dimanche 29 mai 2022

Noticias Al Punto con Jorge Ramos...

Màs de 234 mil migrantes cruzaron la frontera sur en Abril, superando el récord anterior de 221,444 registrato en Marzo...

EUFA : La Règle du Bout Gòl !

Lè yon ekip foutbòl ap domine yon match a 85 pousan, li pagen dwa manke bay kèk gòl tou. Ou sinon, li kapab pèdi match la pa yon Bout Gòl. 

Congrats to Real Madrid !

samedi 28 mai 2022

JLD : Machan Surèt...

Ma rue va d'Ouest à Est. Du soleil couchant au soleil levant, si vous préférez cette allusion poétique. Le côté Sud de ma rue, très étroite, je vous préviens, elle est en sens unique. Les voitures s'y croisent pas, mais les piétons, certainement. 

Son côté sud est borné par un trottoir. S'y piétinent tant de gens, des plus humbles aux plus huppés, pressés ou nonchalants. 

 Toute la journée, le trottoir reçoit le soleil de plein fouet. Les gens sont cependant protégés par quelques ombres de manguiers, d'arbres à pin ou parfois d'un chiche et maigrichon amandier. 

Il y a aussi trois oasis d'ombre sur le trottoir qui longe le côté sud de ma rue.   

L'un au coin du Champ de Mars, sur lequel s'agglutine les marchands ambulants, et ce depuis de longues années. L'autre en face à une école bruissante du capitage de centaines de garçons et de filles qui se répandent au dehors aux heures de récréation, parce que la cour de l'école a été hélas trop étroite pour les contenir tous.   

Sous ce manguier, mais est-ce plutôt un arbre à pins, à l'heure de la fin des cours, quelques marchands ambulants proposent aux enfants les douceurs traditionnelles, bonbon sirop, menthes, chicklets, pain patates...

Le va et vient se déroule, hélas, assez loin de mon balcon et il me prive de ce plaisir unique de vivre de haut, les joies de la récréation, avec ces centaines de garçons et de filles, chastement mêlés durant dix minutes, savourant la pause après l'heure de cours.  

Et vous savez comment les heures de cours sont ennuyeuses dans nos écoles. Non, hélas mon balcon est trop loin et le bout de trottoir qui passe devant ma porte est trop ensoleillé pour y attirer les marchands ambulants.  

A mes heures de solitudes, penché sur la balustrade, j'essaie parfois de distinguer au loin, ce mouvement merveilleux, palpitant, cette agitation écolière autour d'une barque de bonbons.

Et puis, un jour de septembre de l'année dernière, cela vous rappelle quelque chose, septembre de l'année dernière ? 

Le ciel a entendu ma prière. Mais est-ce le ciel ou est-ce l'enfer ?  

Quoi qu'il en soit quelqu'un là-haut, là-bas a voulu s'occuper de mon bout ensoleillé de trottoir. Et un triste matin de septembre, j'ai eu la surprise de découvrir sur mon bout de trottoir, en face de ma maison, juste en face de la barrière qui forme une sorte de protection entre le monde extérieur et moi, quelqu'un, un pauvre type avec sa barque. Une petite chaise paille basse. Un layer pour le protéger du soleil brulant et ce sourire énigmatique qui ne l'a plus quitté de six heures du matin à parfois huit heures du soir.

 Tous les jours, depuis ce matin triste de septembre où il s'est installé sur mon bout de trottoir ensoleillé.  Ce marchand de surettes, car c'en est un, me tient ainsi compagnie depuis lors, fidèlement. C'est le cas de le dire.  

Hélas, il a choisi la mauvaise place. Le long de ma rue. Une place où à midi le soleil tape dur. Où aucun pied Sablier ne vient adoucir les ardeurs de son commerce.     

C'était donc un matin triste de septembre. Triste, parce que des yeux allucidés avaient crus dans les dédales, la ronde des ruelles populaires la ronde cynistre des loups.  

Ah, vous vous souvenez à présent. Car si je vous dis que le soleil dans la forêt est comme un ventre qui se donne dans un lit, vous me croirez, vous approuverez tous mes désirs.  

