mercredi 18 août 2010

De la Dette de l'Indépendance


Un objet de curiosité pour tous, car très peu de gens se penchent
sur la question de la dette; surtout ces derniers temps. Ce qui
me parait plus important, toutefois, ce n'est pas l'énormité de
la somme, mais les clauses ou conditions acceptés par le chef de
l'Etat, JP Boyer. Haiti, ne possédant pas les moyens nécessaires,
devait donc hypothéquer, puis taxer tous ses citoyens pour pouvoir
répondre au premier versement de cette dette (30,000,000fr).

D'après les conditions négociées par le trio Daumec, Rouanez et Frémont,
la France se reservait d'être aussi le pays prêteur de 80 pourcent
de cette somme avec un intérêt annuel de 6 pourcent. Cela se traduit
comme ça, sur 800 francs d'emprunt, les capitalistes français recevront
1,000fr. L'autre 20 pourcent serait donc financé par les hommes
d'affaires de la Grande-Bretagne.

Point besoin de vous dire, tous ces termes et conditions seraient
proposés à des hommes qui, 22 années plus tôt, gémissaient dans
l'esclavage. Ces hommes qui possédaient très-peu de lumières sur
la haute finance. SVP nous ne parlons ici que du financement des 3
0,000,000 de francs qui constituaient le premier des 5 versements.
J'imagine déjà les intérêts annuels de 6 pourcent. Mon Dieu!

A l'époque, 1825, les soi-disant prêteurs traversaient eux-mêmes
une crise économique très-aigu, le marché de Londres venait à peine
de s'éffondrer! C'était la France qui courait aux secours de la
Grande-Bretagne avec toute cette réserve d'or qu'elle possédait.

Tiens...tiens...je ne me souviens pas que la France exploitait
des mines d'or?

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