Les bouleversements en Haïti doivent toujours leur
origine dans les intérêts personnels.
Effervescence à l'Université d'Etat d'Haïti, grèves
des employés du plus grand centre hospitalier
du pays. Ajoutons ici que, depuis quelques temps,
les greffiers sont aussi en grève. La sous-traitance
demande une augmentation du salaire minimum.
L'homme averti doit se demander qu'est-ce qui
est à vendre, cette fois?
Nous savons pertinemment que, sous les dictatures,
on confond toujours les biens de l'Etat avec son
bien personnel. Si vrai que ces tyrans pensent,
d'après ce raisonnement, qu'ils n'ont
rien volé et que tout l'argent du pays, les tarifs
douanières, les revenus de la Bauxite, l'argent et
de l'or aussi leur appartiennent.
Certains ont surement pensé, et nous imaginons aussi,
le dessein d'un homme fort dans notre coin de terre
pour bien s'assurer de l'accaparement de tout ce qui
nous reste, non seulement de minerais, mais aussi
d'eau potable.
Dans une nation ensommeillée comme la nôtre, tous
ces mouvements ont une signification particulière,
visant à galvaniser les forces répressives d'antan,
qui veulent perdurer en pleine période démocratique.
Tous les hommes forts ont des successeurs, et cela
veut dire quelque chose aux Haïtiens. Certains
hommes se maintenaient au pouvoir, pour attendre
quelqu'un et le moment est propice, surtout après
le retrait des troupes onusiennes, pour nous de
voir perdurer chez nous l'improbable héritier de
nos anciens dictateurs du tiers monde.
Est-ce possible pour nous d'installer un dictateur
corrompu comme autrefois ou une dictature tout court?
Apprenons bien pour ne pas nous confondre, que le
grand perdant a toujours été le paysan qui avait
vendu ses terres, ses bestiaux, pour aller
travailler avec les multinationales, et en fin
de compte, il est aujourd'hui, sans terres, sans
écoles, sans hôpitaux, sans routes, sans domicile
fixe dans la capitale haïtienne ou ailleurs, et
sans travail.
Qu'est-ce qu'il nous reste à vendre?
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