Le 23 octobre 1989, Huntington Avenue a été la scène d'une histoire inoubliable. Boston, à cette époque se trouvait à l'épicentre de la violence entre des gangs armés.
Pour contrecarrer la situation, la peur au ventre, les politiciens votèrent la loi du Stop-and-Frisk...
Cela veut dire, qu'à tout moment, et comme bon leur semblera, les forces de l'ordre, seront autorisées à perquisitionner, sans mandat, sur qui que ce soit.
Ordinairement quand ces lois répressives sont votées, elles se renforcent à Mission Hill, Roxbury, Dorchester et Mattapan plutôt qu'à Medford ou Burlington.
À cette époque, peu de Noirs s'aventuraient dans la région Sud de Boston.
L'attaque débuta au Huntington Avenue avec une déclaration dans la presse télévisée d'un mari, Charles Stuart, qui raconta l'histoire qu'un homme Noir venait d'abattre Carol DiMaiti Stuart, sa femme, avec une arme à feu.
Charles Stuart appela le numéro d'urgence 9-1-1. À l'arrivée des secouristes, on le trouvera assis au volant de sa voiture, il dit qu'un homme Noir, par surcroit, cambrioleur, leur a tiré dessus.
De cette rencontre infortune, Charles Stuart déclara qu'il a reçu une balle au "Torso" tandis que Carol DiMaiti Stuart est atteinte d'une balle à la tête.
La police de Boston passera toute la soirée à saccager les communautés noires de Boston, fouillant sans cause, les jeunes de ces quartiers, les maltraitant pour trouver le coupable...
Ce soir-là, les droits civiques du citoyen étaient en berne. Eh bien, quel a été le raisonnement ? Rien, la seule, puisqu'ils n'y avaient que des Noirs, vivant dans ces quartiers...
Charles Stuart disait qu'un homme Noir à voix rauque, portant des vêtements d'entrainement avec des raies rouges...
D'une facon catégorique, il a malicieusement donné la description de toute la population Afro-Américaine, habitant les régions de Roxbury, Dorchester et Mattapan à l'époque.
Sa femme enceinte de huit mois et lui, venaient d'assister à une séance dédiée aux jeunes couples à un hôpital de proximité. Charles Stuart déclare, pendant le braquage, l'homme monta à bord de son véhicule à Huntington Avenue.
Le cambrioleur nous a demandé de l'argent, $100, dit-il.
C'est en rejouant la bande magnétique qu'on determina que Charles Stuart mentait sur l'endroit où il se trouvait réellement en cette nuit fatale.
Il n'était pas à Huntington Avenue, mais se trouvait plutðt à Tremont Street.
Toutefois, la justice se trompa pour un moment. On arrêta un récidiviste, Willie Bennett, qui a été dénoncé par Charles Stuart. Et, presqu'immédiatement la population blanche commençait à parler de réinstaurer la peine de mort à Boston...
Ray Flynn, de descendance italienne, était le Maire de Boston. Il déclare qu'il trouvera, "les animaux responsables" de cet acte...
En fin de compte, la Police de Boston trouvera que ce fut Charles Stuart, qui avait commis l'acte et méritera un tel qualificatif. C'était lui qui fomenta cette arnaque pour collecter l'argent d'assurance de vie sur sa femme Carol DiMaiti Stuart.
Traqué par la police de Boston, Charles Stuart finira par se précipiter par-dessus le pont - Tobin bridge - dans la rivière appelée Mystic River.
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