vendredi 3 septembre 2010

De la Dette de l'Indépendance


La dette de l'indépendance est un sujet tellement sensible qu'elle a causé l'expulsion d'un président démocratiquement et légitimement élu d'Haiti, Jean Bertrand Aristide. Dans toute cette affaire, ce qui nous intrigue le plus, c'est l'Ultimatum de Charles X, en 1828, qui démontre clairement, ce que la France voulait résulter dans l'accomplissement de ces négoces avec Haiti. L'Indemnité a été aussi garantie par le trésor royal (celui d'Henri Christophe!) Quelle hypocrisie!

C'est ce qui a répondu à ma question sur les frais d'intérêts, plus les services de l'emprunt... Oh, la, la! Des prêteurs-prédateurs! qui voulaient se faire passer comme ami d'Haiti.

Lisons une partie de l'Ultimatum de Charles X, p84, Beaubrun Ardouin, Mémoire pour servir à l'Histoire d'Haiti, Tome X.

"En conséquence, une ordonnance fut rendue par Charles X, le 23 décembre 1828, portant comme ultimatum: qu'il serait demandé à Haiti de payer annuellement 6,500,000 fr. à savoir: 3,600,000 fr. pour les intérêts, à 3 pour cent, des 120 millions restant dus sur l'indemnité; 600,000 fr. pour servir à leur amortissement, à raison d'un demi pour cent; et 2,300,000 fr. pour le service de l'emprunt. Si Boyer consentait à cet ultimatum, le gouvernement français consentirait aussi à faire un traité de commerce et d'amitié avec la République."

Il n'y a aucun doute, qu'on prenait Boyer pour un imbécile. Si vrai, quelques années plus tard, Ferdinand VII, roi d'Espagne envoyat, lui aussi des plénipotentiaires pour faire des réclamations sur le territoire de l'Est (aujourd'hui la République Dominicaine) Toute l'immense fortune d'Henri Christophe est passée dans cette transaction de mauvaise foi.

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