Pourtant, l'abus a été considérable d'un côté à l'autre. Par exemple, même en classe terminale, on ne nous avait pas enseigné ni sur son parcours politique ni sur ses oeuvres les plus instructifs.
Le comité de censure de la dictature nous avait rendu un "mauvais service". Il nous avait imposé ce qu'il croyait convenable au régime. On pensait pour nous. Lavage de cerveau oblige...
Comment parler de Césaire, poète et homme politique et choisir d'ignorer son oeuvre, Une Saison au Congo ? Ce qui est de plus drôle dans l'affaire, est l'oubli systématique et du partage de la part la plus instructive de son "Discours sur le Colonialisme". Son discours a été repris cette année, 32 ans après la prestation d'Antoine Vitez...qui n'était autre qu'une performance choisie, "partielle, et partiale" de l'oeuvre du grand écrivain.
Il s'ensuit qu'on nous a bourré de mensonges...pourquoi ? On en a fait autant sur l'Histoire de notre pays...
Si nous continuons cette route qui mène tant vers la "délégation" de nos pensées qu'aux mauvaises habitudes de ne pas lire et comprendre pour nous-mêmes; on continuera de nous faire accepter tout ce qui est d'inacceptable.
Qui nous a parlé de la "Lettre de Démission" d'Aimé Césaire ? Dans les écoles secondaires et les Universités ? Personne. Et pourtant elle est d'utilité publique. L'instruction qu'elle contienne pourrait élever notre niveau de connaissance et nous aidera à pallier les multiples problèmes que confrontent aujourd'hui cette population Antillaise...Que cette population a un point de repère en la personne d'Aimé Césaire. Que Césaire et le personnel d'édition de l'Etudiant Noir, avaient vaincu de manière décisive et indiscutable, la lutte qu'elle mène aujourd'hui...
Aimé Césaire et son oeuvre sont devenus un objet de fascination pour moi. Son habileté de traiter des sujets d'importance que subisse la population Antillaise m'intrigue. Aimé Césaire termina ses études primaires et secondaires à la Martinique. A cette époque, toutes les écoles de la Caraïbe pullulent de religieux, venus d'un peu partout dans le monde.
Point besoin de vous dire, que nous ne saurons comparer la qualité d'éducation de cette époque avec ce dont nous avons sous les yeux en ce moment. Cela ne se passait pas seulement à la Martinique. En Haïti, beaucoup d'institutions ont été fondées de la même manière, par des religieux. Et cela a continué jusqu'à ce jour...
Son étude secondaire terminée, il est approché par un de ses prêtres et professeur de classe qui lui posa une question pertinente: que comptez-vous faire après vos études secondaires ?
Après quelques ruminations, le jeune Césaire lui repond: j'aimerais devenir enseignant comme vous. C'était sans doute la bonne réponse de tout étudiant qui cherche intelligemment l'approbation de son professeur et qui va jusqu'à l'encensement même...
A suivre...
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