Eh, bien! Quand l'averse viendra, je traverserai les
eaux sans aucune crainte. Lorsqu'il y aura la boue,
sans m'en rendre compte, j'y ferai chemin,
comme si de rien n'était. Eh, si sur ma route,
quelques ordures s'y trouvent, je traverserai
le lieu sans problème. Et, si l'Etat ne s'occupe
de l'asphaltage des rues, je n'aurai rien à craindre.
Regarde, je suis ici pour me remplir les poches, et puis,
m'en aller jouir, ailleurs, tout ce que j'ai pris ici,
légalement ou illégalement. Je prêche la créolisation
sans alphabétisation et m'envole ailleurs au moindre
signe que le peuple s'indigne de ma personne.
Je m'habille en blanc, voiture blanche, toute blanche,
et je monte les vitres fumées de mon LandCruiser et
m'en fous pas mal de la poussière et de l'insalubrité
des rues...
Cela fait une éternité depuis que j'habite ici, je n'ai rien
changé, et rien fait du tout. Je laisse pourrir ce monde
d'ou je tire mes trésors et rien ne me touche.
Voilà comment pensait mon imbécile de frère qui ne voyait
les choses qu'en sens inverse.
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