samedi 24 mars 2018

Journal du Temps Passé

Paris Match - Edition 1959

Errol Flynn: Son coeur avait trop Battu

Le Don Juan de Hollywood est mort comme il avait vécu, le sourire aux lèvres, une main serrant un verre de whisky, l'autre sur l'épaule d'une jolie fille. La photo ci-dessous est un document extraordinaire: prise quelques jours plus tôt, elle le montre dans les circonstances exactes où l'emporta la crise cardiaque.

À la minute fatale, il était à Vancouver, étendu sur un rocking-chair chez Mme Caldough (à droite) qui devait avec son mari acheter son yacht, le "Zaca". Il avait à ses côtés la starlette Beverly Aadland, 17 ans, la dernière femme a avoir su retenir le séducteur de 50 ans, au visage usé par les excès, et presque ruiné: Il avait pourtant gagné au cinéma plus de trois milliards.

samedi 17 mars 2018

Veritas presents: Marinette Secco

"Perchée sur un tabouret devant le petit bar circulaire en bambou du salon, madame Ballaaz dégustait avec une évidente satisfaction sa portion congrue de potage aux légumes. C'était là tout le déjeuner servi aux curistes de la Clinica Hernandez à Marbella. En fait, cet établissement n'avait de commun avec une clinique ordinaire que les quelques médecins que l'on devait consulter impérativement en début et en fin de cure. Les infirmières, elles, procédaient chaque matin à la pesée des pensionnaires, aux enveloppements chauds sur le foie au moment de la sieste et certains jours, aux lavements purificateurs.

"Bref, on venait à la Clinica Hernandez pour réparer en général les dégâts causés en cours d'année par des repas souvent trop copieux, parfois trop arrosés qui, fatalement, avaient abouti à un excès pondéral gênant et inesthétique.

"Le grand salon, très élégant, donnait sur la mer. Madame Ballaaz vint s'asseoir près de la baie vitrée, dans un confortable fauteuil recouvert de chintz glacé et fleuri. Elle faisait le vide dans son esprit. Elle ne voyait que les vagues argentées qui finissaient doucement leur course mousseuse sur la plage. Le calme environnant l'engourdissait.

Marinette Secco dans "Les Coupeurs de Langues"




Impulsion Démocratique

Le fanatisme est une pente dangereuse pour un pays
comme Haïti, où l'on a tellement la mauvaise habitude
de s'entr'égorger pour un rien.

Hier encore, nous avions vu tout un ramassis de gens,
essayer, soit d'éxciter les anciennes passions nationalistes,
ou encore pour essayer provoquer une crise sociale.
Tout cela, se avantaj bab e moustash tout zòt sayo ki vle
mete Haïti nan tyouboum.

Hier aussi, c'était l'époque des grandes rivalités entre
Nemours-Sicot, duvalieristes-jeanclaudistes-aristidistes.
Tout ce fanatisme a causé un schisme, a provoqué un grand
écart et des déchirements presqu'irréversibles dans notre
société.

Hier surtout, c'était pour eux l'opportunité en or, de faire
leur mea culpa. Hélas, vaines espérances !

D'après notre expérience, il existe certaines gens qui préfèrent
mourir avec la bouche bée... malgré nos efforts pour les convaincre
de parler franchement, d'écrire en termes de témoignage, (ce qui aurait
servi à la postérité) et jusqu'aujourd'hui, ils refusent... parmi
eux Bazin, quelques-uns des anciens généraux de l'armée, des individus
très actifs lors des mouvements subversifs contre le système...

Haïti est devenue une société muette où le crime et l'impunité règnent,
alors que les victimes et la justice continuent à attendre.

Avec cet état de choses, nos tortionnaires et leurs victimes n'auront
jamais l'opportunité de s'asseoir ensemble pour discuter la répression en Haïti.

Dura Veritas, sed Veritas

mercredi 14 mars 2018

Nan Tan Lontan, MAMBO

Imaginez-vous avoir sous la main, un hebdomadaire
du temps passé? Celui-ci date de 1956.

Quelles étaient les préoccupations des jeunes de 24 ans
en 1956? Eh bien, nous venons de trouver la réponse à cette
question, et plus... Impunité, un drame de toujours.

Dans l'article intitulé "CRIME SANS CHATIMENT", l'un des
éditorialistes du journal a écrit:

"La tragédie des Gonaïves qui couta la vie à une jeune fille de
bonne famille allonge la liste des crimes demeurés impunis. Ce
chef d'administration qui fit d'une employée sa maitresse et la
persécuta jusqu'à la forcer à se suicider par l'absorption d'un
poison n'a eu d'autres punitions que l'horreur qu'a soulevé sa
conduite abominable.

"La réprobation populaire fut telle qu'il a dû abandonner son poste
aux Gonaïves et se réfugier à Port-au-Prince.

