samedi 29 février 2020

Victor Hugo: Le Dernier Jour du Condamné


Chapitre 1

Bicêtre

Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids. Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusait à me le dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d'inépuisables arabesques, cette rude et mince étoffe de la vie. C'étaient des jeunes filles, de splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière. Et puis encore, des jeunes filles, et de sombres promenades la nuit, sous les larges bras des marronniers. C'était toujours fête, dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étais libre.

Maintenant, je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot. Mon esprit est en prison dans une idé. Une horrible, une sanglante, une implacable idée. Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude: condamné à mort !

Quoique je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux.

Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot, m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparait dans mes rêves, sous la forme d'un couteau.

Je viens de m'éveiller en sursaut, poursuivi par elle, et me disant: ah ce n'est qu'un rêve…

Eh bien, avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s'entr'ouvrir assez pour voir cette fatale pensée, écrite dans l'horrible réalité qui m'entoure, sur la dalle mouillée et suante de ma cellule, dans les rayons pâles de ma lampe de nuit, dans la trame grossière de la toile de mes vêtements, sur la sombre figure du soldat de garde, dont la giberne reluit à travers la grille du cachot, il me semble que déjà une voix a murmuré à mon oreille: condamné à mort !

Transcription de Weiner Marthone
Weiner Marthone, est l' auteur de Voyage en Amérique.

vendredi 28 février 2020

Nan Tan Lontan : Haïti, Exploitation du Cuivre

Après la bauxite, le cuivre. L'existence du cuivre en Haïti a été connu cent ans avant l'année 1957. La date exacte, depuis l'année 1860 le cuivre a été exploité avec les moyens du bord. Les méthodes archaïques d'exploration et d'exploitation d'alors ont changées depuis...

En 1955, avec les techniques modernes et beaucoup de capitaux, un effort plus ou moins sérieux a été envisagé pour exploiter le précieux métal du sous-sol Haïtien.

Les zones les plus importantes en gisement du minerai sont situées au Nord-Est d'Haïti, plus précisément, dans la région connue sous le nom de Terre-Neuve.

Par le passé on croyait que cette mine n'était pas exploitable. Toutefois, deux ans après cette évaluation, une licence d'exploitation des mines de Terre Neuve a été octroyé pour une période de vingt-ans à la compagnie, Sedren S.A., dont toutes les actions sont la propriété d'une compagnie internationale Canadienne, le Consolidated Halliwell Ltd.

La zone d'exploitation s'étendait sur une superficie de cent milles carrés, repartis en trois mines: Casseus, Bresilliac, et Meme. On estime le tonnage de ce dernier à trois millions de tonnes, ou 2,5 pourcents de cuivre pourrait être exploité. Dans les autres, il existe environ quatre millions de tonnes, de qualité inférieure du minerai.

Avec un coût de 1 500 000 dollars, la compagnie s'en chargera d'entreprendre:

1. Une photographie aérienne de la zone d'exploitation.
2. De l'arpentage du lieu à l'aide d'un Magnometer
3. De la mise en œuvre d'une carte géologique.
4. Exploration de forage au diamant
5. Exploration souterraine
6. Cartes de contours géochimiques
7. Plusieurs kilomètres de constructions routières

Source: Haiti Sun

Men li wi, wa konprann saw konprann.
Weiner Marthone, est l'auteur de Mèt Estoy.


mercredi 26 février 2020

Haïti : Le Carnaval 2020

Le Carnaval n'a jamais été uniquement l'affaire d'une section privilégiée du pays, il est plutôt une activité à portée culturelle, sociale et économique. Quelque fusse la condition politique, sociale et économique, cela n'a jamais eu d'emprise sur le Carnaval en Haïti.

Le Carnaval, mieux que tout autre activité culturelle, représente pour le petit-commerçant comme au grand, des opportunités d'introduire au marché haïtien, le fruit de l'imagination. C'est le lieu le plus sûr oú l'innovation et la conceptualisation de l'industrie haïtienne, puissent se lancer et ensuite s'épanouir sur toute l'étendue du territoire national.

Historiquement, le Carnaval n'a jamais été l'affaire d'un petit groupe. Toutefois, l'ignorance qui a prévalu ces derniers temps, où des hommes et femmes malintentionnés, suivent d'autres qui sont de mauvaises foi, s'accaparent, s'en prennent au Carnaval, comme étant quelque chose de néfaste au pays.

Hormis, les injures et les offenses, le Carnaval est une activité socio-économique et culturelle de grande envergure. Bien que les Chrétiens comme moi, s'en fichent pas mal; mais, on n'irait jamais imposer notre point de vue à toute une population ! Quid la violence et les incendies pour boycotter le Carnaval ? Dictature par la terreur, est-ce la nouvelle formule de dialogue en Haïti ? Est-ce avec les armes à brule-pourpoint sous la gorge qu'on négocie maintenant ?

La source du dérapage vers l'irrationnel, leurs doléances n'ont pas été entendues...les intérêts individuels et des chefs de sections, continuent d'empiéter ceux de la communauté.

Ah, les mauvaises habitudes du sabotage ! C'était le titre approprié, d'un des chapitres de mon premier livre, un véritable cri de cœur !
Weiner Marthone est l'auteur de La Vérité vous Affranchira.

mardi 25 février 2020

Albert Camus : Les possédés



Les possédés, une pièce d'Albert Camus d'après le roman de Dostoyevsky.