Si je vous dis que le crystal de jour de pluie résonne toujours dans la paresse de l'amour. Vous me croirez encore plus, vous me comprenez.  

Mais, si je vous dis qu'un matin triste de septembre, un marchand de surettes s'est installé en plein soleil sur le côté sud de ma rue. Vous froncerez les sourcils et vous vous demanderai en écoutant les chansons, mais où veut-il en venir ?  

Nulle part. Pour moi la poésie comme la radio doit avoir pour but la vérité pratique. Comme le poète l'a dit. Mais, quel but donner à la radio ?   

Vous parler d'un marchand de surettes avec sa barque, son layer, sa petite chaise de paille. Petite chaise basse au bas du trottoir ensoleillé.  

Oui, c'est ainsi ce triste matin de septembre, lorsque les loups montraient leurs crocs, dans les cours et les ruelles surpeuplées des portails.   

Ce jour-là ce fut un grand bruissement dans le quartier, dans mon quartier. D'une fenêtre à l'autre on interpellait les voisins. 

Avez-vous vu le marchand de surettes ?      

Toute la rue l'avait remarqué, mais pourquoi me direz-vous un tel intérêt pour un humble et anonyme marchand de surettes, cherchant sa vie sur un trottoir balayé de soleil ?  

S'installer sous le soleil aveuglant d'une rue à sens unique. Pourquoi, mais justement à cause du soleil. Les passants et les riverains du quartier avaient en effet remarqué le côté incongru de cette installation. 

Le pauvre marchand devant sa barque bourré à craquer. Car il était bien achalandé. Là, à peine protégé par quelques rares feuilles d'amandier. Tandis qu'à quelques mètres en aval, plus loin de lui, il y avait un majestieux Bois d'Homme. Tellement touffu et ombrageant qu'on aurait cru souffler une brise. Mais non.   

Notre marchand de surettes dédaignait, méprisant l'abri protecteur du Bois d'Homme quelques mètres plus bas, pour s'accrocher têtu à ces quelques pouces carrés de trottoirs brulé de soleil.  

On aurait dit, si c'était un blanc, il aurait apprécié le soleil. En général les blancs apprécient le soleil en Haiti. Mais un Haitien qui en a marre du soleil, qu'avait-il donc à faire sur ce bout de trottoir ? 

De six heures du matin à huit heures du soir, qu'avait-il à faire ?  

En fin de compte, ce marchand de surettes était placé là pour surveiller ce qui se passait chez Jean Léopold Dominique. Il possédait une radio pour appeler et donner des détails sur tout ce qu'il a vu. 

Auteur: Jean Léopold Dominique

Transcription de Weiner Marthone



vendredi 27 mai 2022

Tampa Bay : The K-9 Motorcycle Club...

They came as far south as Texas and northward from states like Maryland and Virginia. The K-9 Motorcycle club rolled in and occupied the parking lot of the Doubletree Hotel in a well organized fashion.

The once quiet atmosphere of Tampa's Rocky Point waterfront was awakened yesterday at 10 am by loud muffler noises on May 26, 2022 to welcome the participants of its annual bike event.

The once secured arm entry to the hotel's parking lot is no longer operational as the influx of young people, dressed in green and black uniforms continued throughout the day.

Curious, I left my hotel room in a hurry, took the elevator from the sixth floor and got off at the ground level. I originally aimed  at interviewing some folks while taking successive pictures of the parking area.

By 2:00 pm the Doubletree hotel lobby was swarmed. I went to lunch at the nearby mall and upon my return, the crowd was still growing.

The K-9 Motorcycle club members (their numbers could easily be 500) will participate in a parade today at 1:00 pm in downtown Tampa.

The logistics and coordination required to make such an event a reality is beyond comprehension. But, they did it! 

There is strength in numbers. I am so proud to have witnessed something so positive. Hats off, to all the members of the K-9 Motorcycle Club!

lundi 23 mai 2022

Raymond Mashann Fresco...

