vendredi 7 septembre 2012

Haiti: Interdiction de Départ?

Nous avons la dictature dans le sang même. Comment? Interdire le départ d'un citoyen libre? Cela est tout à fait inacceptable dans une Démocratie. Le grand problème de la perception des impôts trouvera une solution, outre la répression des citoyens. Aussi, pourquoi avions-nous installé les membres de la haute cour de justice? Il fallait plutôt prendre cette voie légale. Quand allons-nous cesser de gouverner par la peur et la force?

Sans aucune forme de justice, on a lu, dans une note de presse, l'interdiction de départ des citoyens haitiens. Ce qui est d'ailleurs, une violation des libertés individuelles! Après l'arrestation d'un citoyen Sénateur de la République, nous venons d'observer, avec grand étonnement, l'humiliation subie à l'aéroport, d'un citoyen industriel.

Le désordre politico-social fait rage. Au lieu d'une démocratie, c'est plutôt le spectre d'un régime autoritaire et dictatorial qu'on observe à l'horizon.

Quelques jours plus tôt, un citoyen notable a été assassiné par des bandits alors qu'il venait de faire un retrait de 20,000 gourdes à la banque. Tout cela nous dit qu'il y a urgence, en Haiti.

Dans quel pays démocratique a-t-on observé des choses pareilles? Il ne faut pas propager cette peur et cette violence politique qui ne font qu'enfouir le pays dans l'abime du mal. Est-ce comme ça que nous allons changer l'image du pays? Il doit exister d'autres moyens pour attirer des investissements directs étrangers?

Aussi, vérifiez les faits avant de prononcer sur cette affaire. Il se peut bien que le Président n'ait rien à voir dans tout cela. Mais, du fait qu'il donne l'impression de tout faire lui-même, et agisse en autocrate, suscite qu'on déduise logiquement que cet ordre vienne de lui. Nous aurions préféré que le Président asseye de déléguer quelques-unes de ses responsabilités à ses ministres. Sinon, pourquoi les paye-t-on, et à quoi servent-ils?

Dans la lettre ouverte, on n'y voit que colère et menace. Quoique justifié, l'auteur n'aurait pas dû causer autant d'embarras au gouvernement et au Président de son pays. Nous devons aussi faire attention au paternalisme qui est évident dans cette lettre ouverte. Nous ne sommes pas au 17e siècle. Des appellations de "frères et soeurs" crèvent les yeux.

En somme, ce n'est pas ainsi qu'on laisse ses "frères et soeurs", sans abris, sans éducation, sans emploi, donc, sans argent! Syspan passe moune nan betiz! On est sûr que vous protégerez et traitez mieux les membres de votre famille que le peuple dont vous continuez de berner avec ces paroles... Dura Veritas, Sed Veritas

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