Cette pièce d'Albert Camus vient de paraitre. Elle est publiée en ce moment même, c'est-à-dire jouée sur la scène du théâtre Antoine pour la première fois ce soir.

Albert Camus, veuillez nous rappeler d'abord de quels faits divers parle les possédés ?

Albert Camus - Eh bien, en 1869, un meurtre a fait beaucoup de bruits en Russie. Un
étudiant qui s'appelait Ivanov fut assassiné par une petite société de conjuration
dirigée par un révolutionnaire devenu célèbre depuis, qui s'appelait Nechayev.

C'était le premier crime, fait et organisé pour des raisons de technique politique,
si j'ose dire. C'est-à-dire, afin de lier les conjurés entr'eux par un crime.

Ce crime fut tres, euh, produisit une impression de grandes horreurs en Russie,
et en tout cas, impressiona beaucoup Dostoyevsky, qui un an après commença d'écrire
les possédés autour de ces faits divers.

lundi 24 février 2020

Dictadores : El caso de Idi Amin

Idi Amin


Con la prensa mundial mirando, el dictador de Uganda, Idi Amin, está a punto de comenzar una pelea con el ex gobernante colonial de su país, Gran Bretaña.

Idi Amin se hace llamar el conquistador del imperio británico. El objetivo de su furia antiimperialista es un ciudadano británico que vive en Uganda, Denis Hills, un autor que planea publicar un libro que critica a Amin.

El dictador quiere que Hills se enfrente a un pelotón de fusilamiento

Idi Amin - cualquier ciudadano británico que esté aquí contra mí o contra el pueblo de Uganda, se enfrentará a la ley del país.

El británico sabe que esto no es una amenaza ociosa. El régimen de Amin es infame por sus cámaras de tortura, asesinatos sancionados por el estado y ejecuciones públicas.

La escala de violencia fue inmensa. En los ocho años que Amin estuvo en el poder, casi trescientas mil personas fueron masacradas.

Le bilan : Sur une période de 8 ans, près de 300 000 personnes sont exécutées.

Weiner Marthone, autor de Dictadores del Tercer Mundo

PBS : This week's Dictators playbook

Francisco Franco


Manuel Noriega


Weiner Marthone, author of Dictateurs du Tiers Monde

vendredi 21 février 2020

Franz Kafka : The Trial



I have examined my desk and seen that nothing good can be done with it. It is midnight, the burning electric light, the silent house, the darkness outside, they give me the right to write, even if it be the most miserable stuff, and this right I use hurriedly, that's the person I am.

I feel restless and vicious. I have now, a great yearning to write all my anxiety entirely out of me. I stare, rigidly ahead, as my eyes lose the imaginary peoples, of the imaginary kaleidoscope, into which I am looking. I invite heaven and earth to take part in my scheme, and what is my scheme?

To observe myself, this inescapable duty to observe oneself. But most of these observations are no more than lies. We often ask, who is been telling lies about us? Who could have said such things?

Someone must have been telling lies about Joseph K. For, without even done anything wrong, he was arrested, one fine morning. His landlady's cook who always brought him his breakfast at eight o'clock failed to appear on this occasion. That had never happened before.

(...) For two days, I have noticed an inner coolness and indifference. Yesterday evening, during my walk, every little street sound, every eye turned towards me, was more important to me than myself.

Many years ago, I went over the wishes that I wanted to realize in life. I found that the most important and most delightful was the wish to attain a view of life, and to convince others of it in writing, in which, life while still retaining its full bodied rise and fall, would simultaneously be recognized no less clearly as a nothing, a dream that dimmed, hovering a beautiful wish, perhaps if I had wished it rightly.

(...) One morning, while he was working in the bank, K was informed, by telephone, that next Sunday, a short inquiry into his case would take place. Sunday had been selected so he might not be disturbed in his professional work. It was, of course, understood that he must appear without fail. He did not need to be reminded of that.

(...)This back and forth is getting worse all the time. At the office, I live up to my outward duties, but not to the inner duties, and those unfulfilled duties grow into a permanent torment. Those are the seductive voices of the night. The sirens too, sound that way. It would be doing them an injustice to think that they wanted to seduce, they knew they had claws and stab wounds and they lamented aloud. They couldn't help it if their lament sounded so beautiful.

Kafka's relationship with his father.

(...) There is only one episode in the early years of which I have a direct memory. You may remember it too. Once, in the night, I kept calling, whimpering for water. After several vigorous threats that failed to have any effect. You took me out of bed, carried me to the balcony, and left me there alone for a while in my night shirt, outside the shut door. I dare say I was quite obedient afterwards of that period. But, it did me inner harm. Even years afterwards, I suffered from the tormenting fancy that a huge man, my father, the ultimate authority. could come, almost for no reason all, and take me out of bed in the night.

(...)It seems so dreadful to be a bachelor, to become an old man, struggling to keep one's dignity while begging for invitation whenever one wants to spend the eveving in the company. Never being able to run up a stairway besides one's wife. The farther one's move away from the living, so much the smaller space is considered necessary for him. This bachelor, still in the midst of life, apparently of his own free will, resigns himself to an ever-smaller space, and when he dies, the coffin is exactly like mine.

(...) This story I wrote at one fitting, from ten o'clock at night to six o'clock in the morning. I was outwardly able to pull out my legs from under the desk, they have got so stiff from sitting. Several times during the night, I heaved at own weight upon my back. How everything can be said, how from the strangest fancies that lights a great fire in which they perish and then rise up again, how it turns blue outside the window.

