Attendu qu'au cours du mois de janvier de cette année (1975), ayant appris fortuitement que des philatélistes d'Haïti étaient en possession d'un feuillet publicitaire relatif à une émission de Timbres Poste, John-James Audubon, Oiseau, émission exécutée par la firme Américaine J&H Stolow, Mr. Henri P. Bayard comprit qu'on se trouvait en face d'un faux. Mais il apprit du même coup que ce feuillet publicitaire avait également reproduit sur une lettre, un papier a entête de la secrétairerie d'État du Commerce et de l'Industrie, portant son nom.
Attendu que, les citoyens Henri P. Bayard et François Murat, respectivement sous-secrétaire d'État et secrétaire d'État du Commerce et de l'Industrie. Par plainte contre inconnu, a adressé tant au Département de la Justice qu'au Parquet de la capitale, dénonçait le premier la contrefaçon de sa signature au bas d'une prétendue dépêche ministeriel, adressée à la firme J&H Stolow, tandis que le ministre Murat denonçait les altérations de cachets faussement attribués à la République d'Haïti à l'occasion de la célébrité du centenaire de l'Union Postale Universelle, UPU, pour arriver à la surcharge des Timbres dits Audubon, Oiseau, avec cette circonstance aggravante d'usage abusive de surcharge, lettres en dâte du 18 mars 1975 et 9 avril 1975.
Attendu que, pour bien comprendre la plainte du sous-secrétaire d'État du Commerce et de l'Industrie, il est bon de retenir que, toute émission de Timbres comme toute émission de monnaie est un acte de Souveraineté Nationale qui laisse supposer l'existence d'autres actes officiels, notamment un arrêté présidentiel, autorisant l'émission, la publication de l'arrêté dans le Moniteur, une lettre du ministre du Commerce et de l'Industrie, confiant l'émission à une presse.
Attendu qu'une enquête administrative, menée par le secrétaire d'État de la Justice, concluait à la comparution des auteurs et complices devant leur juge naturel.
Qu'en effet, après une information préliminaire, laborrrrieusement menée par le juge de paix, les prévenus ont été acheminés au cabinet d'instruction.
L'affaire des Timbres, vérité ou montage en vue de perdre le fonctionnaire nationaliste Serge Foucand qu'on reprocha de n'avoir pas utilisé son pouvoir de fonctionnaire de l'Etat, comme s'il était de connivence avec les accusés. (Article 150 du Code Pénal)
Un fait capital à nos yeux. Les participants connus et inconnus du procès des timbres se sont enrichis tant au préjudice du peuple haïtien en premier, qu’aux dépens de l’État haïtien et du sous-secrétaire d’État du Commerce et de l’Industrie. On l’a mentionné mais on a jamais mis en examen l’arrêté présidentiel qui autorisa l’impression des faux timbres…coup machiavélique!
Transcription Erika Zimane pour eMagazine
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