lundi 6 septembre 2010

De la Perle des Antilles


Eh bien! De tout ce qui précède, il résulte des déficits budgétaires énormes, parce que, pour la première fois, à cause des engagemens de l'immense indemnité envers la France, Haiti perdait cette Perle.

Ce transfert de richesses s'opérait pendant plus un décade. En dépit des efforts d'imposition, de taxation et de l'élimination du demi droit que jouissait le commerce français dans les divers ports de l'ile, toute la production nationale s'acheminait vers l'Europe, au Havre plus précisément.

En acceptant l'ordonnance de Charles X, Boyer n'assurait pas la richesse des générations futures de son pays.

D'après le grand plan de destitution, il fallait, de France, retourner en Haiti après les défaites multiples subies au cours de la guerre du Sud, sacrifier tous les généraux noirs, vrais héros de l'indépendance, Toussaint, Dessalines, H. Christophe etc., s'accaparer du pouvoir, puis négocier pour la reconnaissance de l'indépendance d'Haiti avec la France.

Haiti perdait ainsi sa Perle. Et, par le biais de l'obscurantisme, on s'assurait que l'haitien moyen ne connaisse point la vraie histoire de son pays. On faisait de sorte que les cultivateurs languissent dans la noirceur des travaux des champs, ils seront surveillés, maltraités, abusés par les militaires. Ils passeront deux cents ans, après l'indépendance, dans la misère et la pauvreté la plus cruelle qu'a connue l'histoire de l'humanité.

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