Transcription, Weiner Marthone author of Under Fire

Ayiti : Pawòl Me. Samuel Madistin



Me. Samuel Madistin - Yon dezas, de dega inutil.
E sa ranfòse m konviksyon m ke sa k pou sove peyi a, jan ou wè m
te di l la nan kanpay mwen an, se yon leta fò. Se yon leta fò k
pou sove Ayiti. Tout tan nou nan tip de leta briganday sayo, Ayiti
pap fè yon pa. Ayiti pap devlope.

Le developpement d'Haiti passe par l'émergence d'un Etat fort, définitivement.

Sak pase a ranfòsé konviksyon m anpil nan sa. Paske konprann byen, pou yon
moun kanpe, lè w gen yon leta, gen yon seri de sujè nan leta a, se de sujè
denterè publik yo ye, yo pa sujè denterè prive.

Polisye k nan lapolis la, la a, pa jodi a non, nan dis, kenz an, nan ventan,
nan trant an, li pap polis ankò.

Men enstitusyon an ap toujou la, nan senkant an, nan swasant an, nan yon syèk.
Donk, otreman di polis la pa byen prive l. C'est une institution de l'Etat.

Donk, lè gen yon kesyon k enterese polis la, l enterese tout sitwayen k nan
leta a. Donk, lè gen yon pwoblèm ki poze, nan toute grande démocratie,
nou fè, le débat contradictoire. Ou rele moun ki konn sujè a. Yo bay opinyon yo.
Ou rele moun ki opoze. Yo bay opinyon yo. Gen yon pil opinyon kap bay. Epi sitwayen
yo fè konviksyon yo sou opinyon ki pi eklere a, ki pi konvenkant lan, deside yo ale
nan liy opinyon publik la.

Si yon moun, poukisa pa egzanp, polisye k vle fè sendika yo, polis la gen venn-katran
l potko janm fèl?

Lè wap fè yon sendika nan sektè prive, èske w wè, ouvriye yo, boule izinn patwon yo,
tire sou yo, pouyo sa fè sendika ?

Non. La lwa di yo :

1. Fè yon statu
2. Yon ak konstitutif
3. Fè yon pwosè vèbal de konstitusyon an
4. Deziye yon komite direktè

Epi ekri minis zafè sosyal, voye dokuman w... sendika.

Pagen goumen, pagen pale anpil.

Poukisa gen tout manifestasyon sayo, gen tout tire sayo pou sendika
nan lapolis ?

Sakfè yo pa pran fòmalite la lwa di yo, epi yo fè sendika ? Paske fòmalite yo,
yo pa vle moun konnen yo. La loi n'existe pas. Lwa a pa egziste.

E poufè sendika, moun ki pa konnen di, konstitusyon an pwoklame, li bay dwa a.

Iyoran yo pa konnen. Ke nan konstitusyon an gen yon seri de dwa li pwoklame yo.
Mais pour la jouissance de ces droits, pou kapab jwi dwa sa yo, ou bezwen yon
lwa k akonpaye l.

Se sa yo rele, yon otorizasyon de l'arbre d'administrasion, si ou bezwen
fè sendika sa-a, li diw:

1. Ou fè tèl bagay
2. Ou fè tèl bagay
3.

Li baw fomalite yo. Li diw men kisaw ka fè, kisaw paka fè, se sa sèlman m di wi.

Mwen di, sendika yo vle fè a, se pa yon kesyon ke m kont li. Men jodi a, lwa k pou
reglemante l la pa egziste. E si yo vle fè l, fò k yo tann lwa a egziste. Si w fè l
san yon lwa, se yon anashi w ye ! Se sa m di wi. E m di nou paka dakò pou gen anashi
nan mitan yon kò ame.

E m di dezyèm-man, jou yap fè lwa a, m pata vle, pouyo bay sendika, moun kapfè
sendika nan polis la dwa pouyo fè grèv. Paske le droit de grève, paske dwa poufè
grèv, menm nan peyi kigen senk sis kò ame, yo ezite bay dwa de grèv a lapolis.

Pa egzanm, ou pran yon peyi kom la France, depi katrevenkenz avec le projet
Vigipirate, lame fè lapolis menm jan ak polis wi nan la rue.

Sètadi, ou konn gen yon situasyon kote w konn gen plis militè nan larue ke polis wi.

Si koulye a yo gen polis municipale, yo gen gendamri, yo gen lame de l'air, yo gen
lame de terre, yo gen enfantri... si yo bay dwa a yon polis municipale pou l fè grèv,
la p fè grèv, d'abord yo reglemante grèv la. Yo diw, jou wap fè grèv la ou pagen dwa
mashe ak zam.

Men si polis la bayo pwoblèm, men yo gen gendarmerie pou yo ka rele wi. Yo gen polis
nationale yo ka rele wi. Yo ka rele lame...

Isit nou pa gen sa. Mwen menm kòm yon moun ki konn kesyon an, mwen bay opinyon m.

Kounye a, si w pa dakò ak opinyo m, bay opinyon paw. Lide kont lide. Men ou pa kabap
pran zam ou, pou vinn goumen kont lide m yo. Ou konprann...

Sa m konstate la-a. Yo vinn la-a, moun yo mete dife, yo tire sou kabinè a,
yo tire sou moun kap rale pòt ki fèmen... gade enpak bal yo... Yo jwenn wòsh ki
kraze vit yo. Yo jwenn boutèy gaz yo tire pou met dife nan kabinè a. Plizyè boutèy
gaz, yo gen boutèy kote yo kraze gaz yo sou tout galri a. Nou jwen pakèt mashinn
ki nan pakinn kabinè a, kise yon pakinn kabinè a pataje avèk otèl la.

