Si la mort des trois "colleurs" d'affiches n'éveille pas chez
vous aucun sens d'indignation, si l'on ne manifeste pas visiblement
sa désapprobation sur les crimes perpétrés contre le chauffeur
qui accompagnait Jean-Dominique, c'est un indice que notre société
est malade. Mêmes les embaucheurs de ces citoyens
ne viennent faire dépôt de griefs nulle part pour eux.
Quand un malheureux périt, victime d'un assassinat, personne ne
réclame justice en sa faveur. Voilà l'exemple démontrable que
nous donnons de notre insensibilité en faveur de nos malheureux.
De leur vivant jusqu'à la mort, ils font l'expérience du mépris
des siens. Du moins c'est ce qu'ils croient, lorsqu'ils sacrifient
leur vies. Mais, la société haitienne et leurs embaucheurs même
ne voient en eux que des vagabons et des pions négligeables.
Je ne m'excuserai point d'avilir les préjugés de notre société.
Il est l'heure qu'un réveil s'opère sur ces injustices qui se
perpétuent en Haiti. Il faut qu'on y arrive à apprécier la
vie de TOUS et à respecter le droit des gens dans ce pays!
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