dimanche 29 octobre 2017

Haïti: Défense de Pisser.

D'après l'article 1, du code de la pudeur 2
alinéa 3, point final 4.

Seront punis d'une amende de 2 000 000 gourdes
tous les contrevenants aux articles suivants:

1. Éviter de pisser dans les couloirs.

2. Éviter de pisser dans tous les coins.

3. Éviter de pisser aux abords de la rue.

4. Éviter de pisser sur les trottoirs.

5. Éviter de pisser sur les places publiques.

6. Éviter de pisser sur les murs.

7. Éviter de pisser sur les arbres.

8. Éviter d'utiliser les égouts pour des urinoirs.

9. Éviter de pisser dans les bâtiments publics en
construction.

10. Éviter de pisser en public tout court, au nom
de la loi et de la pudeur.

Cette semaine, le groupe PLP (Pour la Pudeur) deploira
des unités spéciaux, CPAT (Contre Pisseurs à Terre) non
seulement dans tout le périmètre de la capitale Haitienne,
mais aussi et surtout dans toutes les grandes villes de
province.

Pour créer un climat de paix entre pisseurs, nous avons
bien pensé à cela pour vous. Ne vous en faites pas.
Faites-nous confiance d'aller dormir pendant que nous
pensons à votre place.

Selon le ministre Haïtien de la Pissiculture, l'Haïtien doit
apprendre à pisser à des heures règlementaires. Pour cela,
nous allons dépêcher des enseignant-pisseurs qui seront
disponibles pour vous apprendre à bien pisser l'un contre
l'autre, en amont et en aval. Une prime sera décernée au
meilleur pisseur de l'année 2017.

Merci pour votre attention,

La Direction.

samedi 28 octobre 2017

Haïti: Sur Pied de Guerre

A entendre parler nos responsables, nous avons
deviné, dans leur façon de parler, qu'Haïti est
tout le temps, sur pied de guerre.

La seule chose qui manque, c'est un état de
dévastation. Le séisme du 12 janvier 2010 en
avait fourni un...

L'antagonisme est toujours croissant, la violence
aussi. Souvent, ce sont des meurtres planifiés
d'individus qu'on estime trop progressiste, trop
populaire. Alors, on les élimine, dans leurs voitures,
chez eux. Il y a toujours une raison pour un blackout,
car c'est bien dans la noirceur de la nuit que ces
grands chambardements arrivent pour semer le deuil
dans les familles haïtiennes.

Il est temps pour nous de reconnaitre, qu'il ne
reste que nous... Donc, l'ennemi c'est nous aussi.

Des mercenaires tuent, volent tout sur leur passage,
sous le regard indiffèrent de la justice haïtienne.

Ils possèdent assez d'argent, de voitures et des armes
pour commander un assassinat. Tout se fait sur commande,
et la vie du riche au pauvre ressemble à celle des
petites bêtes nuisibles qu'on écrase d'un revers de main.

Nos lois sont édentées, alors que nos hommes de lois se
vendent au plus offrant. Certains d'entre eux, les plus
courageux, tombent souvent sous les balles assassines...

Ou va ce chaos? La MINUJUSTH aura beaucoup de travail à
faire... Son succès dépendra largement d'un changement
dans nos mœurs et de nos habitudes.

vendredi 27 octobre 2017

Reportage de Radio Haiti-Inter

Cliquez icipour
consulter mon ouvrage sur le sujet.

Comme toujours, nous sommes en train d'écouter
l'une des émissions vraiement instructive, Face
à l'Opinion, et la voix au microphone est celle
de Michèle Montas, elle dit: "Informations, idées,
débats, prises de position dans la transparence."
"Ceux qui font l'actualité dans le secteur public,
privé, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des
syndicalistes, des leaders paysans, parlent."

MM -- Face à l'Opinion! Ki sa yo di, Ki sa yo fè?
Ki moun yo yé? Sa ki responsab sèvis leta, moun
ki fè ekonomi peyi-a mashe, moun ki fè kilti
peyi-a vanse, yo gen la pawòl sou Radyo Ayiti.


La rubrique habituelle terminée, c'est la voix
Jean Léopold Dominique qu'on entend dire,
"Messieurs, Dames Bonsoir! Nan Fas à l'Opinyon
nou genyen avèk nou, Françoise Boucard. Françoise
Boucard te prezidan Misyon Verite ak Jistis,
Bonsoir Françoise!"

Françoise Boucard -- Bonsoir Jean, bonsoir tout
auditeurs Radyo Ayiti Inter-yo.

Jean Léopold Dominique -- Françoise, gen yon
pwoblèm jistis kap pale nan peyi-a. Genyen yon
pwoblèm mare avèk li se pwoblèm enpinite. Sak fè
ke nou pwal pale jodi-ya sèke lòt jou nan Dezam,
nan Latibonit, genyen de abitan nan Dezam ki temwaye
devanw, devan Komisyon-an, kite lonje dwèt sou
eleman ki tap maspinen-yo, bouwo kite kraze-yo.

Epi, depi kèk tan bouwo sa yo, yo tounen nan Dezam,
yap fè nèg menas, moun yote denonse-yo di, pinga kò
nou, nap vin-n pran nou, nap vinn krazew ankò.