Yo boule senk mashinn ladann, yo boule yon motosiklèt, èkondisyone nou boule,
yo boule yon jeneratris. Donk yo fè yon sèten nonb de dega.

Pawòl Me. Samuel Madistin nan entèvyou l bay nan Tele Ginen.
Tele Ginen an Ayiti kigen tout kredi pou bon jan repòtaj sila...

Transcription de Weiner Marthone, auteur de Mèt Estoy

jeudi 20 février 2020

Haiti : Demagoji San Wont


Pendan m ap redi travay, ou menm w ap kale wès, kraze brize, met dife. pandan m pwal lekòl, wap rale zam, tire, mete barikad nan lari, tiye moun, pou fè moun pè. Pandan m ap eseye eklere tout moun ki pa gen limyè, ou mete m nan blakawout pou anpeshe moun yo li. Epoutan lè bon jan kout zam pati tout bon, ou kouri, se zèl shemiz ou nou wè, ou mete ba lèzam, ou fè kapon ak papon-nay. Ki jan de moun ou ye vrèman ? Eske w renmen Ayiti ?

Ou pa renmen pale ak moun. Ou pase sou moun, ou pa janm di yo boujou. Men m si yo tap peye w, ou pap shita pou pale ak pèsonn. Kijan w sipoze yon moun dwe konnen sak nan panse w, jistan pou l ta regle yon bagay pou wou ?

Poukisa zago w toujou sou tout sa ki pa pou wou ? Vyolans se sèl mwayen w kapab eksprime w ? Tout kote k gen vyolans, pajanm pwogrese. Ou paka di m ke se sa w vle menm pou Ayiti ak tout Ayisyen ? Mon shè mwen detèmine ke w ou se yon vye demagòg, kigen lontan l ap fè demagoji, ki pa itil ou anyen vrèman. Sèl konsèy mwen ta ba w, kélkeswa laj ou, se pouta retounen al lekòl, pou mete kèk konesans nan mwèl tèt ou.

Pawòl la di ke dan pouri toujou gen fòs sou ban-nann mi. Pa koute yon bann moun ki deja diw ke yon pa sanble avèw, vinn pran tèt ou jis pou tounen panten, jis pouta vinn detwi pwòp peyi w ! Paske divizyon w se viktwa l ye pou jan de moun sayo. Wa konprann, saw konprannn.

Tout sakapfèt yo, se jwèt klas kap domine a lap sèvi. Sa k anba, vle monte anwo ak gwo ponyèt. Sa pa janm fèt nan lemond, san edikasyon. Shanjman w vle a, se a pati edikasyon, pou touse ponyèt ou, mashe kenz ak ven kilomèt apye, ale anba tonèl pou ta kòmanse... Ou tèlman demagòg, ou pasa wè pi lwen ke pwent nenw. Nan prefere ale vit, wap kon-fonn vitès ak presipitasyon.

Vrè shanjman se nan edikasyon wa p sa jwenn li. Detwi, kraze brize, met dife, tire moun, zak kriminèl sayo pajanm fasilite avansman yon pèp. Timal, jete vye zam opresyon sayo, kap fèw tounen yon bèt fewòs, bèt sovaj, pran wout lekòl pito. Paske lè lè a te rive, pouta defann la patrie, se kouri w te kouri, lage zam atè, fè kapon, pran rak.

Pa vinn fè demagoji devan je m la-a ? Pagen zafè !

Weiner Marthone, auteur de Jounal Moun Fou

Albert Camus : 1957. Son discours de réception du prix Nobel de littérature



Sire,
Madame Altesse royale,
Mesdames, messieurs,

En reçevant la distinction dont votre libre académie a bien voulu m'honorer. Ma gratitude était d'autant plus profonde que je mesurais à quel point cette récompense dépassait mes mérites personnels.

Tout homme est, à plus forte raison, tout artiste, désire être reconnu. Je le désire aussi. Mais, il ne m'a pas été possible d'en prendre votre décision, sans comparer son retentissement à ce que je suis réellement.

Comment un homme presque jeune, riche de ses seuls doutes, et d'une oeuvre encore en chantier, habitué à vivre dans la solitude du travail ou dans les retraites de l'amitié, n'aurait-il pas appris avec une sorte de panique, un arrêt qui le portait d'un coup, seul et réduit à lui-même, au centre d'une lumière crue.

De quel coeur aussi, pouvait-il recevoir cet honneur à l'heure où en Europe, d'autres écrivains et parmi les plus grands, sont réduits au silence, et dans le temps même où sa terre natale connait un malheur incéssant.

J'ai connu ce désarroi et ce trouble intérieur. Pour retrouver la paix, il m'a fallu, en somme, me mettre en règle avec un sort trop généreux. Et puisque je ne pouvais m'égaler à lui en m'appuyant sur mes seuls mérites, je n'ai rien trouvé d'autre pour m'aider, que ce qui m'a soutenu tout au long de ma vie, et dans les circonstances les plus contraires, je veux dire l'idée que je me fais de mon art et du rôle de l'écrivain.

Permettez seulement que, dans un sentiment de reconnaissance et d'amitié, je vous dise aussi simplement que je le pourrais, quelle est cette idée.