Yon bonjan Mashann Fresco kapab peye yon bòs ebenis pou fè fabrike yon ti bwat an bwa, ak de mansh kap sèvi kòm gidon. Twa pye anba, shak pye bwat la dwe gen yon woulobi ak fren an kawotchyou de fason ke misye kapab woule, vire bwat la jan l vle, epi mete fren tankou yon kabwèt. Sèl problèm li genyen se si li twouve l sou yon tèt mònn. Se sak fè Mashann Fresco yo toujou pwomen-nen nan zònn ki plat pito pou evite tout dezagreman.

Bwat Mashann Fresco a konn gen yon blòk glass ladan l ki peze anviwon senkant liv, yon douzènn boutèy ki gen tout koulè siwo. Se siwo sa-yo Mashann Fresco a itilize apre l finn graje glass la ak yon enstriman ki sanble ak yon tondèz (bagay sayo fabrike an Ayiti). 

Menm jan yon tondèz kapab ranmase sheve, enstriman sa-a graje glass ki vinn anpile depi nan boush enstriman-an jis nan mansh li. Se konsa tout fresco sot menm jan. Mashann nan gendwa graje plis, ou byen mwens glas, sa depann si kliyan-an mande l pou met yon degi pou senk kòb.

Mashann Fresco se yonn nan pèsonalite ki pi enpòtan pou tout timoun an Ayiti apre Tonton Nwèl.

Mashann Fresco toupatou, wap jwenn yo tabli plis devan lekòl, sou bò teren nan jwèt foutbòl, wap jwenn li ap fofile kò l nan Mashe, kèlke swa kote w pase. Men, Mashann Fresco yo toujou renmen pwomen-nen kote ki gen anpil timoun.
Sa k pi enpòtan pou yon Mashann Fresco kapab fonksyone se ti tondèz ki gen menm koulè ak aliminyòm, boush la kare, epi l file pase razwa. Se tankou m ta diw Mashann Fresco-a se yon shapantye kap netwaye bwa, men se glas lap ranmase pito jistan li ranpli tondèz la.

Mashann Fresco-a retire glas ki finn graje-a, li metel nan yon gode plastik, epi li vide siwo sou li. Jan nou te di l piwo-a, Mashann fresco gen yon gran varyete de siwo. Mant, Vaniy, Seriz, Anizèt, ekesetera. 
Siwo konn tout koulè, blan, jòn, wouj, vèt, oranj. Mashann Fresco pa renmen bay kliyan goute avan. Tout moun se rale senk kòb nan pòsh ou pou peye.

Pri fabrikasyon yon bwat fresco kapab koute Mashann Fresco-a si-dola konsa, shak boutèy siwo koute kenz santim tou ranpli.

Raymond se yon Mashann Fresco. Shak maten li kite kay li a sizè-kenz, paske li vle rive bonè nan izin kote yap vann glas. Se nan kote sa-a lap ashte venn-senk liv glas pou l sa kòmanse jounen-an.

Apre sa Raymond kouri vit al enstale l devan yon Lycée. Li estasyone la, lap tann timoun kap rantre lekòl vè witè di-maten. Sa sèlman ki ka fè Raymond ret sou wout, se si yon kliyan rele l avan.

Depi witè a pwente, tout timoun yo antre anndan klas. Pandan tan sa-a, Raymond pouse bourèt fresco-a toupatou nan lari lap shèshe kliyan. 

Depi dizè edmi rive se pou l retounen kote yap vann glas la pou l ashte yon lòt blòk glas avan l retounen kanpe devan lekòl la.

Glas la konn kouvri ak yon mòso sak koulè mawon, ki pwès anpil, se sak la ki fè glas la fonn oralanti.

Depi onzè rive, tout lekòl lage, baryè louvri pou timoun soti deyò. 
Tout timoun vinn tonbe bab pou bab ak bwat Mashann Fresco. Shak jou, yo anvayi Raymond. Gen sa kap lonje men yo pou pran fresco, anpil lobèy ak goumen konn pete, nan anpresman pou jwenn yon gode fresko.

