lundi 20 mai 2019

Carrefour-Feuilles : Le Massacre de Mai 1999


Date anniversaire macabre, activité criminelle d'état...
Bilan, 11 personnes mortes, cela se passait en Haiti,
il y a 20 ans !

Haiti : Rale Kreyon w Make l !

Entre la présidence et l'opposition politique en Haiti, il y a un peuple qui
est maintenu en otage par les bandits armés, des sbires de l'un et de l'autre
camp. La ligne de démarcation vers un consensus prôné par quelques-uns, n'a
pas été franchie d'une manière signifiante.

La bataille pour contrôler le peuple, elle a commencée, il y a longtemps. Elle
date de plus de 50 ans, s'accentue, s'explique, et se matérialise par
l'armement de ces soit-disant bandits par les dirigeants du pays.

Quelques jours avant ce 18 mai, jour du drapeau, la population Gonaivienne,
la Cité de l'Indépendance, toujours à l'avant-garde des événements, a exprimé
son désir de vivre en paix. Parce que sans cette paix, il n'y aura pas de justice,
et la prospérité encore moins.

L'erreur monumentale des uns et des autres, c'est de penser que le peuple
haitien aura peur de quelques groupuscules, de bandits. Tuiiiip! Ils ne
connaissent pas ce peuple, et ce sera là leur talon d'Achille.

Sans les Gonaiviens, les Capois, les gens de l'Artibonite, 1986 n'aura pas
lieu. Si nos dirigeants continuent de faire la sourde oreille, car la
dictature avait fait de même, avec l'impunité des bourreaux, la justice
populaire se manifestera partout dans le pays. Ce serait la vraie descente
aux enfers, et le cahos.

La vengeance populaire est aveugle, et quand elle frappe les rois tombent
de leur piedestal, les empereurs aussi. Dans l'histoire recente d'Haiti,
la présidence qui se croyait à vie, a du s'envoler vers d'autres horizons
dans l'espace d'une nuit. On a beau essayé de le dominer, mais ce peuple dont
nous parlons, n'a jamais eu peur de personne, et cela du temps de la colonie
à nos jours.

Rale kreyon w make sa sou kalpen w !

vendredi 17 mai 2019

DDTM: Nan Tan Lontan

L'article en examen cette fois nous vient du New York Times. Il date de 36
ans et quatre mois, soit le 2 janvier, 1983. Utilisons notre accès Internet
à de bonnes fins, utiles pour tous.

Comme disait l'autre, une génération qui ferme les yeux sur son passé est une
génération vouée à l'échec...

Le UPI (United Press International), dans son rapport du 1 janvier, informe la
détonnation d'une bombe à voiture piégée près du palais présidentiel, en ce
jour, et qui a tué 10 personnes dans la capitale haitienne. Jean-Claude
Duvalier, président à vie, n'était pas dans les parages lors de l'attentat.

L'explosion avait brisé les vitres du palais national et les batiments
environnants, c'est ce que déclarent la police et quelques témoins. D'après
les sources gouvernementales, Jean-Claude Duvalier se trouvait dans son villa
à Petion-Ville; il dut changer d'horaire... Car, le premier janvier 1983, on
fêtait le 180e anniversaire de l'indépendance.

Le 20 mars, 1983, une Agence Automobile liée à la famille présidentielle,
a été endomagé par un engin explosif, tuant le gérant qui travaillait la nuit.
Trois jours auparavant, Le Nouveau Monde, journal du gouvernement a été
également frappé par une forte explosion, laquelle aurait brisé toutes les
fenêtres du batiment principal de cette institution, situé au bord de mer.

Dans l'espace de 14 mois, on comptait, au moins six attentats subversifs contre
la présidence à vie de Jean-Claude Duvalier.

L'attentat du premier janvier causa la mort à trois personnes, incluant
quelqu'un identifié comme étant l'auteur de l'acte.

Cinq jours plus tard, un appel anonyme, aida la police à la découverte d'un
engin explosif placé dans une salle de bain du batiment logeant le Ministère
des Finances. Six jours après, quelqu'un plaça un autre appel téléphonique
pour indiquer le placement d'un engin au bureau principal du service La Poste
à Port-au-Prince. Les deux engins en question ont été désamorcé...

Nous nous souvenons qu'après un certain moment, JCD avait tellement peur
d'être assassiné, qu'il marchait partout avec un revolver, calibre 45 au
poing. Son père, avant lui, avait fait le choix d'un fusil automatique.

Ce furent des moments chauds pour la dictature dont l'histoire contemporaine
n'a pas retenue et que nous soumettons à l'appreciation de nos lecteurs.

jeudi 16 mai 2019

Haiti: Elèv Endisipline

Jodi a nou shita sou yon ti shèz peyi. Nap obsève tout sakapfèt nan lakou peyi d Ayiti. Sa fè kèk mwa depi nou te pibliye an kreyòl. Sa vle di ke lilè
litan pou nou pwodwi yon lòt atik pou tout moun kap swiv blòg sila alawonn badè, nan tout kwen nan lemond. Nou pwofite remèsye tout moun sayo, ki viziten souvan, koulye a ki depase 100 000.