Je ne puis vivre personnellement sans mon art, mais je n'ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S'il m'est nécessaire au contraire, c'est qu'il ne se sépare de personne, et me permet de vivre tel que je suis, au niveau de tous.

L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes, en leur offrant une image privilégiée, des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l'artiste à ne pas se séparer. Il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui souvent, a choisi son destin d'artiste parce qu'il se sentait différent, apprend bien vite qu'il ne nourira son art et sa différence qu'en avouant sa ressemblance avec tous.

L'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. C'est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien. Ils s'obligent à comprendre au lieu de juger, et s'ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut-être que celui d'une société où selon le grand mot de Nietzsche ne règnera plus le juge, mais le créateur. qu'il soit travailleur ou intellectuel.

Le rôle de l'écrivain, du même coup, ne se sépare pas de devoir difficile. Par définition, il ne peut se mettre aujourd'hui, au service de ceux qui font l'histoire, il est au service de ceux qui la subissent. Ou sinon, le voici seul et privé de son art.

Toutes les armées de la tyrannie avec leurs millions d'hommes, ne l'enlèveront pas à la solitude, même et surtout s'il consent à prendre leur part. Mais, le silence d'un prisonnier inconnu, abandonné aux humiliations à l'autre bout du monde, suffit à retirer l'écrivain de l'exil, chaque fois, du moins, qu'il parvient, au milieu des privilèges de la liberté, à ne pas oublier ce silence et à le relayer pour le faire retentir par le moyen de l'art.

Aucun de nous, n'est assez grand pour une pareille vocation. Mais, dans toutes les circonstances de sa vie, obscur ou provisoirement célèbre, ou jeté dans les fers de la tyrannie, ou libre pour un temps de s'exprimer. L'écrivain peut retrouver le sentiment d'une communauté vivante qui le justifiera à la seule condition qu'il accepte autant qu'il peut les deux charges qui font la grandeur de son métier: le service de la vérité et celui de la liberté.

Puisque sa vocation est de réunir le plus grand nombre d'hommes possible, elle ne peut s'accomoder du mensonge et de la servitude qui, là où ils règnent, font proliférer les solitudes.

Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s'enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir: le refus de mentir sur ce que l'on sait, et la résistance à l'oppression.

Pendant plus de vingt-ans d'une histoire démentielle, perdu, sans secours, comme tous les hommes de mon âge dans les convulsions du temps, j'ai été soutenu ainsi, par le sentiment obscur qu'écrire était aujourd'hui un honneur. Parce que cet acte obligeait et obligé à ne pas écrire seulement.

Il m'obligeait particulièrement à porter, tel que j'étais, et selon mes forces, avec tous ceux qui vivaient la même histoire, le malheur et l'espérance que nous partagions. Ces hommes, nés au début de la première guerre mondiale, qui ont eus vingt-ans, au moment où s'installaient à la fois, le pouvoir hitlerien et les premiers procès révolutionnaires, qui furent confrontés ensuite pour parfaire leur éducation, à la guerre d'Espagne, à la deuxiène guerre mondiale, à l'univers concentrationnaire, à l'Europe de la torture et des prisons, doivent aujourd'hui, élever leur fils et leurs oeuvres, dans un monde menacé de destruction nucléaire.

Personne, je suppose, ne peut leur demander d'être optimiste, et je suis même d'avis que nous devons comprendre, sans cesser de lutter contre eux, l'erreur de ceux qui, par une surenchère de désespoir, ont revendiqué le droit au déshonneur et se sont rués dans le nihilisme de l'époque.

Mais, il reste que la plupart d'entre nous dans mon pays et en Europe ont refusé ce nihilisme et se sont mis à la recherche d'une légitimité. Il leur a fallu se forger un art de vivre, par tant de catastrophe, pour naitre une seconde fois, et lutter ensuite à visage découvert contre l'instinct de mort, à l'oeuvre dans notre histoire.

Chaque génération sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais, sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.

Héritière d'une histoire corrompue où se mèlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, où de médiocres pouvoirs peuvent aujourd'hui tout détruire, mais ne savent plus convaincre, où l'intelligence s'est abaissée jusqu'à se faire la servante de la haine et de l'oppression. Cette génération a dû en elle-même et autour d'elle, restaurer à partir de ses seules négations, un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir.

Devant un monde menacé de désintégration, elle sait qu'elle devrait, dans une sorte de course folle contre la montre, restaurer entre les nations, une paix qui ne soit pas celle de la servitude.

Réconcilier à nouveau, travail et culture, et refaire avec tous les hommes une arche d'alliance. Il n'est pas sûr qu’elle puisse jamais accomplir cette tâche immense, mais il est sûr que partout dans le monde, elle tient déjà à son double pari de vérité et de liberté. Et, à l'occasion, c'est mourir sans haine pour lui. C'est elle qui mérite d'être saluée et encouragée partout où elle se trouve, et surtout là où elle se sacrifie. Et, c'est sur elle, en tout cas, que certain de votre accord profond, je voudrais reporter l'honneur que vous venez de me faire.

Du même coup, après avoir dit la noblesse du métier d'écrire, j'aurais remis l'écrivain à sa vraie place. N'ayant d'autre titre que ce qu'il partage avec ses compagnons de lutte.

Vulnérable, mais entêté. Injuste et passionné de justice, construisant son oeuvre sans honte ni orgeuil et à la vue de tous, sans cesse partagé entre la douleur et la beauté et voué enfin à tirer de son être double, les créations qu'il essaie obstinément d'édifier dans le mouvement destructeur de l'histoire.