Mashann Fresco-a se yon mèt nan travay li. Misye tèlman fò, li kapab prepare sèt fresco nan senk minit... Raymond renmen gade espektak bouskilad ki genyen lè yon foul moun kanpe, yap tann fresco apre lekòl finn lage.

Mashann Fresco-a konn ret kanpe la jis vè dezè nan apremidi, jis timoun yo retounen ankò nan klass. Raymond konn pran yon souf, li tou pwofite al manje lè sa-a. 

Pita, Raymond retounen nan lari. Lap pouse bwat fresco-a jis vè twazè karann-senk. Se lè sa-a pou l retounen devan lekòl la. Tout elèv lekòl pwal soti...se la Raymond kapab fè yon dènye kòb rapid.

Mashann Fresco se yonn nan premye moun ki konnen tout sakap pase nan vil la. Kèlke swa kote ki pwal gen yon aktivite, li toujou pwente la an premye pou l sa fè kòb. Lè resèt la bon anpil, Raymond di, li kapab fè twa dola Ayisyen konsa pa-jou. 

Raymond fèt an 1919 nan vil Bainet. Li rantre Pòtoprens a diset-an daj ak de lòt moun. Se nan epòk sa-a li te kòmanse fè travay jeran lakou.

Raymond jwenn plis motivasyon dèske l kapab travay ak tèt li, menm si l pat jwenn ankourajman. Li kòmanse fè Mashann Fresco a venn-senk-an daj. Koulye-a misye ap viv ak madanm plis de pitit li, nan yon sèl pyès kay ke li lwe pou nèf-dola pa mwa.

Lavi Raymond koute yon jan pi shè ke yon Shan-y, paske li pat satisfè de sa l genyen. Misye konn debake lavil epi l ashte tout sa l bezwen pou tèt pal, pou madanm ak pitit li.

Raymond rive fè plis ekonomi ke yon Shan-y. Paske, menmsi Shan-y lan konn al parye sou kòk batay nan gagè ak lòt kote ki gen jwèt aza,  k ap gaspiye lajan. Raymond pa bezwen deplase lwen pou l ashte materyo li bezwen pou vann fresco.

Amizman pou Raymond se travay li. Se sa li di mwen. Lap gade anpil espektak, deblozay moun kap mashe monte desann devan l, pandan l ap fè lajan. 

Raymond renmen al vizite fanmi l nan Bainet kote l te fèt. Li tou pwofite men-nen madanm ak pitit li yo nan tout fèt patwonal shak ane.

Source: Haiti Sun
Version traduite, revue, corrigée et augmentée par Weiner Marthone

lundi 16 mai 2022

Bataille de Savannah ?...

 Par le passé, nous avons publié un article sur la bataille de Savannah. Voyons, de janvier 2018 jusqu'aujourd'hui, cela fait 52 mois. 

Pour dégager la vérité du mensonge, nous voulons rectifier certains faits. Nous ne sommes pas de ceux qui applaudissent sans vérifier, au préalable ce que l'histoire a retenue sur cette bataille.

Au moment de la guerre révolutionnaire américaine le siège de Savannah, du 23 septembre à octobre 1779, n'avait pas réussi à repousser les troupes britanniques de ce lieu. Mais, nous voulons qu'on retienne la date.

Le chef de l'expédition est un français membre de la noblesse. Il s'appelle le Comte d'Estaing. Ce dernier prit avec lui un régiment de chasseurs, nouveaux libres de Saint-Domingue. On doit retenir qu'à cette époque Saint-Domingue était La France. 

Henri Christophe, douze-ans d'âge, était le petit tambour de ce régiment de chasseurs. (Il n'avait pas l'âge militaire)

Henri Christophe, Jean-Pierre Boyer, Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines, Alexandre Pétion, André Rigaud, étaient de quel âge en 1779 ?

