mardi 25 juillet 2017

Belle Affaire: Eh bien, mettons les choses dans leur contexte.

"Il faut mettre les choses dans leur contexte..." Vraiment?
Essayons de faire la lumière sur l'interview de l'ancien
général Prosper Avril.

"Après Lesly Manigat a été déchu, il était mis en résidence
surveillée par le gouvernement."

Lequel gouvernement? Parce que, si Lesly Manigat a été mis
en indisponibilité de remplir ses fonctions de président,
comment peut-on parler de gouvernement?

Donc, on avait mis sur pied un gouvernement composé de quelles
personnalités? L'ancien ministre de la justice pendant la période
de transition. Parce qu'il n'existait, ni Députés, ni Sénateurs
à l'époque.

"Les soldats refusèrent d'obéir aux ordres des officiers."

Au journaliste haitien de poser des questions. Quels étaient
ces ordres? De quels officiers parle-t-on ici exactement?

Des soldats qui insistent qu'un général les accompagnent?

Sans blague. Des soldats qui donnent des ordres au général.

"Et c'est ainsi qu'il est entré au palais comme président".

"Le général Namphy avait décidé que si les soldats n'obéissaient
pas à lui comme commandant en chef de l'armée et président
provisoire, il avait pour devoir de fuir le pays."

Il doit y avoir une lettre de démission, où se trouve cette
lettre?

"L'exil de Namphy est un exil volontaire".

Comment? Un général et président d'un pays décide de par
lui-même de prendre l'exil, sans aucune explication et après
un seul coup de fusil dans sa direction.

Namphy.
A son crédit, lorsqu'un soldat tire sur un général sans que
personne n'intervienne, cela veut dire que votre vie est
en danger.

C'est en ce moment que nous devrions reconnaitre de quels
étoffes étaient ces hommes qui ont précipité ce pays dans
le chaos et l'instabilité politique.

Présidence aux enchères.
"La révolte des sergents. Certains ne voulaient pas devenir
président, alors, c'est au dernier ressort, que ces sergents
l'ont choisi comme président provisoire d'Haiti.

"Proposition qu'il accepte pour protéger la vie de ces sergents".

Sans blague. A quel moment dans l'esprit de ces hommes,
pensaient-ils servir ou sauver la république d'Haiti?

Sergents en dangers. Cela contredit ce que le général venait de
dire plus haut. Nous avons cru que ces sergents étaient en révolte
et n'obéissaient plus aux ordres des officiers?

De quels dangers de mort parle-t-il?

Des tortures des prisonniers de la Toussaint. Au général de
confirmer que "cela est arrivé". Wow, au moins un aveu!

Mais, qui donnaient les ordres aux soldats? Pas un seul des
officiers, et n'étaient-ce pas les généraux qui étaient en
charge des officiers?

D'après les assertions de l'ancien général. Personne n'était
en charge des officiers. Rire. On continue de nous bafouer.

Notons que, depuis que le monde est monde, la hiérarchie
militaire n'a jamais changé.

Les maitres Sergents sont en charge des soldats. Les officiers
se chargent ou s'occupent des grandes stratégies des généraux
et les communiquent aux Sergents, qui les font exécuter par les
soldats.

Les généraux font le grand jeu et s'occupent du commandement
des officiers et de l'armée, de façon à ce que le soldat ne
bouge pour agir jamais de par lui-même, sans avoir reçu des
ordres de son supérieur.

Si les soldats n'obéissaient pas aux commandes de Namphy,
ils reçevaient quand même des ordres d'un autre général.

Les généraux haitiens n'étaient pas des fantômes, ils savaient
très bien ce qu'ils faisaient. Mais, la seule constante chez eux,
lorsqu'on cherche à faire la lumière sur un fait quelconque,
ils répondent toujours de la même façon, ce n'était pas moi,
c'était l'autre. yo roule n nan farine, nad marinad.

Les vrais leaders prennent toujours la responsabilité non
seulement du succès, mais aussi et surtout des dérapages de
leurs subordonnés. Puisque l'ancien général n'assumait jamais
ces responsabilités, il n'était jamais digne de son grade.

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