Qui, après cela, pourrait attendre de lui des solutions toutes faites et de belles morales ? La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir. La liberté est dangereuse, dure à vivre étant qu'exhaltante.

Nous devons marcher vers ces deux buts, péniblement, mais résolument. Certains, d'avance de nos défaillances sur un si long chemin.

Quel écrivain dès lors, oserait dans la bonne conscience, se faire prêcheur de vertus? Quant à moi, il me faut dire que je ne suis rien de tout cela. Je n'ai jamais pu renoncer à la lumière, au bonheur d'être, à la vie libre où j'ai grandi. Mais bien de cette nostalgie, explique beaucoup de mes erreurs et de mes fautes, elle m'a aidé sans doute à mieux comprendre mon métier, elle m'aide encore à me tenir aveuglément auprès de tous ces hommes silencieux, qui ne supportent dans le monde, la vie qu'il aurait faite, que par le souvenir et le retour d'un bref et libre bonheur.

Ramené ainsi, à ce que je sui réellement, à mes limites, à mes dettes, comme à ma foi difficile, je me sens plus libre de vous montrer, pour finir, l'étendue et la générosité de la distinction que vous venez de m'accorder. Plus libre de vous dire aussi, que je voudrais la recevoir, avec votre permission, comme un hommage rendu à tous ceux qui, partageant le même combat, n'en ont reçu aucun privilège, mais ont connu au contraire, malheur et persécution.

Il me restera alors à vous en remercier du fond du coeur, et à vous faire publiquement, en témoignage personnel de gratitude, la même et ancienne promesse de fidélité, que chaque artiste vrai, chaque jour, se fait à lui-même, dans le silence.

Transcription de Weiner Marthone, auteur de Dictateurs du Tiers Monde © copyright 2020

mercredi 19 février 2020

Albert Camus : L'idée du métier d'écrivain


J'essaie en tout cas, solitaire ou non, de faire mon métier. Et, si je le trouve parfois dur, c'est qu'il s'exerce principalement dans l'assez affreuse société intellectuelle où nous vivons. Où l'on se fait un point d'honneur de la déloyauté. Où le réflexe a remplacé la réflexion. Où l'on pense à coups de slogan, et où la méchanceté essaie trop souvent de se faire passer pour l'intelligence...

Je ne suis pas de ces amants de la liberté qui veulent la parer d'un chêne redoublé, ni de ces serviteurs de la justice qui pensent qu'on ne sert bien la justice qu'en vouant plusieurs générations à l'injustice...

Je vis comme je peux, dans un pays malheureux, riche de son peuple et de sa jeunesse, provisoirement pauvre dans ses élites, lancé à la recherche d'un ordre et d'une renaissance à laquelle je crois...

Sans liberté vraie et sans un certain honneur, je ne puis vivre. Voilà l'idée que je me fais de mon métier.

Transcription de Weiner Marthone, auteur de Dictateurs du Tiers Monde.

mardi 18 février 2020

Watch PBS : Dictators Playbook series

North Korea, an enduring dynasty.


Finally ! A new television series on PBS to
help educate the people about Dictators. Watch and learn...
Whatever happened to the History Channel, what are they doing ?

Saddam Hussein


Manuel Noriega


Weiner Marthone, author of Dictateurs du Tiers Monde

dimanche 16 février 2020

Nan Tan Lontan : 1951. Activités douteuses de Louis Déjoie et Eugène Magloire

En 1951, Louis Déjoie, sénateur de la république, jouait un quadruple rôle.
Sa première préoccupation n'était pas celle du sénat, mais semble être sa
détermination d'exploiter du pétrole, le manganèse ou bien de l'uranium
du sous-sol Haïtien, pour exportation vers les Etats-Unis, et de s'enrichir...

Le citoyen sénateur s'était permis ce quadruple rôle. De cette façon, il peut accumuler, se multiplier des chèques, sans que personne ne vienne lui contrarier dans son entreprise. Ils le font tous d'ailleurs...et ces genres de choses sont d’actualité…

Depuis le mois de janvier 1951, Mr. Louis Déjoie, est à la fois, ingénieur, agronome,
sénateur de la république, et PDG d'une Société Anonyme (S.A) du nom de, Etablissements Agricoles et Industriels.

Louis Déjoie dirigea la recherche du manganèse et autres produits radioactifs. En deux occasions, il voyagera à New York, et à son retour au pays, il se trouvera muni d'outillage de détection d'uranium de dernier cri, qui a été utilisé sur tout le territoire, à la recherche du précieux uranium.

Au début du mois de juillet 1951, Les Etablissements Agricoles et Industriels Louis Déjoie, S.A, observent la présence du manganèse et autres minerais... le 28 septembre, le bureau du secrétaire d'état des travaux publics approuva la demande d'une licence provisoire à cette Société Anonyme, pour exploitation, type No. 2, avec mention, en vertu de la Loi des Mines, qui a été publié, non seulement, dans le journal officiel "Le Moniteur", mais aussi et surtout, dans les autres journaux de la capitale.

Nous avons demandé à l'ingénieur Déjoie, son opinion sur le Morne-Macque, à Gros-Morne, dans le département de l'Artibonite, et voilà ce qu'il nous a répondu :

"L'exploitation minière et du pétrole en Haïti, jusqu'à présent, n'a causé que la ruine à ceux qui s'engagent dans de pareilles entreprises. Il parait que les produits tant du sous-sol que ceux du sol même, n'existent seulement que sous forme d'échantillon, en ce qui a trait à leur exportation sur une base économique, exception faite, néanmoins, aux produits agriculturels qui sont à la base de notre système économique...

"Une mine est un risque, c'est comme jouer à la roulette, mais un risque d'où le travail et l'intelligence s'y mêlent aux côtés de la chance...

"Mes établissements acceptent le risque et souhaitent d'entamer le travail sans délai. Cela coûtera cher à l'entreprise, et pourrait tourner tant bien que mal. J'ai foi non seulement, en Saint Charles et Sain-Michel, mais aussi de travailler constamment et avec intelligence...

"Voyez, mon cher Marceau, persévérance pour moi est une affaire d'âme: je n'attendrais pas que les oiseaux me tombent du ciel, je les abats, et les cuis moi-même, parfois tout cru, sans graisse ou du sel, de telle sorte que j'obtienne toujours le meilleur goût...

"Vous êtes témoins de mes efforts à Saint-Michel de l'Atalaye."

Nous souhaitons bonne chance aux Etablissements Déjoie qui nous donna preuve, tout comme notre ami Déjoie qui nous témoignera, tant aux Cayes qu'à Saint Michel de l'Atalaye, de son courage à travailler dans l'ordre, la paix et la discipline, et nous saluons le Gouvernement du président Magloire d'avoir approuvé à cette Société Anonyme, le premier à faire une pareille demande, une licence de prospection dans la région de Gros Morne.

Aux yeux d'un nationaliste comme Duvalier, Déjoie et Magloire étaient des traitres à la nation...et leurs activités le prouvent...1 500 tonnes de manganèse sont exportées plus tard vers les Etats-Unis...- c'est au traitement de l'acier qu'on utilise le manganèse - vous comprenez ?

Rayi shen di dan l blan. Nèg sayo te oblije pran egzil pou yo pat manje prizon. Epi Duvalier tap fè fizye yo tout si yo pat gentan pran rak... vòlè resous minyè peyi d Ayiti, epi voye bay akolit yo nan peyi etazini...

Bagay sayo kafèt ankò jounen jodi a. Nan peyi lib ki devan je nou la-a! Veye ! Veye ! Denonse ! Denonse ! Denonse !

Source: Haiti Sun
Weiner Marthone, auteur d'il était une fois, UNE RADIO

samedi 15 février 2020

Zafè Shèz Plastik an Ayiti

Ayiti gen yon seri de plezi ladann ki anpeshe yon moun rete
serye tout tan san w pa griyen dan w.

Jedi pase mwen twouve m shita nan yon ti restoran m ap tann
yon demashè ke m bay regle yon pakèt vire tounen kigen poufèt
nan Circulation.

Lè yon moun parèt nan zònn sa-a, setankou se nan yon dezè w
antre. Pagen okenn afish ki pou deziye kote biwo ye, anlè kou
anba ou tonbe nan yon labirent. On dire ke administrasyon piblik an
Ayiti fèt pou moun ki pakonn li sèlman...

Se jan de moun sayo nap leve an Ayiti...

Pandan m shita nan ti restoran ki ann-dan nan fon lakou a,
mwen tap obsève yon Diaspora parèy mwen ak de lòt nèg kite shita sou yon tab
sou kote gosh mwen. Misye sanble l tegen yon zafè paspò l tap
regle...

De lòt moun an sivil yo. Yonn sete yon jènn Ayisyen ki pat fè
de segonn san dwèt li ak je l pat sou telefònn. Se swa lap fè sèlfi ou
byen lap pale. Demashè a limen m se yon nèg kite abiye an sivil men kigen
yon bòlinn, yon fè ki nan sentu l, seli kap fè va e vyen ak pil papye nan menl.

Diaspora sa-a te shita sou yon shèz an plastik. Nan yon premye moman
mwen wè l kòmande yon mayi moulen ak pwa nwa. Apre sa li lage kò l nan yon
ekip wayal ak manba. Li desann tout sa avan w bat jew. Nan menm tan sa-a li
gentan kòmande ju poulsa desann tout manje sayo.

Nanfè dijesyon alèkile, paske bann manje sayo ta kòmanse fè egzèsis sou lestomak
li, misye dwe te santi l alèz kòm blèz, men Diaspora sila te gwo nèg anpil, tèt long,
kale tou wòz, misye te peze omwen 210 liv...

Pandan misye retel l apfè dodinn sou shèz plastik, pye shèz pete, kase, baskile Diaspora,
tèt li frape nan mi, epi l ateri blayi atè sou do plat...

Apre tout bafwe sayo, mwen panse misye tapwal bay yon kriz
kadyak, mwen kouri leve vit al konstate...misye tegen shans, yo bal lanmen
fèl leve atè a. Shèz jidoka Ayiti sayo pa nan jwèt ak moun...

jeudi 13 février 2020

Le Sort du Dr. Najib

Najibullah Ahmadzai aussi connu sous le nom de Dr Najib est un ancien président de l'Afghanistan de l'année 1987 à 1992. Diplômé de l'université de Kabul, on l'identifia comme un administrateur de peu d'importance. Après la révolution de Saur, il prit l'exil, et occupera la fonction d'ambassadeur de l'Afghanistan dans la capitale iranienne.

Dr Najib retournera au bercail après l'occupation soviétique. Il deviendra plus tard le chef du KHAD, une agence comparable à celle du KGB ou la CIA aux Etats-Unis.


