mardi 29 juin 2021

Aimé Césaire a 108 ans !

 Au Brouillon - Ne voulant pas perdre le fil de mes pensées du jour...


Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 en Martinique dans la région de Basse Pointe. Le 26 de ce mois lui fait 108 ans.

Le poète se decrit souvent comme, "un être étrange, un peu bizarre, qui a pu énerver un peu tout le monde, de la maternelle, les cours moyens, du petit lycée jusqu'au vieux lycée..." 

Césaire était aussi condisciple de Léon Gontran Damas, qui venait de la Guyane, qu'on introduisit un jour aux éleves de troisième secondaire, parce qu'il n'y avait pas de professeur disponible en Guyanne pour la même classe.

Il avoue aussi qu'il "ne faisait jamais les choses exactement comme on pensait qu'elles devaient se faire..."

Aimé Césaire passa souvent ses vacances dans la commune d'à côté qui est le Lorrain où habitait sa grand-mère, Eugénie, manman ninie, pour les intimes, qu'il aimait beaucoup. C'était elle qui lui avait appris à lire...avec, par-dessus le marché, une bagette à la main..."

C'est de cette région que s'est figée dans sa mémoire la ruralité martiniquaise...sans être véritablement paysans,  Césaire remarque avoir grandi et son appartenance dans le contexte de la paysannerie. C'est un être un peu à part dont les livres sont devenus un de ses meilleurs compagnons. 

Après avoir quitté l'école primaire de Basse Pointe, Césaire s'est rendu ensuite à Fort de France en classe de huitième au petit lycée du lieu. Ses études primaires terminées, il est admis en classe de sixième au vieux Lycée Schœlcher, c'est là qu'il continua ses études secondaires classiques.

Césaire nous parle d'un de ses anciens professeurs, homme de couleur au lycée Schœlcher, Louis Achille, 'ce n'était pas n'importe qui', dit-il. 'Ce professeur pensait qu'il avait pour mission d'élever le peuple à un niveau supérieur de culture'.

Lors de son parcours au lycée Schœlcher à Fort de France Césaire se sentait seul et mal à l'aise. Son attachement aux coutumes et habitudes de la paysannerie, l'avaient prévenu. Il se trouva au Fort de France comme dans un état de dépaysement. 

Dans ces temps là, et par la force des choses, les livres sont devenus pour lui ses seuls compagnons... Aimé Césaire se faisait des amis, qui sont devenus très chers à lui, mais il ne s'y plaisait pas de la vie martiniquaise au Fort de France.

Césaire décrit le paysage qui se déroulait autrefois sous ses yeux lors de son enfance à Basse Pointe, en Martinique.

Il s'est souvenu particulièrement des 'vagues immenses' de cette région qui lui plaisait beaucoup. Cette vue de la mer agitée, en furie...c'était là où se trouvait l'âme du poète et par surcroit sa source d'inspiration. 

Césaire se rappela aussi du Lorrain et ses collines et insinua que ce n'était pas des quartiers, mais des collines...et se rappela aussi du paysage qu'offre la vue du Morne Balai...

D'après Césaire, "Aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence...et de la force. Il y a place pour tous au rendez-vous de la conquête."

Aimé Césaire stimule "notre imaginaire" dans son 'Discours sur le Colonialisme'. Il nous interpelle aussi dans sa 'Lettre de Démission', à ne pas nous enfouir dans des organisations qui peuvent nous engloutir dans l'aliénation pour nous confondre. Césaire insiste à ce que les partis s'ajustent aux hommes et non ces derniers aux partis.

Césaire admet que vivre dans la capitale, à Fort de France, était répulsive. Elle consistait de bals, de concerts de piano, etc. il ne s'y plaisait pas de tout cela. Césaire, par son aveu, disait qu'il était incontestablement un homme de lecture, de réflexion et de solitude. 

Pour lui, la delivrance lui vint, le jour où il quitta Fort de France pour Paris. Il se disait, ouf! Allez, on fout le camp! et n'éprouvait pas de nostalgie du tout.

Le jour de son inscription au Lycée Louis-le-Grand, en France, il rencontra Léopold Sedar Senghor, qui lui apprenait tout ce qu'il ne connaissait pas de l'Afrique ou du continent africain. 

Cette rencontre un peu fortuite "lui avait fait un choc": Son appartenance Africain. Cette culture dont l'ancienne civilisation Egyptienne ne figure nulle part dans l'enseignement du peuple martiniquais pour mieux l'aliéner. Cette civilisation avait disparue dans les livres d'instructions qu'on inculquait au peuple martiniquais de l'époque.



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