lundi 31 juillet 2017

Qu'est-ce qui est à Vendre?

Les bouleversements en Haïti doivent toujours leur
origine dans les intérêts personnels.

Effervescence à l'Université d'Etat d'Haïti, grèves
des employés du plus grand centre hospitalier
du pays. Ajoutons ici que, depuis quelques temps,
les greffiers sont aussi en grève. La sous-traitance
demande une augmentation du salaire minimum.

L'homme averti doit se demander qu'est-ce qui
est à vendre, cette fois?

Nous savons pertinemment que, sous les dictatures,
on confond toujours les biens de l'Etat avec son
bien personnel. Si vrai que ces tyrans pensent,
d'après ce raisonnement, qu'ils n'ont
rien volé et que tout l'argent du pays, les tarifs
douanières, les revenus de la Bauxite, l'argent et
de l'or aussi leur appartiennent.

Certains ont surement pensé, et nous imaginons aussi,
le dessein d'un homme fort dans notre coin de terre
pour bien s'assurer de l'accaparement de tout ce qui
nous reste, non seulement de minerais, mais aussi
d'eau potable.

Dans une nation ensommeillée comme la nôtre, tous
ces mouvements ont une signification particulière,
visant à galvaniser les forces répressives d'antan,
qui veulent perdurer en pleine période démocratique.

Tous les hommes forts ont des successeurs, et cela
veut dire quelque chose aux Haïtiens. Certains
hommes se maintenaient au pouvoir, pour attendre
quelqu'un et le moment est propice, surtout après
le retrait des troupes onusiennes, pour nous de
voir perdurer chez nous l'improbable héritier de
nos anciens dictateurs du tiers monde.

Est-ce possible pour nous d'installer un dictateur
corrompu comme autrefois ou une dictature tout court?

Apprenons bien pour ne pas nous confondre, que le
grand perdant a toujours été le paysan qui avait
vendu ses terres, ses bestiaux, pour aller
travailler avec les multinationales, et en fin
de compte, il est aujourd'hui, sans terres, sans
écoles, sans hôpitaux, sans routes, sans domicile
fixe dans la capitale haïtienne ou ailleurs, et
sans travail.

Qu'est-ce qu'il nous reste à vendre?

Remobilisation de l'Armée d'Haiti

L'encre a coulé comme de l'eau dans la
rivière Artibonite. Les commentaires aussi,
n'ont pas cessé de croitre.

Certains pensent, que cette armée sera une
force repressive, comme toutes les autres qui
l'ont précédé, et ils se servent, pour appuyer
leur argument,
l'indiscipline qui sévit dans toutes les couches
sociales.

En un mot, ils disent que les gens ne savent
plus discerner le bien du mal.

Force de défense. Un autre a posé la question,
Tuiiip, quelle force de défense s'agira-t-il?

Pour appuyer cette assertion, ils diront que
notre armée n'avait jamais prise la défense de
notre territoire au sérieux, et qu'elle ne connaisse
qu'une chose, lors des invasions, "bas les armes".

D'autres disent que cette armée est une
opportunité pour donner du travail aux chômeurs,
situation générationnelle pour de nombreuse
familles.

Il reste a voir lequel de ces commentaires sur
la remobilisation de l'Armée d'Haiti, va devenir
une réalité.

mardi 25 juillet 2017

Belle Affaire: Eh bien, mettons les choses dans leur contexte.

"Il faut mettre les choses dans leur contexte..." Vraiment?
Essayons de faire la lumière sur l'interview de l'ancien
général Prosper Avril.

"Après Lesly Manigat a été déchu, il était mis en résidence
surveillée par le gouvernement."

Lequel gouvernement? Parce que, si Lesly Manigat a été mis
en indisponibilité de remplir ses fonctions de président,
comment peut-on parler de gouvernement?

Donc, on avait mis sur pied un gouvernement composé de quelles
personnalités? L'ancien ministre de la justice pendant la période
de transition. Parce qu'il n'existait, ni Députés, ni Sénateurs
à l'époque.

"Les soldats refusèrent d'obéir aux ordres des officiers."

Au journaliste haitien de poser des questions. Quels étaient
ces ordres? De quels officiers parle-t-on ici exactement?

Des soldats qui insistent qu'un général les accompagnent?

Sans blague. Des soldats qui donnent des ordres au général.

"Et c'est ainsi qu'il est entré au palais comme président".

"Le général Namphy avait décidé que si les soldats n'obéissaient
pas à lui comme commandant en chef de l'armée et président
provisoire, il avait pour devoir de fuir le pays."

Il doit y avoir une lettre de démission, où se trouve cette
lettre?

"L'exil de Namphy est un exil volontaire".

Comment? Un général et président d'un pays décide de par
lui-même de prendre l'exil, sans aucune explication et après
un seul coup de fusil dans sa direction.

Namphy.
A son crédit, lorsqu'un soldat tire sur un général sans que
personne n'intervienne, cela veut dire que votre vie est
en danger.

C'est en ce moment que nous devrions reconnaitre de quels
étoffes étaient ces hommes qui ont précipité ce pays dans
le chaos et l'instabilité politique.

Présidence aux enchères.
"La révolte des sergents. Certains ne voulaient pas devenir
président, alors, c'est au dernier ressort, que ces sergents
l'ont choisi comme président provisoire d'Haiti.

"Proposition qu'il accepte pour protéger la vie de ces sergents".

Sans blague. A quel moment dans l'esprit de ces hommes,
pensaient-ils servir ou sauver la république d'Haiti?

Sergents en dangers. Cela contredit ce que le général venait de
dire plus haut. Nous avons cru que ces sergents étaient en révolte
et n'obéissaient plus aux ordres des officiers?

De quels dangers de mort parle-t-il?

Des tortures des prisonniers de la Toussaint. Au général de
confirmer que "cela est arrivé". Wow, au moins un aveu!

Mais, qui donnaient les ordres aux soldats? Pas un seul des
officiers, et n'étaient-ce pas les généraux qui étaient en
charge des officiers?

D'après les assertions de l'ancien général. Personne n'était
en charge des officiers. Rire. On continue de nous bafouer.

Notons que, depuis que le monde est monde, la hiérarchie
militaire n'a jamais changé.

Les maitres Sergents sont en charge des soldats. Les officiers
se chargent ou s'occupent des grandes stratégies des généraux
et les communiquent aux Sergents, qui les font exécuter par les
soldats.

Les généraux font le grand jeu et s'occupent du commandement
des officiers et de l'armée, de façon à ce que le soldat ne
bouge pour agir jamais de par lui-même, sans avoir reçu des
ordres de son supérieur.

Si les soldats n'obéissaient pas aux commandes de Namphy,
ils reçevaient quand même des ordres d'un autre général.

Les généraux haitiens n'étaient pas des fantômes, ils savaient
très bien ce qu'ils faisaient. Mais, la seule constante chez eux,
lorsqu'on cherche à faire la lumière sur un fait quelconque,
ils répondent toujours de la même façon, ce n'était pas moi,
c'était l'autre. yo roule n nan farine, nad marinad.

Les vrais leaders prennent toujours la responsabilité non
seulement du succès, mais aussi et surtout des dérapages de
leurs subordonnés. Puisque l'ancien général n'assumait jamais
ces responsabilités, il n'était jamais digne de son grade.

lundi 24 juillet 2017

Requiescat in Pace: Presse Indépendante.

Si Jeando était là, il aurait répondu dans
un éditorial, à tous les anciens despotes qui
ont fait la une de l'actualité.

Lorsque Jeando n'est plus là, c'est de la
somnolence provoqué par le maitre hypnotiste
qui prime, et la fanfare des ronflements
est parvenue jusqu'à nos oreilles, de
l'autre côté de l'Atlantique.