Christophe 1767 - 1779, douze-ans.      (petit tambour, a participé)
Boyer         1776 - 1779, trois-ans.        (improbable)
Toussaint   1743 - 1779, trente-six ans. (âge militaire, probable)
Pétion        1770 - 1779, neuf-ans.         (improbable)
Dessalines 1758 - 1779, vint-et-un ans. (âge militaire, probable)
Rigaud.     1761 - 1779, Dix-huit ans     (âge militaire, improbable)

Quelques autres :
Jean-Louis Villatte 1751 -1779, 28 ans (âge militaire, probable)
Pierre Pinchinat 1746 - 1779, 33 ans (âge militaire, probable)
Louis-Jacques Beauvais 1759 - 1779, 20 ans (âge militaire, probable)

Vous pouvez deviner le reste.

La vérité est dure, mais c'est la vérité. Veritas

Tandis que:

Le mensonge n'est jamais innocent... Albert Camus


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dimanche 15 mai 2022

Historias en la noche…






When Dr. Henry Kissinger speaks, the world listens...


Dr. Kissinger suggests, restraints, restraints on both sides...

Machiavélique Assassinat du Général Delva...

" Il y avait environ trois ans qu'on édifiait la maison du président à Volant-Le-Tort, d'après le plan qu'il en avait tracé lui-même, pour faire de cette belle propriété si avantageusement placée, un lieu de plaisance, un palais où il irait se délasser de l'exercice du pouvoir, en donnant à ses concitoyens l'exemple d'un agriculteur dirigeant son domaine. 

"Joignant l'agréable à l'utile, Pétion s'était plu à embellir ce séjour par des constructions appropriées au site élevé où il fonda et à la demeure d'un chef d'Etat. On voyait dans le principal salon de cet édifice, écrits en lettres d'or, les noms glorieux d'Ogé, Chavanne, Pinchinat, Bauvais, Lambert, Rigaud, Toussaint Louverture, Villatte, tous issus de la race africaine et figurant avec honneur dans notre histoire nationale, à côté de ceux d'Européens qui se sont illustrés par leurs oeuvres et par leurs sentiments en faveur de cette race: Ferrand de Baudière, Raynal, H. Grégoire, Wilberforce. 

"Ce salon était encore orné des portraits de quatre grands capitaines de l'antiquité: Thémistocle, Alexandre, Annibal et César.

"En inscrivant ainsi, dans sa demeure de prédilection les noms de nos premiers révolutionnaires pour suppléer au manque regrettable de leurs images, et les plaçant à côté de celles de ces grands hommes, Pétion recommandait leur mémoire à la vénération de notre postérité; et lui-même, par ce seul trait d'un esprit élevé, appréciateur du mérite, y eut acquis aussi des droits, si sa noble carrière ne lui en assurait pas de plus légitimes. 

"L'achèvement de cette maison lui fournit encore une occasion de manifester ses sentiments; il résolut de l'inaugurer par une brillante fête, en retour de celle qu'il avait récemment reçue des habitants de sa ville natale, et elle fut fixée à la veille de Noël. 

"Les fonctionnaires civils et militaires, les commerçants nationaux et étrangers, enfin, les citoyens de toutes les classes et leurs familles y furent invités. Tous ces hôtes étaient réunis dans la soirée du 24 décembre: accueillis avec affabilité par le Président de la République, ils assistèrent à un banquet qui fut suivi d'un bal.

"Mais pendant que cette société choisie se livrait aux plaisirs d'un tel divertissement, il se passait au Port-au-Prince un de ces faits qui inspirent toujours de l'horreur à tout coeur sensible et honnête. Nous voulons parler du déplorable assassinat du général Delva dans la prison de cette ville.

"Condamné depuis 1811 à cinq années de détention, il habitait l'une des chambres de cette prison, dans la partie appelée le civil. Mais, le 24 décembre, à peine la nuit fut close, le geôlier, d'après l'ordre qu'il aura sans doute reçu à ce sujet, fit passer le général Delva aux cachots, où il lui fut mis des fers aux pieds. 

