Confinement...

À force de l'assommer

à coups de romans

le poète s'endort

dans un tourbillon

tout s'écroule et il dort...

 

Veux-tu des bonbons

de la garde à manger

on mange

de tout ce qui est étrange.

rien ne dérange…

 

Exquis les recettes

elles sont maigres

nous les maigrichons

comme des squelettes

marchons…

 

femmes intègres

hommes aux mains passoires

veillons…

 

imperturbable dans la nuit

vers l'abattoir endormi

regarde comme le fatigué

s'écroule sans jeter un cri

chantons…

 

indomptable au lever du jour

au réveil comme toujours

les yeux en l'air

la bouche à terre

l'odorat en panne

le ventre sonore

crions, jouons...

 

marchons, dansons...

 

ensemble vers l'inconnu

le mal invaincu

la tête baissée

les mains vides

les reins cassés

les pieds nus

chantons et mourrons…

nous les forcenés

comme des apatrides

 

Veritas