Incroyable! Cela fait 209 ans depuis la bataille de Vertières! Eh bien, oui! Résultat d'une fusion d'anciens libres, mulatres et noirs libres, tous tyrannisés sous le régime esclavagiste, plus une avalanche d'esclaves armés jusqu'aux dents.
Le mot fusion ici est d'extrême importance. Parce que sans elle, cette révolution aurait échouée. Des anciens propriétaires d'esclaves, des conducteurs d'ateliers, ont compris la précarité de leur soi-disant liberté. Cette liberté accordée le 4 avril 1792, présuppose une égalité parmi tous les hommes libres. Mais, les anciens tyrans de Saint-Domingue feront tout en leur pouvoir pour miner cette liberté.
La première révolte, contrairement à l'histoire contemporaine, a eu lieu dans le Sud; avec les marrons qui vivaient dans les montagnes des Platons, près les Cayes. Ils vivaient indépendamment; et eux-mêmes, donnaient la chasse aux esclaves, pour les rendre, à prix, à leurs maitres. Cela dit long sur la société d'aujourd'hui, de notre prédisposition à vendre les plus faibles, soit dans les champs de cannes, dans les Batteys en RD ou ailleurs.
Les mulatres et noirs libres, propriétaires d'ateliers d'esclaves, dans leur lutte contre les blancs, ont pris l'ultime décision d'armer leurs esclaves. Ils demandaient l'égalité citoyenne. Parce que, sous le régime esclavagiste, ils ne pourraient occuper aucune place dans les administrations de la colonie. Partisans de la liberté graduelle, ils ne visaient qu'à leurs propres intérêts.
Les blancs de Saint-Domingue, à leur tour, voulant comprimer tous les révoltés, mulatres, noir libres, et même les marrons, ont, le premier, donné l'exemple d'armer leurs esclaves, qu'ils dirigent dans les champs de bataille.
Eh bien, il était inévitable, ces esclaves que tout le monde utilise ont eus l'audace de penser à s'affranchir eux-mêmes du despotisme des uns et des autres partis.
Cette fusion dont nous parlons, a eu lieu entre les troupes de Dessalines et de Pétion. Une association qui s'avère fatale pour tous les généraux noirs. Ils ont étés tous sacrifiés par l'astuce, les machinations, la mauvaise ambition et le machiavélisme même de Pétion. C'est ce mauvais point de départ qui nous a maintenus dans des déchirements interne, dans ces divergences de vues, et des luttes fratricides sans fin.
En somme, sans l'unité d'action et sans l'entre-aide, comme au 18 Novembre, nous aurions du mal à maintenir le pays sur la voie du progrès et du développement réel. Au cours des ans, c'est l'obscurantisme qui a primé sur l'instruction. La liberté graduelle a été une catastrophe! Il faut nous soustraire de ces mauvaises habitudes. 18 Novembre, 2012, cela fait 209 ans!
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