(Au brouillon: Thèse Doctorale)
Beaubrun Ardouin avait raison de dire qu'il ne saurait prétendre écrire l'histoire d'Haïti. Malgré cet aveu, il publia ses onze volumes, qui sont devenus, sans conteste, les plus belles pages d'histoire de son pays.En écrivant, cette histoire contemporaine, je n'ai qu'un objectif, celui de faire jaillir la vérité. Mon but n'est pas non plus de flétrir la mémoire de qui que ce soit. Même si la lumière des événements aura prouvé qu’un tel ou telle personne cachait la vérité historique.
Cela veut dire, en temps opportun, nous poserons des questions pertinentes, en vue de soustraire la déduction logique du mensonge.
Où Beaubrun Ardouin avait-il puisé ses connaissances ?
Il nous a dit, a priori, qu'il voulait écrire un livre sur la vie du Général Borgella; et que cette vie soit étroitement liée à l'histoire nationale. Beaubrun Ardouin dit qu'il a assisté au trépas du général. Toutefois, connaissant mieux que personne nos moeurs et nos habitudes, l'auteur affirme plus tard qu'il se méfia des traditions orales de son temps. Notons que cela ne fut qu'une petite contradiction.
Le premier livre qu'il examina fut celui de Garran de Coulon, particulièrement son Rapport Sur la Colonie de Saint-Domingue. Quatre volumes, détaillant les différentes couches de la société coloniale. Beaubrun Ardouin parlera ensuite de l'Assemblée de St-Marc, ces proéminents fonctionnaires de l'Etat Français à Saint-Domingue, leur point de ralliement et leur différence, sur la promulgation de la Loi du 4 Avril 1791 dans la colonie.
Ensuite, Beaubrun Ardouin jeta un coup d'oeil sur l'oeuvre de quelques autres, de Pamphile de LaCroix, Mémoire Pour Servir à la Révolution de Saint-Domingue, Thomas Madiou, Histoire d'Haiti. Nous croyons même qu'il s'était rendu en Angleterre pour consulter la Bibliothèque Royale, car il ne saurait parler avec assurance d'Henri Christophe, ni de la Dette de l'Indépendance sans puiser, au préalable, dans cette source d'information féconde.
Pour nous, nous ne saurons écrire l'histoire contemporaine d'Haïti sans faire un rappel sur la Révolution de 1946, la présidence de Dumarsais Estimé et le renversement de ce gouvernement le 10 mai 1950...On a droit de se demander s'il ne figurait pas sur la liste des Présidents de doublure ? Pour nous, en tout cas, son départ précipité le confirme. Malheureusement, les archives de notre temps font défaut, pour la simple raison, soit que le souverain les a détruits, ou qu'il utilisa quelques-uns de ses sbires dans ce même but.
Qu'est-il arrivé ?
Après la chute du président Lescot, le pays cherchait à se redéfinir. Les élites du temps se mirent en branle pour s'assurer qu'un gouvernement aussi malhonnête ne puisse renaitre en s'emparant du pouvoir exécutif.
Tant sous la présidence d'Élie Lescot, que sous ses devanciers, le pays a connu, de manière abstraite ou illusoire, une sorte de stabilité politique. La censure a toujours existé dans notre coin du bassin de la Caraïbe, ce berceau de la liberté des Noirs.
D'un autre côté, la présidence de doublure en a fait les dégâts que l'on sait.
Mais, auparavant, l'indépendance donna lieu presqu'immédiatement à la dictature militaire, puis civile.
Et, cela a continué jusqu'en 1915. eMagazine.
Auteur: Weiner Marthone
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