Je viens de faire l'expérience du système d'exploitation à outrance des jeunes en Haïti et il m'a fallu quelques jours pour comprendre son mode de fonctionnement.
En Haïti, la question identitaire des jeunes n'est jamais réglée. Le jeune Haïtien est un citoyen qui a pourtant l'âge militaire. Il travaille mais, ne comprend pas qu'il lui faut produire des pièces prouvant son identité correctement.L'actuel administration commence à se prononcer sur cette affaire. Toutefois, il n'existe pas de lois interdissant au citoyen de posséder plusieurs identités. Par exemple: Une faute de documents, ferait Ernst Jean-Joseph, le nom d'une seule personne, devenir facilement Jean Ernest Joseph - deux individus.
Dans cette situation, les pertes sont énormes... par surcroit de malheur, les magouilles aussi.
D'entrée de jeu, le jeune est victime, parce qu'il ne possède pas de pièces d'identification telles que: matricule fiscal, CIN, ou passeport.
Cela fait l'affaire des prédateurs de tout accabit, parce ces jeunes n'apparaissent pas sur les registres légaux, surtout s'ils viennent de l'arrière pays. En Haïti, même certains adultes sont incapables de produire un extrait de leur acte de naissance.
Dans ce cas particulier, le manque à gagner pour l'Etat est gigantesque, ne collectant pas d'impôts sur les revenus que produisent ces jeunes, qui vivent mais n'existent pas à proprement parler comme citoyen.
Dans ce système, certains jeunes peuvent travailler sans être correctement rémunéré pendant des années de service. Une situation qui engendre et nourrit l'esclavage moderne chez nous...
Nos jeunes, ne sachant pas où porter plainte, se taisent...
Si le jeune abandonne son poste, le système d'exploitation à outrance continuera son petit chemin sans s'inquiéter...
Combien de jeunes fonctionnent dans cette situation ? Personne ne connait
le chiffre exactement, les archives de ce genre n'existent pas. Qui changera la
situation des jeunes étudiants qui travaillent dans les entreprises Haitïennes
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