Entre la présidence et l'opposition politique en Haiti, il y a un peuple qui
est maintenu en otage par les bandits armés, des sbires de l'un et de l'autre
camp. La ligne de démarcation vers un consensus prôné par quelques-uns, n'a
pas été franchie d'une manière signifiante.
La bataille pour contrôler le peuple, elle a commencée, il y a longtemps. Elle
date de plus de 50 ans, s'accentue, s'explique, et se matérialise par
l'armement de ces soit-disant bandits par les dirigeants du pays.
Quelques jours avant ce 18 mai, jour du drapeau, la population Gonaivienne,
la Cité de l'Indépendance, toujours à l'avant-garde des événements, a exprimé
son désir de vivre en paix. Parce que sans cette paix, il n'y aura pas de justice,
et la prospérité encore moins.
L'erreur monumentale des uns et des autres, c'est de penser que le peuple
haitien aura peur de quelques groupuscules, de bandits. Tuiiiip! Ils ne
connaissent pas ce peuple, et ce sera là leur talon d'Achille.
Sans les Gonaiviens, les Capois, les gens de l'Artibonite, 1986 n'aura pas
lieu. Si nos dirigeants continuent de faire la sourde oreille, car la
dictature avait fait de même, avec l'impunité des bourreaux, la justice
populaire se manifestera partout dans le pays. Ce serait la vraie descente
aux enfers, et le cahos.
La vengeance populaire est aveugle, et quand elle frappe les rois tombent
de leur piedestal, les empereurs aussi. Dans l'histoire recente d'Haiti,
la présidence qui se croyait à vie, a du s'envoler vers d'autres horizons
dans l'espace d'une nuit. On a beau essayé de le dominer, mais ce peuple dont
nous parlons, n'a jamais eu peur de personne, et cela du temps de la colonie
à nos jours.
Rale kreyon w make sa sou kalpen w !
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