Nou leve yèmaten, sa-n wè sou Internet nou pakab kwè. Lejislatè Ayisyen yo pete yon lòt goumen, nan pouse, kraze brize mèb ankò. Yonn ap deshire manje zorèy lòt.

Lèw byen gade tout bagay sayo, wap mande tèt ou, pou kantite kòb kontribwab Ayisyen ap depanse, shak fwa pou mesye lejislatè sayo ta obsève yon disiplinn, yo pito leve, pete koken. Bann moun sayo ap aji tankou yo se yon bann elèv endisipline. Pagen mwayen pouyo sa aprann, yo pa tande, yo pawè, se lajan ak pozisyon pouvwa ki enterese yo sèlman. Bliye afè pèp ak peyi.

Nou tou pwofite poze tèt nou kèk kesyon kòm Ayisyen natif natal. Èske Ayisyen an, èske nouse yon bann elèv endisipline ?

Pou tout sa nou apran-n swa nan peyi Etazuni, La France, Cuba, Venezuela, Ayisyen ale jis nan Union Soviétique pouyo sa apran-n ? Poukisa se move bagay sèlman nou vle pwodwi sou teren an ?

Pou kantite de bon egzanp ki genyen nan tout peyi nou site yo, poukisa se move egzanp sèlman nou vle kopye, èske nou se yon bann elèv endisipline ?

Veritas

vendredi 10 mai 2019

10 Mai 2019: Six Ans Après


Au cours d'une visite de soixante jours au bercail,
la mère s'en va vers l'au-delà.

Elle nous a laissé que de beaux souvenirs qui
dureront pour toute une vie!

C'était notre cinquième voyage ensemble en Haiti,
au cours duquel elle communiquait avec tout l'enthousiasme
ordinaire, son retour chez elle.

Pour nous chrétiens, la mort n'est qu'un gain. C'est
le chemin qui mène à la vie éternelle que garantisse
le sang versé de Jésus!

Nous avions pourtant célébré sa vie avec des amis,
en privé, lors d'une projection de film.

I Love you, mom! R.I.P

jeudi 2 mai 2019

Haïti : Un montage mal orchestré

Cette fois, il nous a fallu des preuves à l'appui. Dans un pays comme
le nôtre, où les bruits circulent comme un feu de paille, les gens
n'arriveraient pas à y croire la véracité de cette affaire. Sur la
chaine 22, le reportage "En Direct" devait attendre un moment pour
filmer la scène macabre...

Fè w ti shita tann, pyès teyat la pwal dewoule.

Qu'est-ce qui s'est passé ? Un citoyen, criminel présumé, git dans
une mare de sang, son 9 millimètre Glock, chargeur, sont étalés par
terre...

Il est vêtu, souliers jaunes de marque Timberland, Blue jeans et maillot.
Il a des cheveux tressés, du style rasta. Est-ce le portrait d'un homme
dangereux pour la société haïtienne ? Il est tellement dangereux, qu'il
fallait l'abattre et non l'arrêter pour le traduire devant un tribunal,
et en savoir plus sur son mode opératoire, et ç'aurait été utile...

On applaudit. En Haïti, la justice n'existe pas, et quand elle pourrait
être mise au service de la société,on l'étouffe. L'homme averti, se met
en garde d'applaudir vite, et ne suit pas la foule...

D'un autre côté, dans l'Artibonite, les opérations n'ont pas eu de
succès. La chasse à l'homme n'a pas produit de fruits...

Tiens... mais, il est blessé et on abandonne l'affaire
comme ça... on l'a laissé filer... comme ça...

Blessé, pourquoi ne pas procéder à son arrestation ? Mais, non, on attendra
qu'il soit en bonne santé pour le supprimer. Tije était seul, armé d'un 9
millimètre Glock. Tiens… qui lui avait fourni cette arme ?

Un seul homme contre peloton armé de la PNH, qui décide de l'éliminer.
Pourquoi décide-t-on de l'abattre au lieu de le traduire par-devant son juge
naturel ? Quel a été son acte d'agression contre les policiers de la PNH ?
A-t-il tiré ? Où est le rapport de police ?

Le procès-verbal du juge de paix et son interview ne nous intéresse pas.
Par contre, ce qui nous intéresse le plus, c'est le rapport de la PNH.

Si Arnel était intelligent, il aurait mieux fait de se rendre à la justice
haïtienne... Ce serait un coup dur pour ses patrons, les vrais perturbateurs
de l'ordre et la paix publique. Arnel aurait donc l'opportunité de devenir
utile à son pays et de se rehabiliter du même coup.

Veritas