Quelques ramassis de généraux ont fait un
lotissement de tous les hommes éclairés de
ce pays, comme s'ils étaient des vassaux.

Des intellectuels, historiens, et instituteurs,
personne dans ce coin de terre n'a osé contredire
ce qui a été écrit, en grande manchette, sur les
journaux. Comme si l'histoire de l'armée de ce pays
avait commencé après 1915.

Nous jugeons toujours les effets comme étant les
causes. La vraie histoire de notre armée ne date
donc pas de 1915. Pourquoi oublions-nous toujours
tous les antécédents ? Les faits antérieurs.

Le grand problème que pose le manque d'instruction,
a fait de nous des êtres susceptibles à tout accepter
comme vérité.

On ne peut, ni ne doit sectionner une partie
de l'histoire de l'armée d'Haiti, oubliant ainsi
ces antécédents. Le faire délibérément comme on
l'a fait ces derniers temps, est un affront à tous
les hommes conséquents de ce pays.

En fait, l'armée d'Haiti, n'a été en guerre qu'avec
son propre peuple, et n'a eue aucun doctrine digne
d'être mentionné. Tous les grades obtenus ne
l'étaient qu'à partir des ramifications du
favoritisme. Haiti n'a jamais été à l'école de
guerre non plus, et nos généraux ne doivent leur
grade, que par le bon vouloir d'un dictateur, qu'il
s'agisse d'une dictature militaire ou non. Les
plus contemporains s'amusaient à récompenser les
généraux pour leur participation dans la campagne
de 1964, contre Marcel Dumas, et Louis Drouin de
Jeune Haiti.

Ah, le droit à la parole qu'ils jouissent aujourd'hui,
et s'y cramponnent. Droits qu'ils avaient eux-mêmes violés
dans le temps des dictatures civiles et militaires, des
crimes contre l'humanité, droits qu'un peuple généreux
leur ont accordés après 1986!

Non nous ne devrions jamais accepter une demie-vérité
comme la vraie. Voilà ce que devrait dire la presse
indépendante.

Ah, si Jeando était là? R.I.P

Post Scriptum:
Consultez mes deux livres sur le sujet.
Amazon.

vendredi 14 juillet 2017

À l'Attente du Prochain Despote

Il faudrait lire les signes avant coureurs.
Après les événements de février 1986, venait
une époque d'effervescence populaire contre
les forces repressives en Haiti.

Tout s'effaçait devant ces moments d'orages.
Une population enragée a voulu se faire
justice. Mais, cette énergie n'avait pas fait
table raze. Certaines personnes et certains
entités ont été épargnés.

Les fauteurs de troubles prirent la fuite
vers des horizons où habitent leurs patrons.

Chose drôle, malgré ces grands bouleversements,
il demeure des choses immuables. C'étaient
les infrastructures de propagande de l'ancien
dictateur dans ces temps-là.

Permettez-moi de poser une question, brulante.
On doit se demander pourquoi, en Haiti, nous
avons toujours une presse officielle?

Pourquoi, n'ont-ils pas jugés bon de nous en
débarrasser? Cette machine de propagande, a
survécu et perdure jusqu'aujourd'hui. On doit
se demander pourquoi?

Sommes-nous dans l'attente d'un retour à la
dictature?

mercredi 12 juillet 2017

De Quoi Riait-on?

Quelqu'un au boulot vient de partager cette
vidéo. Aujourd'hui, on rit de ce qui devait être
scandaleux. Voyez vous-mêmes. De quoi riait-on?
Une personne de bonne nature, mais fonctionnellement
illettrée. Rire, je ne pourrais pas, connaissant bien
les ravages que peuvent causer ce défaut.

Nouvel Opus de Chardavoine

Vous n'êtes pas sans savoir que j'aime
le Jazz, parce que, grandissant, j'écoutais
l'émission de Radio Métropole intitulée,
"Melodias en la Noche", qui est l'équivalent
de ce qu'on appelle aujourd'hui aux Etats-Unis
le Smooth Jazz.