"Comme de coutume, sa femme étant allée dans la prison, le geôlier ne lui permit pas de le voir. Elle s'en émut, en apprenant surtout qu'il était dans un cachot et aux fers. Son premier mouvement fut de se rendre immédiatement auprès de Pétion et de l'instruire de cet acte de rigueur. Elle franchit, à pied, la distance qui sépare la ville de Volant, afin de ne pas perdre une minute. Arrivée là, elle vit aussitôt le président qui manifesta un grand mécontentement de ce qu'elle lui apprit. Pétion écrivit lui-même un ordre au geôlier pour rétablir le général Delva, libre et sans fers, dans sa chambre habituelle.

"Une quinzaine de jours auparavant, pareille rigueur avait eu lieu: le président se trouvait alors en ville. Sur la plainte de cette femme, il avait envoyé avec elle un officier de garde au palais, pour ordonner de retirer ce général des cachots et de le remettre au civil: ce qui se fit en présence de l'officier. 

"On doit présumer que le président s'enquit du fait de l'autorité par laquelle il avait été prescrit, à son insu. Lorsque la femme de Delva lui apprit la même chose à Volant, il s'écria tout d'abord: "Ou est Boyer? Appelez-le!" et il écrivit l'ordre afin qu'elle put retourner de suite en ville. On ignore ce que Pétion fit après son départ. Déjà, malheureusement, il n'était plus temps; car, lorsque cette infortunée fut rendue à la prison, après dix-heures, le crime était consommé."

"A cette époque, on a dit que trois ou quatre hommes, dont l'un était vêtu en uniforme de chasseur à cheval de la garde du gouvernement, s'étaient présentés à la prison; que le chasseur avait exhibé au geôlier un ordre, écrit sur un titre de lettre du président et portant sa signature contrefaite, pour qu'il mit à mort le général Delva; que le geôlier y déféra, avec d'autant plus de croyance dans la véracité de cet ordre, que ce général avait été préalablement mis aux fers; que la porte du cachot ayant été ouverte par lui, en présence de l'officier et des soldats de la garde à la prison, le chasseur vit le général Delva qui lisait, ayant une bougie allumée à côté de lui, et qu'il le tua en déchargeant successivement sur lui deux pistolets dont il était armé.

"Lorsque la femme de Delva revint de Volant, le geôlier ne voulut point la laisser entrer dans la prison, parce que déjà, disait-il, la porte en était fermée, au terme du règlement de ce lieu. Elle passa par-dessous cette porte l'ordre que le président avait écrit, et le geôlier lui dit de revenir le lendemain matin. Le fait est, que cet ordre était désormais sans objet, à cause de la perpétration de l'assassinat."

Étude sur l'Histoire d'Haïti, Tome 2 : Un livre d'utilité publique.

samedi 14 mai 2022

Mathieu Mashann Boutèy...

 Gen yon jan de moun kap ashte bagay nou toujou wè nan lari. Jodi-a mewn ta renmen palen de yonn ladan yo, se jan de moun yo konn rele Mashann Boutèy. 

Bon, yon mashann boutèy konn vann plis bagay ke boutèy. Yon moun kap vann boutèy ashte epi l vann ansyen papye jounal tou. Gendefwa li vann bwat lèt ak galon lwil, sak siman vid. 

Gen ladan yo ki soti an pwovens, ki fèk vinn ret Pòtoprens pou amelyore lavi yo.

Mathieu se moun Brache, yon lokalite ki tou pre ak vil Léogâne. Mathieu se twazyèm pitit manman l ak papa l, ki genyen senk timoun. Papa misye te yon ansyen Mashann Boutèy, paske misye te wè ke jan de travay sayo te trèzenteresan an deyò kote l tap viv.

Papa Mathieu te debake nan vil Pòtoprens an 1937. Lè sa-a Mathieu limenm tegen senk-an. Depi lè sa-a, papa Mathieu, jis papa l mouri an 1950, apre jou fèt Twa Rwa ak sezon rara nan Léogâne, Mathieu tekonn retounen vinn pran yon ti repo nan kanton-an, yonn oubyen defwa shak ane. Mathieu toujou ret an kontak ak fanmi l. Li ede yo jan l kapab.

Lè Mathieu rive nan laj kenz-an, papa misye te deside, pran swen madanm ak tout senk timoun yo te twòp pou yon moun pòv tankou l. 

