mercredi 15 novembre 2017

Vertières: Plus de 200 ans Après.

Ils sont partout, ceux qui opinent sur la bataille
de Vertières. Les anciennes passions nationalistes sont
en hausse, mais le chat dort calmement au milieu d'un
esclavage de l'homme noir par le noir, descendants, à part
totale, des officiers et soldats de l'armée indigène
et de la maréchaussée du temps des colonies. Tous donc,
anciens conducteurs d'esclaves et à l'origine de tous nos
problèmes de relations interpersonnelles et de tous nos
déboires entre les frères d'une même race.

Certains fouillent dans leurs poches et tirent quelques
leçons historiques, par-ci, et par-là.

Comme dit le père Boulad: "De qui vous moquez-vous?"

En Haïti, nous avons ce qu'on appelle le néo-colonialisme.
L'esclavage, aboli ? Allons-donc, de qui vous moquez-vous ?

Depuis notre indépendance nationale, qu'avions-nous fait
pour les plus faibles, les restaveks, pour les descendants
de ceux-là qui travaillaient dans les plantations?

Qu'avons-nous fait pour l'agriculture en général et de
l'agriculteur en particulier pour empêcher que l'haïtien
n'aille pas planter en République Dominicaine?

Jean Léopold Dominique avait bien compris et expliqué ce
terme. Nous sommes devenus complaisant, et le mensonge est
devenu une affaire générationnelle. Un droit de passage.

Nous, nous sommes bien formés, et notre position contre ces
enseignements nationalistes demeure immuable.

De qui vous moquez-vous ? Plus de 200 ans après, voici le
bilan, pour vous ramener sur terre.

Les haïtiens abandonnent leurs pays pour se réfugier
au Chili, au Canada, dans les Caraïbes, n'importe où, même
en République Dominicaine, malgré les humiliations. Partout on
matraque les haïtiens, on les tue comme des bêtes nuisibles.

D'un autre côté, nos responsables sont les principaux
auteurs de la déstabilisation et les moteurs du sous-développement.

« Nous ne leur pardonnerons pas, parce qu'ils savent ce qu'ils
Font ». Gardez vos passions nationalistes pour vous-mêmes. Trop
de palabres, il est l'heure de passer aux actes, pour faire de ce pays
le lieu le plus sûr pour l’épanouissement de la richesse et la croissance
de l’homme haïtien.

Voici notre condition sine qua non pour fêter la bataille de Vertières :
l’heure où le citoyen haïtien cessera de baisser la tête pour quémander
ailleurs et venir faire des singeries nationalistes en Haïti.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire