Est-ce qu'on peut parler de démocratie en Haïti ? Question
embarrassante, parce qu'on ne saurait répondre d'une manière
définitive, avec fermeté par oui ou par non.
Si nous disons oui, et nous donnons pour preuve que les gens
ont le droit de manifester. Mais, ont-ils aussi le droit de casser
les magasins et de les incendier ? Dans son emportement, il parait
que l'Haïtien oublie cette partie importante de toute démocratie,
le droit d'autrui.
On ne saurait parler de démocratie lorsqu'on empêche le voisin,
qui peut-être ne partage pas votre opinion politique, de vaquer
librement à ses activités, par intimidation ou menace.
Supposons que nous répondons non, et donnons à titre d'exemple
les casses, l'anarchie et les actes d'intimidations de ces
derniers jours.
Il parait que nous oublions souvent qu'Haïti n'a pas été à l'école
de la démocratie, comment serait-il possible qu'elle pratiquerait
même un semblant de démocratie ?
Toutes les formes de motivations sont entravées, et les discours
sont d'autant plus incendiaires que jalonnés de menaces de
morts et de destructions des biens d'autrui.
Motiver la population positivement ? A nettoyer les artères des
villes ? Oh, non ! La motivation, elle persévère plutôt dans le mal,
et tout ce qui est négatif, contraire à l'évolution de la démocratie
et au progrès social.
Il suffit de passer le micro ces derniers jours à un Haïtien, qu'il
soit journaliste ou non, et vous examinerez de fond les vrais
problèmes, et les causes de tous les troubles de ce pays. Les
Haïtiens eux-mêmes sont la cause de notre situation, de vivre
de crise en crise, dans la peur, de faire du montage, d'ériger
des entreprises sans lendemain, de dilapidation du Trésor
public, et de faux patriotes qui se disent des fils de nos aïeux.
Tous des démagogues ! Des marionnettes aux mains de leurs maitres.
Ce qui avait avorté le bain de sang ce 18 Novembre dernier,
d’après notre examen de la situation, a été un meeting à huis clos
qui a été tenue avec les instigateurs de tous les problèmes qui se
défilent sous nos yeux. Ces boutefeux ont été surement
rappelés à l'ordre.
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