Papa Mathieu pran misye epi lage l kay yonn nan kliyan l yo, kite toujou ap mande l si li kapab jwenn yon ti gason pou edel. Li di ke lap pran bonjan swen de timoun nan, epi lap voyel lekòl. 

Men lè yo te voye Mathieu lekòl, misye pat janm prete atansyon ak tout sa pwofesè yo tap di. Sa sèlman kite nan tèt li se al travay, fè kòb. 

Lè Mathieu te rive gen diset-an daj, lite toujou ret yon timoun kigen anpil politès ak entèlijans. Detanzantan, yo konn ajoute sou lajan lap toushe. Men olye pou moun yo te adopte l, yo rive te met Mathieu deyò poutèt yon ti men-naj misye te genyen ki tap kenbe l kout anpil, ki pat bay Mathieu tan pou okipel de travay li nan kay la. 

De-jou an-jou bagay yo ap vinn pirèd. Se menm tifi sa-a pita, kite vinn ansent epi l fè yon ti gason pou Mathieu.

Lè Mathieu wè anpil tan ap pase, li paka jwen yon lòt dyòb, Mathieu deside travay ak tèt li pito. Mathieu te kòmanse nan fè Bèf Shenn, lè l wè li pagen shans nan metye a, li eseye fè Shan-y, paske se li kite konn netwaye soulye bòs li. Men anpil konpetisyon nan metye Shan-y fè Mathieu kite sa. 

Lè lavi-a te kòmanse ap brase bil Mathieu, li vinn deside pratike metye papa l, yon ansyen Mashann Boutèy. Depi lè sa-a Mathieu ap mashe monte desann toupatou nan vil Pòtoprens ak yon gwo panye sou tèt li. Nan panye a li pote tout sa l ashte pou revann. 

Lè Mathieu sou wout ap travay, pou l sa fè tout moun konnen se Mashann Boutèy-la kap pase ou kapab tande l rele : Boutèy, m ashte ! Mamit, papye jounal, fèblan, m ashte !

An prensip, lè panye a finn ranpli, Mashann Boutèy la vann tout sa l ashte ak fanm kap vann papye anbalaj nan mashe, oubyen ak nenpòt moun ki bezwen. 

Mathieu gen venn-katran depi se sa lapfè kòm metye, li gen kliyantèl pa l espesyalman pou l vann tout bagay li ashte. Mathieu vann moun sayo tout sa l genyen li pap janm al vann lòt moun, kèlke swa pri yo ta ofri l. 

Gendefwa si yon kliyan pagen ase lajan pou ashte, Mathieu konn vann li mashandiz la a-kredi oubyen likonn tann jistan moun nan pare pou ashte.

Mathieu ap viv nan yon sèl pyès kay li lwe pou si-dola pa mwa, li pagen madanm. Mathieu gen yon sèl pitit gason lite fè ak ti demwazèl nou te pale piwo-a. 

Abitid Mathieu se al nan mès katrè, al parye sou kòk batay nan gagè ak jwe tout lòt jwèt aza kote l kapab genyen oubyen pèdi lajan. Mathieu konn patisipe shak ane nan sezon kanavalès ak rara nan kanton kote l te fèt. Misye renmen bwè ti gwòg li tou pou amize l.

Semèn pase-a mwen mande Mathieu kilè l ap marye ? Misye derefize, li di non. Paske li pa wè kijan l pwal fè vinn rish nan peyi d Ayiti, epi se yon fanm kite lakòz kòmansman dekadans li. Mathieu di li pap janm fè gwo enprudans (al fè bagay ak fanm san met shapo) sa-a ankò, jis li vinn rive nan fè timoun, fwa sa-a lap pran san l, maryaj paka nan lide l.

eMagazine
Traduction et Adaptation, Weiner Marthone
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vendredi 6 mai 2022

EUFA: Come from behind victory…


When your team is solid, it doesn't matter what the
scoreboard says. Liverpool rallied to win a game
that everyone thought they'd lose.