vendredi 17 septembre 2010

De la Diaspora

Laisser son pays pour s'établir en terre étrangère, s'aventurer pour se refaire, voilà les choix qu'ont fait des milliers d'hommes et femmes de la société haitienne. Voyageurs organisés ou voyages clandestins, ils se sont tous fait la résolution de quitter leur pays natal. Un pays qui offre très peu d'opportunité de travail, qui tyrannise et maltraite son peuple, un pays ou la répression et la terreur règnent en maitre sous l'oeil indifférent de la dictature.

Laisser son pays physiquement est une chose, mais l'abandonner mentalement est une autre affaire. Une fois établie en terre étrangère, un phénomène très singulier s'opère. La majeure partie de la diaspora ne pensent tout à coup que d'Haiti, particulièrement ceux qui ont vécu longtemps au-dehors et qui ont réussi.

Les membres de la diaspora supportent leurs familles, celles des autres et mêmes leurs anciens amis. Ils reviennent chaque jour en masse, ils payent et déboursent tout dans l'économie nationale. Personnellement, j'ai vu des personnes autrefois avares, devenir généreuses à cause de leur expérience en terre étrangère.

Taxés par malveillance, les frais de douanes leur donnent le vertige, et, aussitôt qu'ils descendent l'avion, tout l'accueil qu'ils reçoivent est axé sur l'enlèvement du peu d'argent qu'ils possèdent.

En plus, il y a les transferts qu'ils font aussi tous les mois à leurs familles et autres frais imprévus, parce quand Haiti appelle, ce n'est pas toujours pour savoir comment va la santé?

La tyrannie se moque de lui et lui dicte un représentant caduc qui n'accomplit rien, et on le surnomme, diaspora, 11e département, étranger etc, etc. La diaspora est cette vache au lait à qui l'on tire les mamelles vides jusqu'à ce qu'on voie du sang.

La diaspora n'est pas ambitieuse et jalouse. Malgré l'insécurité, elle brave tous les dangers pour s'y rendre sur le terrain. L'impact positif de la diaspora dans l'économie d'Haiti est indiscutable. Pourtant, nous devrions veiller à ce que l'individualisme et l'arrivisme cessent dans cette diaspora. C'est ce qui l'entraine dans cette manque d'énergie et qui la fait courir, tout le temps, dans un circuit sphérique. Aussi, dans le futur, il faudrait mieux gérer tous ces milliards qu'elle apporte afin de pouvoir répondre aux besoins énormes du développement d'Haiti.

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