Dans les jeux d'équipe comme dans la vie réelle,
l'individualisme est un défaut. En Haïti, nous
avons, dans notre vernaculaire coloré, estimé
qu'on ne puisse manger à son aise avec un seul
doigt.
Même le plus ignorant parmi nous pourra vous
dire cela carrément, yon sèl dwèt paka manje kalalou.
Pourtant, l'individualisme dont nous parlons est
cousu dans nos mœurs et dans nos habitudes. C'est
une démagogie typiquement haïtienne, de proférer
ces belles phrases.
Un tout petit coup d'œil sur les journaux haïtiens cette
semaine, et nous sommes convaincu que nos dirigeants
sont des bons à rien.
On a parlé de l'eau potable. Mais, les chargés d'affaire
dans ce domaine, bien qu'ils sachent qu'il y a urgence,
se positionnent pour nous bafouer à nouveau. Nos Haïtiens
en charge sont toujours à l'étude, et dans un état permanent
de consultation, ils ne se mettent jamais à l'élaboration d'un
plan d'exécution, renforcé par des dates concrêtes. Ils
préfèrent demeurer dans le flou...
Qu'est-ce qu'ils font? Eh bien, ils bafouillent ! Et cela a
continué jusqu'à nos jours, le taux d'analphabétisme aidant
cet état de choses...
Jusqu'aujourd’hui, nous envoyons des dirigeants, ne possédant
aucune expertise, faire du tourisme un peu partout dans
le monde, surtout en France.
Cela va plus loin, car on nous promet ces derniers temps
de vassaliser les partis politiques en Haïti. A partir de là,
s'attaquer à la liberté d'expression ne sera pas trop loin.
C'est bien la ligne de démarcation. Nous devrions protester
dès le début qu'on y a pensé à une pareille violation du
droit à la parole. On n’a pourtant rien dit, on a rien écrit
non plus. Anathème aux infâmes blasphémateurs de ces doits
sacrés!
L'individualisme doit mourir à petits coups, pour que
le travail d'équipe puisse renaitre de ses cendres.
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