C'était sous son règne en Afghanistan que l'Union soviétique décidera de faire un retrait de ses troupes. Avec le support de ce pays, Dr Najib essaya d'instituer un mouvement national de réconciliation avec les mujahadeens. Il a ensuite rétabli l'islam comme étant la principale religion de son pays.

Après la désintégration de l'Union soviétique, Dr Najib décrêta un état d'urgence, le 18 février 1989, et 1 700 membres de l'intelligentsia furent arrêtés. Jusqu'au mois de novembre 1991, le gouvernement ne permettra pas aux citoyens la libre expression.

Dans la suite, Dr Najib essayera, sans succès, de s'évader vers l'Inde. Il trouvera asile au quartier général des Nations Unis à Kabul jusqu'en 1996.

Après la prise de la capitale, Kabul, par les Talibans, le Dr Najib et son frère ont été capturés dans la matinée du 27 septembre. Ensuite, les deux frères ont été torturés et leurs corps, affichés au bout d'une corde sur un panneau de signalisation.


Après la mort de Najibullah, une guerre civile s'entama entre les factions mujahadeens, et le régime des talibans. Le récurrent problème de corruption et de pauvreté, qui s'en suivent, améliorèrent considérablement l’image de Dr Najib dans l'esprit du peuple afghan. Najibullah, post-mortem, est devenu un grand leader patriotique. En 2010, des affiches et photos de lui sont devenues monnaie courante dans toutes les villes afghanes...

mardi 11 février 2020

Nan Tan Lontan : 1961. Deux américains prennent la fuite

Deux américains, résidant à Port-au-Prince lèvent l'ancre par une nouvelle voie, sans laisser d'adresse à leurs créanciers - moun yo dwe lajan - Ceux qui ont pris la fuite: Martie Badgedonow, aka Martin, nom qu'il se servait pendant son séjour à Port-au-Prince. Martin était le PDG du Riviera Hôtel ; il était également dirigeant du Candle Light restaurant de Gros Morne.

D'un autre côté, Ed. Marshall, qui passa près de cinq ans au pays, est un employé sous contrat de la firme Clarence Moody comme agent de vente. Plus tard, il dirigeait un Dry Cleaning, qui est actuellement en banqueroute.

Il parait que les deux hommes, qui n'ont pas eus du succès financiers dans leur vie de tantôt, ont pris la fuite avec une voiture-location d'Avis à destination du Cap-Haïtien.

Tôt cette semaine, le Pan American Airways de Ciudad Trujillo informa la succursale d'Avis de Pétion-Ville, qu'un de leur véhicule a été retrouvé, stationné à l'aéroport de Trujillo. C'était l'Opel que Martin Badgedonow avait loué pour son "voyage" au Cap-Haïtien.

Le nom de ces messieurs figurait dans le manifeste du vol Pan American 431 à destination de Puerto-Rico. Ils n'ont pas acheté de billet retour...

Source: Haiti Sun

lundi 10 février 2020

Haiti : L'Etat du Blackout

Passer un bon moment sans coupure du courant est devenu un luxe,
et tout cela, malgré moi...bien que je possède toutes les accessoires
nécessaires, onduleur, génératrice...cette nuit de février
m'est mémorable, seulement du fait que la nuit était d'une noirceur
de manière à faire disparaitre mes mains sans le vouloir...

À la rescousse, dans les cieux, se trouvait l'astre lunaire, qui brillait
de mille feux, ce qui m'a servi d'éclairage pour une heure de temps;
après quoi, il a disparu dans la pénombre causée par les nuages grises et
pluvieuses.

Cette pluie diluvienne venait de se mêler de la partie. Elle durera
la moitié de la nuit, et je me suis endormi au son cohérent de
ses gouttes qui résonnent sur le toît, comme le son d'un tambour
au carnaval.

Ah, nous sommes au mois de février! La nature a toujours manifestée
sa joie de me voir au bercail pour quelques jours...avec de la pluie.

Quand au blackout, je m'en fous totalement, car une bonne nuit de
sommeil et sans tumulte est aussi un luxe...

dimanche 9 février 2020

Haiti : Etats Généraux

La population du Nord-Ouest a parlé haut et fort sur tout ce qui leur manque: Logements sociaux, infrastructures routières, centres hospitaliers, marchés, approvisionnement en eau potable... Quelques membres de cette population ont pris la parole pour signifier que leur région, si longtemps ignorée, est en attente d'une amélioration de leur condition de vie...

Aux Etats-Généraux, sont présentées toute une succession de remontrances et de peines, d'une région abandonnée, livrée à elle-même...au dire d'un de ses membres, l'étranger ne croyait pas qu'en pleine XXIe siècle, des êtres humains puissent vivre dans une situation aussi exécrable que pénible à la vue...on aurait dit des aminaux...certaines bêtes vivent mieux...

La population propose de rédiger ces plaintes, elle-même et en créole, sans le concours d'opinion de la république de Port-au-Prince...kidonk kreyòl pale, pawòl konprann...

Eh bien, il fallait s'y attendre...seuls les Haitiens peuvent changer leur condition de vie. Dans ce sens, le Nord-Ouest et les villes environnantes, sont à l'avant-garde.

Haiti : Kanaval 2020

TOP 7 Méringues carnavalesques pour l'année 2020

1. Tropicana - Fè Bagay


2. K-Dilak - Delane


3. Sweet Micky - Yo paka bare n


4. Rockfam - Ajite


5. Blayi-One M pè peyi a


6. Djakout - Kase kòd la


7. Roody Woodboy - Fé Makak