san kolònn vètebral li ta bay demisyon l deja...anba tout presyon sayo, plis kout lang, move enfòmasyon k bay sou dol sou jounal, entènèt ak televizyon...

Ah, Jovenel Moise di NON ! Li pap bay demisyon l. Woy ! Tèt Opozisyon Shaje !

Men bon jan verite.

Ayisyen renmen foutbòl anpil. Ann fè yon ti pale sou sa. Lè wap gade match foutbòl, èske se pou de twa grenn jwè nan ekip la sèlman wal aplodi ? Opozisyon an reprezante detwa gren jwè. Prezidan repiblik la, se yon grenn jwè...

Pa swiv grenn jwè, panse ekip pito. Ekip la se Ayiti.

Veritas

mardi 10 décembre 2019

L'Etudiant Noir: Un article sur Jacques Roumain


Jacques Roumain-Écrivain Haitien...

L'humiliation de l'occupation américaine en 1905 a endurci la jeune expérience Haïtienne. Broyé par la souffrance, le peuple Haïtien a compris qu'il lui restait une nouvelle liberté à conquérir: celle de l'esprit. C'est pourquoi la jeunesse Haïtienne a entrepris de fonder une esthétique nouvelle. À l'ancienne tradition littéraire dont la formule était l'assimilation à outrance, les jeunes écrivains ont opposé le principe d'un retour sur soi, d'une conscience de race.

Rejetant les procédés stériles d'une imitation de l'Europe, ils se sont tournés vers l'âme du peuple Haïtien où ils ont trouvé leur propre fonds.

Jacques Roumain est l'un des promoteurs de ce courageux mouvement.

Qui veut connaitre l'âme Haïtienne après 1915, n'a qu'à lire son recueil de quatre nouvelles: "La proie et l'ombre". Il s'en échappe un pessimisme amer: souffrances d'une jeunesse ardente, en proie a de cruelles incompréhensions, atmosphère lourde et irrespirable de désillusions, de rancœur et de haine. L'écrivain contemple avec dégoût les théories de bourgeois au sourire fardé, aux gestes mécanisés par ce qu'ils appellent les bonnes manières, la société port-au-princienne "corrompue", hypocrite, bassement bourgeoise ", les mulâtresses prétentieuses comme cette dame Ballin qui, parce qu'elle a épousé un Allemand parle de "Nous autres dames Allemandes" et croit avoir vaincu l'atavisme" parce qu'elle a le visage aigu et qu'elle pense que ses traits...

... du paysan haitien... Amour profond de la race, amour physique des corps noirs ou bruns qu'il chante sur le mode lyrique quand il parle de "cette chair brune et sapotille, lisse, fondante, ces yeux immenses et les cheveux "comme un troupeau de chèvres suspendues au flanc de la montagne de Galand" et des paupières merveilleuses, couvertes d'une cendre mauve, la cendre des nuits d'amour."

Amour aussi de l'âme de la race qu'il croit saisir dans le battement du tambour, plainte qui monte dans la nuit "voix de notre race" ou erre "toute la douleur de l'esclave, dans la plantation, sous le fouet."

Âme de la race que Roumain saisit encore dans la musique la plus humble, tel ce Blue Danube blues: " C'était une transposition de la valse fameuse sur un rythme noir, émouvant et ridicule. Le Danube coulait entre des rives louisianaises; un saxophone hululait comme le vent au-dessous des sombres bayous, et dans les plantations de coton, tournoyaient au lieu de crinolines viennoises, les caracos des négresses mélancoliquement."

Et c'est avec une tendresse toute filiale qu'il se penchera sur l'âme Haïtienne pour en saisir les nuances les plus subtiles dans "La Montagne Ensorcellé": âme Haïtienne qui n'est pas autre chose, s'il faut en croire Roumain, que l'âme Africaine, elle-même, avec son animisme, son paganisme essentiel qui déforme le superficiel Christianisme, sa "négritude" fondamentale qui fait éclater le vernis de civilisation sous la pression de la douleur; tel le cas de cette mère chrétienne pourtant qui, à la mort de son fils, tourne le dos au prêtre savane, rompt le lamentable concert des "Pie Jesu, Domine...", pour invoquer le sorcier ancestral.

"Feuilles, ho, feuilles, vini sauvé moin dans misè mwen yé.

Pitit moin malad, mwen alé caye hougan (le sorcier).
Pitit moin malad, mwen alé caye hougan,
Si ou bon hougan, vini sauver dans misè moin yé."

