À ma grande surprise, un membre de la famille du côté paternel, propageait
une croyance inouïe, d'une certaine appartenance méditerranéenne. Les autres
disent carrément qu'ils sont plutôt Libanais, Syriens, Arabes, Levantins,
et patati, et patata...
Même avant de mourir, cet oncle de mon père, continue de
se bercer d'illusions. Je l'ai entendu renier soixante dix-sept fois, sept
fois, avant le chant du coq de la Bible et sur bande magnétique, qu'il était
Libanais et que ma grand-mère était elle aussi du Liban. Je me suis dit:
quelle absurdité !
Ils sont tous créolophone, ne parlant aucune autre langue, couramment
que le créole, avec par surcroit, un français rabâché, pour se faire paraitre
comme une personne instruite.
Tout cela c'est un mépris qui s'élargit, une sorte de préjugé qui se
répand d'une génération à l'autre.
Préjugé subtilement encouragé, celui de se distinguer des gens d'origine africaine,
de la majorité des haïtiens, continue sa route dans les familles sans l'intervention de
personne.
Il parait que ces gens, gagnent leur pain, et vivent en Haïti, tandis qu'ils
ont plutôt l'âme et l'esprit ailleurs. Mon oncle, vous êtes Haïtien !
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