"Mais ce satyre a eu le front après la mort de sa malheureuse victime
d'écrire à la mère de celle-ci pour lui dire que Bébé "c'est le petit
nom de la défunte" lui avait demandé dans une lettre - testament de la
considérer comme sa propre mère.

"La sœur de la victime vexée de tant de cynisme alla au bureau du
criminel et devant les sœurs et d'autres employés le fustigea de paroles
dures et méritées.

"Quand donc une législation protègera-t-elle les femmes dans ce pays?"

Auteur inconnu

samedi 10 mars 2018

Haïti: Electricité 24/7

Le bruit retentissant qu'a fait cette propagande nous est
parvenu après avoir lu un article du Nouvelliste. On nous
a dit, qu'il existe une caravane en Haïti qui opère des
changements, touchants à tous les points importants au
développement durable d'Haïti. Il fallait voir ça !

Nous ne voulons pas qu'on nous dise des choses comme ça
et puis, comme on a souvent l'habitude, faire passer la
nouvelle aux lecteurs sans aucune forme de vérification.

Eh bien, voilà ! Nous étions sur le terrain pour faire le
constat sur cette affaire d'électricité 24/7.

Notre vol sur Port-au-Prince avait heureusement terminé vers
la tombée de la nuit. La ligne aérienne qui assurait le transport,
a faite n'importe quoi, et il est devenu coutumier de voir des
vols en retard, des avions dont le luxe laisse à désirer,
puisqu'on ne leur exige rien en termes de standard de luxe
pour les voyageurs haïtiens. Voyages aussi couteux qu'un voyage
au Canada, en Argentine, au Jamaïque. Mais comme c'est Haïti, on
nous donne un avion selon notre mérite.

Survoler le territoire national au milieu de la nuit nous donne
un baromètre pour cette histoire d'électricité 24/7.

Point besoin de vous dire notre étonnement. Nous avons vu quelques
points lumineux sporadiques, mais la majeure partie de la capitale
et les villes de provinces sont une masse distinctement noirâtre.

Nous nous attendions à voir une ville illuminée. Bon, il fallait
voir de près ce qui se passe pour mieux examiner l'état du blackout.

Certaines zones de la capitale et Pétion-Ville, Delmas sont illuminées,
par moments; les quartiers populaires ne le sont pas, l'arrière-pays
surtout pas.

Il faut dire qu'il y eut un petit progrès tangible, parce qu'on ne passe
plus d'un jour sans électricité. Mais, les coupures de courant sont
omniprésentes, le jour comme la nuit.

mardi 6 mars 2018

Combien de barils de Gourdes ?

Sans débats, et sans mots dire, nos hommes politiques prennent des décisions périlleuses.

Ce n'est pas surprenant que les nationalistes applaudissent. Pour nous autres qui font une analyse approfondie et sans préjudice de la situation financière actuelle du pays, nous pensons qu'il y a lieu de s'inquiéter.

Vulgariser l'économie haïtienne, c'est lui donner des ailes. En contrepartie, réglementer cette économie, c'est lui jeter des bâtons dans les roues. C'est un deuxième coup fatal de la nouvelle administration au préjudice de l'économie haïtienne. Le premier a été celui de l'augmentation des tarifs. Deux coups qui auront un impact négatif sur l'économie qu'on veuille toujours contrôler, règlementer, légiférer à outrance. Tout moun mare sentu nou, paske se pita nou pwal pran kanè sou vye desizyon sayo.

La meilleure chose à faire serait plutôt d'exiger aux banques haïtiennes d'implémenter un système de payement électronique pour faciliter les activités économiques à travers le pays. Nous sommes trop habitués à vouloir tout contrôler, et de mettre tout le monde dans les chaines.

Au contraire, le gouvernement décida, pour une deuxième fois, de freiner les activités économiques. Manque d'expérience, peut-être ou un acte de malveillance pour provoquer une crise ?

En tout cas, en bon observateur sur ce qui se passe dans le pays, nous pensons qu'il serait préférable de demander aux banques d'implémenter des réseaux ATM pour réduire les lignes interminables que font tous les jours la clientèle dans les succursales des banques pour avoir accès à leur argent. Cela aurait été une idée géniale de la part de nos dirigeants.

En somme, les bonnes idées leur manquent. C'est bien malheureux de remarquer aussi leur assiduité dans l'erreur...

dimanche 4 mars 2018

Andrea Bocelli: La Voce del Silenzio

À tous les lecteurs du blog, nous vous remercions pour votre fidélité.
Particulièrement nos lecteurs Européens. Nous débutons notre semaine,
avec La Voce del Silenzio de Andrea Bocelli. Nous avons beaucoup de
choses à partager avec vous dans les prochains jours...
Restez branchés!