Oh feuilles, feuilles venez me sauver de ma misère. Mon enfant est malade, j'ai été chez le sorcier, O si tu es un bon sorcier, sauve-moi de la misère où je suis.

Tel aussi cet amour des contes, des énigmes, qui fait que tout le village frémit de joie quand "Tonton Desilus" commence:

Cric, crac.

Ainsi donc, Roumain dégouté de la société noire bourgeoise, décalquée de la bourgeoisie blanche, se retrempe dans l'âme même de sa race: refivifié par ce bain, il peut alors esquisser une oeuvre constructive; il comprend le néant d'une vie oisive, bonne tout au plus pour des fantôches, pour des ratés doués de l'insensible patience de l'épave; il comprend le besoin de s'atteler à une tâche noble;

"Ce qui manque à l'intelligence Haïtienne, c'est d'être pliée à une discipline, c'est à dire, tendue vers un but, obstinément."

Il donne une leçon de courage aux désespérés qui se sentent "pleins de tristesse et délaissés inutiles comme ces caises défoncées, ces débris de poteries éparpillés sur le sol, autour d'eux."

Ainsi, Jacques Roumain, régénéré par la conscience raciale - conscience raciale, n'est-elle pas, en effet, le titre d'un de ses essais en préparation ? - a senti le besoin de l'action, et si, au mépris de toute justice, il végète maintenant dans les prisons de Sténio Vincent, c'est pour avoir défendu courageusement sa double foi: le Marxisme et le sentiment de la dignité raciale, ces deux épouvantails de l'ignoble bourgeoisie de couleur.

A. MAUGEE.

Source: L'Étudiant Noir

lundi 9 décembre 2019

Los Profesores de Son Cubano





Nan Tan Lontan : Aimé CÉSAIRE



Jeunesse noire et Assimilation

Le difficile n'est pas de monter,
mais en montant de rester soi.
(Michelet)

Un jour, le Nègre s'empare de la
cravate du Blanc, se saisit d'un
chapeau melon, s'en affubla, et partit
en riant...

Ce n'était qu'un jeu, mais le
Nègre se laissa prendre au jeu:
il s'habitua si bien à la cravate et au
chapeau melon qu'il finit par croire
qu'il les avait toujours portés;
il se moqua de ceux qui n'en portaient
point et renia son père qui a nom
Reprit de Brousse...C'est un peu
l'histoire du Nègre d'avant-guerre
qui n'est que le Nègre d'avant-raison,
il s'est mis à l'école des Blancs; il a
voulu devenir "Autre"; il a voulu
être "assimilé".

Je dirais volontiers que c'est folie, si je me
souvenais que le fou est toujours, en un certain sens,
"l'homme qui a foi en soi ". Mais le Nègre qui tue en
lui le Nègre, n'a point "foi en soi", et c'est par
là qu'il se sauve de la folie.

Si l'assimilation n'est pas folle, c'est à coup sûr,
sottise, car vouloir être assimilé, c'est oublier
que nul ne peut changer de faune; c'est méconnaitre
"altérité" qui est loi de Nature.

Cela est si vrai que le Peuple, fils ainé de Nature,
nous en avertit, tous les jours :
Un décret dit aux Nêgres:
"Vous êtes semblables aux Blancs; vous êtes assimilés ".

Le Peuple, plus sage que les décrêts, parce que qu'il
suit Nature, nous crie:
"Hors d'ici; vous êtes différents de nous; vous n'êtes
que des metèques et des nègres ". et il se moque
du "moricaud à melon", houspille le "mal blanchi",
matraque le "negro",

J'avoue que c'est justice, car malheur à celui qui a
besoin de l'argument du bâton, pour se convaincre
qu'il ne peut être que soi.

Il suffit d'ailleurs de réfléchir sur la notion
d'assimilation pour s'apercevoir que c'est dangereuse
affaire, pour le colonisateur comme pour le colonisé.

Le colonisateur qui a "assimilé", se dégoute vite de
son oeuvre: les copies n'étant que copies, les
modèles ont pour elles le mépris que l'on a pour le
singe et pour le perroquet, car si l'homme a la peur
de "l'autre", Il a aussi le dégoût du semblable. Il
en est de même pour le colonisé: une fois semblable à
son formateur, il ne comprend plus le mépris de celui-ci
et il le hait: c'est ainsi que j'ai ouï dire
que certains disciples haïssent le maitre, parce que
le maitre veut toujours rester le maitre, quand le
disciple a cessé d'être le disciple.