Moun-yo rele ANMWE! Alòs pwoblèm sa-a, se yon pwoblèm
Dezam, se vre, men se yon pwoblèm ki pi pwofon Françoise,
paske sa vle di ke, moun kite temwaye devan Komisyon
Verite ak Jistis-la yo genlè an danje. Saw di nan sa?

Source: SoundCloud.com
Transcription de Weiner Marthone

jeudi 19 octobre 2017

Atul Gawande: Being Mortal

By Dr. Mario Malivert

We live longer lives. Life expectancy in developed countries has reached eighty ears and up, which has made seniors a major proportion of the population and aging one of the most important issues in the world. Are we prepared to make life better for an aging population? That’s in a nutshell the topics of Atul Gawande’s latest book, Being Mortal (Ed. Picador, New York, 1997).

The author compares how in the past seniors used to live at home with their families, surrounded by loving and familiar faces, and leading a normal life until their death, and how nowadays they live in nursing homes, removed from the warmth of their families, and cared by detached strangers. He also compares the independent life the elders used to enjoy in the privacy of their homes, to the forced dependency they are submitted in nursing homes or in skilled nursing facilities.

Our society is aging but we live in a state of denial about the need to manage our golden years. It’s as if senility makes us uncomfortable, uneasy, though we’ve done everything to prolong life. As people live longer, there is a need for aging specialists. Our policy makers need to allocate more funding into research and programs on aging. Universities should be encouraged to develop cursus and programs on geriatrics. Besides graduating more geriatricians, medical and nursing schools need to provide training on aging to all healthcare professionals.

The author uses true stories of seniors dealing with senility, bad health, and the inevitability of death. The stories make it easy to understand the challenges of becoming old and fragile. One of the stories is that of an octogenarian geriatrician caring for his elderly wife and trying to help her maintain an active and independent life. Gawande shows how, even for a geriatrician, helping seniors keep their independence and normal life is a daunting endeavor.

In Haiti, with a life expectancy still below 65 years (63.5 years in 2015), our seniors represent a minor proportion of the population. The aging concerns that are nagging policy makers in developed countries are far from our public discourse. Here, politicians are more concerned with educating and creating job opportunities for young people (the largest proportion of the population). We have very few nursing homes and nursing skilled facilities. Most seniors still live at home with their families.
But, we have our own challenges: Many of our seniors lack access to adequate healthcare, and some even live in abject poverty and abandonment, particularly those living in state-run asylum or suffering from dementia. Our seniors may not be yet a major stratum of our population, but we must meet their basic needs for food, clothing, lodging, and comprehensive health insurance.
Senility may seem far away to most of us, but sooner or later we will have to face its ugly head.

Dr Atul Gawande’s book is a stark reminder of our unstoppable march toward the challenges of the golden years.

Mario Malivert, MD, MPH, MSM
Medical Director
Clinique Repheka, Pernier, Haiti.
mariomalivert@yahoo.com

lundi 9 octobre 2017

Augmentation de taxe subite ou graduelle ?

Les têtes sont chaudes aujourd'hui, tellement qu'en moins
d'un an, on a recommencé les mauvaises habitudes du
sabotage.

Des gens paisibles ont été une fois de plus la cible
des casseurs. On a eu recourt aux jets de pierres, et
à l'incendie, sous les yeux d'un appareil judiciaire
dysfonctionnel.

Qui va payer pour tous ces dégâts ? Est-ce qu'un peuple
destitué peut se soucier des biens d'autrui? Non, parce
que que ne possédant rien, ces gens-là n'ont rien à
perdre.

Une augmentation de taxe adoptée par les représentants
du peuple, ratifiée par la présidence, et tout le monde
n'est pas d'accord. Nous pensons que c'était pour cela
que ce peuple avait voté ces représentants, pour qu'ils
prennent des dispositions favorables à cette population?

Existe-t-il déconnexion ? Le message n'avait pas abouti
au destinataire. Et, nous sommes là !

Augmentation de taxe trop subite, peut-être, tandis que
ce qu'il nous faudrait c'était une hausse graduelle pendant
cinq ans. Quels étaient les noms des économistes à endosser
cette mesure? Nous risquons de balancer toutes les avances
en matière de croissance économique dans la poubelle avec
cette histoire de taxe.

On a droit de se demander pourquoi nos dirigeants
voient toujours les choses à l'envers?

Nous augmentons le salaire minimum, très bien, mais
l'équation n'est pas bien balancée s'il n'existe pas
d'encouragements en termes de taxation pour les
industriels. Parce que, ce sont eux qui vont créer
des emplois.

Nous voulons la hausse du prix des produits pétroliers,
très bien, mais quels sont les encouragements, en termes
de taxation pour les compagnies qui font l'importation
de ces produits?

Dans le premier cas, ces industriels peuvent recourir au
licenciement des employés pour retrouver une parité dans
leurs investissements. A leur tour, ces employés, ne vont
plus dépenser dans l'économie haïtienne, puisqu'ils ne
travaillent pas.

Dans le second, l'état a voulu diminuer sa part de subvention
dans l'importation du pétrole et les produits qui en dérivent.
Mais, est-ce en fixant le prix du carburant seulement que
l'on puisse ramener l'équation à zéro ?

Périssent les peuples, lorsque les dirigeants n'ont pas
de vision. Diriger, c'est prévoir...