lundi 26 septembre 2011

Du Temps des Colonies

"Toutes les forces vives de la colonie étaient sous les ordres du gouverneur général, comme nous venons de le dire; et tandis que les habitans se plaignaient du despotisme de ce chef, ils couraient au-devant de ce despotisme par leur vanité qui les portait à singer le militaire: les places d'officiers étaient recherchées comme une faveur du gouverneur général qui les accordait.

Il y avait aussi une maréchaussée ou gendarmerie, à pied et à cheval: c'était le lot particulier des mulatres et des nègres libres. Elle servait à la police coloniale, surtout à la chasse donnée aux nègres marron, c'est-à-dire aux malheureux esclaves qui fuyaient dans les forêts la tyrannie de leurs maitres, en protestant ainsi contre la violation de leurs droits naturels."

Beaubrun Ardouin, dans Etude pour servir à l'histoire d'Haiti.

Le temps des colonies nous donne l'unique perspective sur les moeurs et coutumes qui ont persévérés dans notre société. L'habitude de tout centraliser, de vouloir tout contrôler en vue de maintenir le statu quo, tandis que la majorité du pays souffre énormément sous notre despotisme et notre attitude fasciste envers les plus vulnérables. L'histoire d'Haiti demeure une histoire en otage jusqu'à présent.

Aussi, sommes-nous condamnés, aujourd'hui, à répéter les mêmes erreurs, ne connaissant très peu de choses sur l'ensemble de notre passé?

jeudi 15 septembre 2011

Guerre Contre l'Insecurité


L'assassinat d'un jeune adulte de 18 ans cette semaine et l'expulsion de quelques étudiants haitiens au Venezuela ont fait la une de l'actualité dans les journaux.

A Port-au-Prince, tout le monde semble s'ajuster à l'insécurité. Un grand nombre de gens ne circulent plus dans la rue après certaines heures. Cette réponse et ce moyen de réagir transmettent un très mauvais message aux bandits. Voilà, succinctement, tout ce que cela veut dire: On a peur!

Aussi, les bandits deviennent beaucoup plus enhardis, et en plein jour, ils assassinent tout, policiers, commerçants, des visiteurs haitiens et étrangers, cambistes, vendeurs de minutes, jeunes gens et des enfants même! Cette force du mal attaque toutes les couches sociales du pays, et personne ne croie qu'il y a urgence et qu'il est temps de s'en défaire de ces malfaiteurs?

Comment lutter contre l'insécurité lorsque la société elle-même, par son attitude, se déclare vaincue?

La guerre contre l'insécurité devait être l'une des priorités majeures de la nouvelle administration. "Rien ne sert de courir, il faut partir a point", disait LaFontaine. Eh bien! Mettons de l'ordre chez nous pour créer un climat de stabilité et le reste viendra par surcroit.

dimanche 11 septembre 2011

Haiti: Pays en Etat de Métamorphose?

Ah! Si les montagnes d'Haiti pouvaient parler?
Qu'auront-elles pu nous apprendre? Les haitiens,
aujourd'hui, ne fuient plus vers les
montagnes pour échapper aux fouets ou à être roué,
les reins et leurs membres rompus tout vifs!

Un mensonge les a arrachés de l'Afrique; aujourd'hui,
ils mentent à leur tour, n'est-ce pas? On nous parle
de Démocratie, mais la vie quotidienne ne reflète que
la continuité du parrainage et de la dictature,
son grand frère.

Malgré tout, ils osent rêver. Oui, ils pensent tirer
des entrailles de la dictature, de la féodalité même,
et de l'oppression de plus de 500 ans, UNE DEMOCRATIE.

Je me sens privilégié d'avoir vécu ce temps. Car c'est
une période de grandes aspirations. Il ne faut pas
négliger la détermination haitienne!
1804 en est la preuve!

En tout cas, il n'existe aucune société comme la nôtre
dans le monde! La métamorphose continue. Efforçons-nous
de donner une chance au nouveau président et son équipe.