Il est donc vrai que l'assimilation, née de la peur
et de la timidité, finit toujours dans le mépris et
dans la haine, et qu'elle porte en elle des germes de
lutte; lutte du même contre le même, c'est-à-dire
la pire des luttes.

C'est pour cela que la jeunesse Noire tourne le dos à
la tribu des Vieux.

La tribu des Vieux dit: "assimilation",
nous repondons: résurrection !
Que veut la jeunesse Noire ?

Vivre.

Mais pour vivre vraiment, il faut rester soi. L'acteur
est l'homme qui ne vit pas vraiment:
il fait vivre une multitude d'hommes - affaire de rôles
- mais, il ne se fait pas vivre.

La jeunesse Noire ne veut jouer aucun rôle; elle veut être soi.

L'histoire des nègres est un drame en trois épisodes,
et nous touchons au troisième épisode.

Le Nègres furent d'abord asservis: "des idiots et des brutes"
disait-on. Puis on tourna vers eux un regard plus indulgent;
on s'est dit; "ils valent mieux que leur réputation", et on a
essayé de les former; on les a "assimilés": ils furent à l'école
des maitres. "De grands enfants", disait-on, car seul l'enfant
est perpétuellement à l'école des maitres.

Les jeunes nègres d'aujourd'hui ne veulent ni asservissement,
ni assimilation, ils veulent émancipation.
"Des hommes ", dira-t-on, car seul l'homme marche sans
précepteur sur les grands chemins de la pensée.

Asservissement et assimilation se ressemblent: ce sont deux
formes de passivité.Pendant ces deux périodes, le Nègre a
été également stérile.

Émancipation est, au contraire, action et création.

La jeunesse Noire veut agir et créer. Elle veut avoir
ses poêtes, ses romanciers, qui lui diront à elle,
ses malheurs à elle, et ses grandeurs à elle; elle veut
contribuer à la vie universelle, à l'humanisation de
l'humanité; et pour cela, encore une fois, il faut se
conserver ou se retrouver: c'est le primat du soi.

Mais pour être soi, il faut lutter; d'abord contre les
frères égarés qui ont peur d'être soi; c'est la
fourbe sénile des assimilés;

Ensuite contre ceux qui veulent étendre leur moi; c'est
la légion féroce des assimilateurs;

Enfin, pour être soi, il faut lutter contre soi;
il faut détruire l'indifférence, extirper l'obscurantisme,
couper le sentimentalisme à sa racine; et ce qu'il faut
couper surtout, Meredith vous le dira:

Jeunesse Noire, il est un poil qui vous empêche d'agir;
c'est l'Identique, et c'est vous qui le portez.

Tondez-vous au ras de peur que l'Identique n'échappe.

Rasez-vous:

C'est la première condition d'action et de création:

Chevelure longue, c'est affliction.

Aimé CÉSAIRE.

Source: L'Etudiant Noir

mercredi 4 décembre 2019

Haiti : Les méfaits de Peyi Lòk !

Haiti souffre d'amésie générale...cela contribue, nécéssairement, au manque de discernement. Quand une personne vous dise de ne pas aller l'école... Que voulez-vous, en plus, comme signe cette personne est mal intentionnée ?

Lorsqu'on vous dise de boycotter votre avenir, l'éducation de vos enfants, et au surplus, vous faites exactement tout ce qui n'est pas dans les intérêts de ton pays...piller, brûler, tuer, saccager...

L'ignorance...est immense...

Les effets de peyi lòk ne font qu'appauvrir un peuple déjà dans la misère...cela démontre la mauvaise ambition des chefs...ils marchent dans l'erreur avec assiduité...

D'un autre côté, la présidence demeure le seul obstacle...le président tient bon, essaie de rétablir l'ordre dans un pays où les gens s'habituent...par cupidité...au sabotage.

En Haiti, on ne fait pas d'analyse...le peuple n'a jamais appris à désobéir, et de prendre position contre le dévergondage...on s'égare facilement, la peur au ventre, quand les vagabons se lèvent contre le gouvernement...

Ceux qui ont proné peyi lòk, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez...les méfaits de cette mesure, mettent en question leur niveau de créativité...en Haiti, c'est le borgne qui suit l'aveugle...on ne change pas sa voiture quand les pièces de dépanage sont à notre portée...et disponibles sur le marché...