Chardavoine est l'un de mes nombreux amis
d'enfance, c'était une belle époque où un
autre ami, Carl Brévil et Chardavoine
interprétaient avec brio, tous les tubes
de Georges Benson.

Aujourd'hui, Chardavoine est un guitariste
très doué qui possède un style de Jazz
typiquement Haïtien.

Écoutons Chardavoine qui nous raconte le
chemin parcouru pour la production de son
nouvel Opus "Deep Within".

dimanche 9 juillet 2017

La Turquie, Debout pour la Democratie!

Marche sans arrêt vers Istanbul en opposition contre le
régime de Recep Tayyip Erdoğan.

Lorsqu'un peuple connait bien les enjeux du moment
et son histoire, il est difficile de le bafouer,
le réduire au silence par la force. Car ce peuple
connait le distinguo entre un régime dictatorial et la
démocratie. L'esprit de Mustafa Kemal Ataturk n'est
par mort en Turquie! Cela aurait été une honte.

C'est petit à petit que les droits humains ont été
violés, sans que personne ne se montrait indigné.
On tue, on arrête les gens, on emprisonne, on maltraite
les membres de l'opposition, sans que l'ensemble de la
population ne dise rien en guise de protestation.

Les espaces de liberté sont réduits, baillonement de la
presse, executions sommaires, disparitions, tortures,
detentions illégales prolongées etc... Ils pensent avoir
le droit de vie et de mort sur la population, c'est bien
ça l'arbitraire.

Ce mouvement populaire d'opposition au régime de Recep
Tayyip Erdoğan prouve bien que le fondateur de cette nation
n'avait pas travaillé pour rien.

Mustafa Kemal Ataturk est vivant en Turquie!

samedi 1 juillet 2017

Armée d'Haiti version 2.0

On en parle à longueur de journée, nos journalistes
posent des questions, les présidents s'intéressent
sur l'implémentation. Mais, que dit le peuple Haitien?

Nous avons dans la mémoire, les mauvais traitements,
bouts d'fusils dans l'oeil ou aux reins, pour
avoir été dans un lieu où on attendait le dictateur
de l'époque. Et, malheur à vous si vous resistez, cette
fois, ce sont les mains de ces imbéciles qui vous
frappent à la figure.

Ayisyen pa dwe janm bliye epók maspinaj sa yo.
Ensuite, nous devrions nous souvenir de l'époque des
coups d'état, de juntes militaires et ses corollaires,
qui sont, la dictature militaire et l'instabililté
politique. Nou pa dwe janm manje, manje bliye.

C'étaient ces choses-là qui engendraient la machine
obscurantiste, ayant pour fer-de-lance l'analphabetisme
et l'écrasement, par tous les moyens, de toutes sortes
d'opposition.

Un seul chef ignorant est la chose la plus dangereuse
dans l'univers, d'après ce que nous avons lu, vu et
compris dans les nouvelles contemporaines, voire toute
une armée dont l'effectif peut-être entre 5 000 et 10
000 chefs de plus?

Quels que soient les critères de qualification, nous
avons un grand problème que pose le manque d'éducation
devant nous, l'analphabetisme, empêchant tout moyen
d'apprentissage, parfois, même en créole, voire Bac I,
Bac II, et le Certificat d'Etude Primaires?

Ensuite, il nous faudra un certificat de bonne vie et
moeurs. Nous connaissons très bien les ouvertures et
les inconvénients d'une pareille entreprise. Au fait,
tous les notables criminels possèdent un certificat
de bonne vie et moeurs.

Pourquoi, nous continuons à nous abaisser à un niveau
inférieur, alors que le vrai défi est celui d'élever
ce niveau inférieur à un niveau supérieur?

Sommes-nous condamnés à repeter les mêmes erreurs. Eh
bien, en approchant nos problèmes de la même façon,
et d'une manière autocrate, nous ne reproduirons que
les mêmes resultats.