Ces mots qui devraient être inscrits en lettres d'or à côté de notre devise nationale. J'aurais voulu que les législateurs, présents et futurs, récitent de mémoire ces illustres passages.
Laissons donc parler les premiers Haitiens:
"Les lumières peuvent seules faire avancer un Etat, leur foyer est l'éducation; si elle reçoit parmi nous des soins propres à lui imprimer une physionomie nationale, elle s'associera aux institutions et concourra avec elle à former les moeurs, l'esprit et le caractère de la nation. Toutefois, leur alliance donne de l'extension aux pensées, agrandit la sphère de la civilisation et fait du bonheur des peuples une science de tradition.
"Que l'agriculture, le commerce et l'industrie, ces législateurs du 19e siècle, deviennent les véhicules de notre prospérité future, et l'avenir est saisi!
"Alors le système social sera pondérée, les vices qui rongent le corps politique cesseront d'exister, et ces rapports annuels qui annoncent une administration florissante là ou il n'existe qu'abandon et dépérissement, n'en imposeront plus à personne. Alors, l'opinion, cette reine du monde, recouvrant sa noble indépendance, dispensera l'éloge et le blame, sans craindre qu'on l'accuse d'être l'écho de la malveillance.
"L'armée que nécessitent les besoins de la paix, dépositaire de la gloire nationale, gardienne de nos sécurités, sanctifiera ces armes conquérantes de l'indépendance, en les dévouant à la défense des libertés publiques.
Source: Mémoire pour servir à l'Histoire d'Haiti, Beaubrun Ardouin, Livre XIe p20-21
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