Que se passe-t-il au Centre National d'Identité ? La croissance des demandes de passeports vint aggraver une situation jugée chaotique... et quand les grand-mangeurs se mèlent de la partie, c'est un cocktail amer pour la clientèle d'avaler sans mot dire.
Certains Haitiens se lèvent vers trois ou quatre heures du matin pour commencer le pélérinage.
S'il est chanceux, il arrivera peut-être à s'inscrire en déposant ses pièces, car l'imprimante ne marche pas. On doit revenir le lendemain.
Les arnaques ne manquent pas, on parle de 15 a 20 000 gourdes par personne et les caissiers de l'institution se jettent de plein fouet dans l'affaire.
Debouts à la file indienne, les gens perdent leurs temps à attendre ce caissier, qui n'est pas du tout pressé pour faire son travail. Surtout s'il n'y voit aucun de ses acolytes parmi les clients...
Et le temps passe, une heure, deux heures, trois... on est toujours au même point d'arrivée.
Les caissiers simulent à qui mieux mieux, des panes d'ordinateurs...ils quittent leurs postes. On fait passer le temps, juste pour donner du dégout à cette masse immense...
Sur tous les visages, on lit des signes de fatigue. Un bon moment pour quelques acolytes, stratégiquement placés dans la foule, de solliciter les services expédients... Ils veulent négocier, 20 milles, 15 milles gourdes...un fait certain, on doit nécessairement passer par cet enfer pour arriver au Paradis.
Veritas pour eMagazine
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