Cemarès Daniel : Jean de Lafontaine en pratique...

 

Lafontaine faisait parler les animaux pour instruire les hommes dans la plus belle écriture possible et imaginable. De son côté, Cemarès Daniel se sert d'un animal réel pour donner une leçon d'instruction civique et morale aux Haïtiens. On ne l'écoutait pas et tout ce qu'il disait ce n'était pas pour rire... 

Le nom de la ville me parait intéressant, Chambellan... Cemarès Daniel porte un panache de grand "chambellan, philosophe et moraliste" qui dépassa son auditoire, dans le fond, en lumières. En tout cas on ne saurait dire qu'il n'avait pas visé haut ou qu'il aura manqué le but...

Eh, bien ! de tout ce qui précède, il résulte qu'on puisse donner libre cours à l'imagination. Voyons :

Que l'animal soit instruit et discipliné ; que l'homme soit bête, méchant et stupide...

Que c'est l'homme qui domine sur l'animal et qu'il cesse d'agir en animal sur autrui...

Après avoir subjugué un puissant animal, l'homme a toujours tendance de le tenir par la bride...Que l'homme se sente supérieur et libre en maintenant ce dernier sous contrôle... 

Qu'une pareille théorie soit inapplicable en sens inverse...

Que ceux qui habitent les quartiers populaires soient libres et n'ont pas besoin de commandeurs...Une fois que les premiers réalisent leur puissance, en agissant ensemble comme un faisceau de lumières dans une marche libératoire; les derniers qui profitent du chaos, de la peur et l'intimidation, finiront par se donner le mal dans la figure...

Véritablement, il y en a plus de corollaires imaginable que ceux d'en haut...

Vous me suivez ? Bon...