En 1951, Louis Déjoie, sénateur de la république, jouait un quadruple rôle.
Sa première préoccupation n'était pas celle du sénat, mais semble être sa
détermination d'exploiter du pétrole, le manganèse ou bien de l'uranium
du sous-sol Haïtien, pour exportation vers les Etats-Unis, et de s'enrichir...
Le citoyen sénateur s'était permis ce quadruple rôle. De cette façon, il peut accumuler, se multiplier des chèques, sans que personne ne vienne lui contrarier dans son entreprise. Ils le font tous d'ailleurs...et ces genres de choses sont d’actualité…
Depuis le mois de janvier 1951, Mr. Louis Déjoie, est à la fois, ingénieur, agronome,
sénateur de la république, et PDG d'une Société Anonyme (S.A) du nom de, Etablissements Agricoles et Industriels.
Louis Déjoie dirigea la recherche du manganèse et autres produits radioactifs. En deux occasions, il voyagera à New York, et à son retour au pays, il se trouvera muni d'outillage de détection d'uranium de dernier cri, qui a été utilisé sur tout le territoire, à la recherche du précieux uranium.
Au début du mois de juillet 1951, Les Etablissements Agricoles et Industriels Louis Déjoie, S.A, observent la présence du manganèse et autres minerais... le 28 septembre, le bureau du secrétaire d'état des travaux publics approuva la demande d'une licence provisoire à cette Société Anonyme, pour exploitation, type No. 2, avec mention, en vertu de la Loi des Mines, qui a été publié, non seulement, dans le journal officiel "Le Moniteur", mais aussi et surtout, dans les autres journaux de la capitale.
Nous avons demandé à l'ingénieur Déjoie, son opinion sur le Morne-Macque, à Gros-Morne, dans le département de l'Artibonite, et voilà ce qu'il nous a répondu :
"L'exploitation minière et du pétrole en Haïti, jusqu'à présent, n'a causé que la ruine à ceux qui s'engagent dans de pareilles entreprises. Il parait que les produits tant du sous-sol que ceux du sol même, n'existent seulement que sous forme d'échantillon, en ce qui a trait à leur exportation sur une base économique, exception faite, néanmoins, aux produits agriculturels qui sont à la base de notre système économique...
"Une mine est un risque, c'est comme jouer à la roulette, mais un risque d'où le travail et l'intelligence s'y mêlent aux côtés de la chance...
"Mes établissements acceptent le risque et souhaitent d'entamer le travail sans délai. Cela coûtera cher à l'entreprise, et pourrait tourner tant bien que mal. J'ai foi non seulement, en Saint Charles et Sain-Michel, mais aussi de travailler constamment et avec intelligence...
"Voyez, mon cher Marceau, persévérance pour moi est une affaire d'âme: je n'attendrais pas que les oiseaux me tombent du ciel, je les abats, et les cuis moi-même, parfois tout cru, sans graisse ou du sel, de telle sorte que j'obtienne toujours le meilleur goût...
"Vous êtes témoins de mes efforts à Saint-Michel de l'Atalaye."
Nous souhaitons bonne chance aux Etablissements Déjoie qui nous donna preuve, tout comme notre ami Déjoie qui nous témoignera, tant aux Cayes qu'à Saint Michel de l'Atalaye, de son courage à travailler dans l'ordre, la paix et la discipline, et nous saluons le Gouvernement du président Magloire d'avoir approuvé à cette Société Anonyme, le premier à faire une pareille demande, une licence de prospection dans la région de Gros Morne.
Aux yeux d'un nationaliste comme Duvalier, Déjoie et Magloire étaient des traitres à la nation...et leurs activités le prouvent...1 500 tonnes de manganèse sont exportées plus tard vers les Etats-Unis...- c'est au traitement de l'acier qu'on utilise le manganèse - vous comprenez ?
Rayi shen di dan l blan. Nèg sayo te oblije pran egzil pou yo pat manje prizon. Epi Duvalier tap fè fizye yo tout si yo pat gentan pran rak... vòlè resous minyè peyi d Ayiti, epi voye bay akolit yo nan peyi etazini...
Bagay sayo kafèt ankò jounen jodi a. Nan peyi lib ki devan je nou la-a! Veye ! Veye ! Denonse ! Denonse ! Denonse !
Source: Haiti Sun
Weiner Marthone, auteur d'il était une fois, UNE RADIO
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