mercredi 9 février 2011

Trainer sa vie dans l'anarchie

Dans tous les pays ou l'on veuille faire régler sérieusement ses affaires, on tient compte de la fonction du temps. En Haiti, d'une façon ou d'une autre, tout le monde perd son temps. On y va à la banque, les lignes sont interminables. L'inéfficacité du service à la clientèle se fait sentir dans tous les domaines. Il y a longtemps depuis que cela dure, sans quelqu'un dise: "Assez, trop de temps perdu!"

Comment se fait-il que tout le monde semble s'adhérer, s'ajuster, dans une situation aussi médiocre? Pourquoi cela a tant duré? A l'hôpital, comme ailleurs, en vue de régler quelque chose, on s'habitue à se résigner de passer toute la journée à la file Indienne, sous le soleil brulant.

C'est une situation alarmante. Pourtant, tout le monde trouve cela naturel. Trainer toute sa vie dans l'anarchie. Vivre pour boire et manger seulement. Vivre sans comfort, pour s'ennivrer d'alchool et sans se plaigner. La meilleure façon de contrôler les hommes est de les maintenir dans l'abrutissement et l'oisiveté. La réalité haitienne en est un témoignage vivant.

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