Le discours de collation de diplômes du 26 Mars 2023 que fit l'ancien Président d'Haïti n'était pas sans controverse...
En Haïti, c'est toujours l'extrême gauche qui se bat avec la gauche, tandis que la droite, jouant le rôle de troisième larron, s'accapare du butin.
Le discours dura trente-six minutes. Certains médias, se permettant d'en faire usage et appliquant, à qui mieux mieux, le vernis qui leur convient.
Les éternels critiques de l'ancien Président, déclarent sans réserves, il y a de l'hypocrisie dans son discours. Ils l'accusent d'avoir donné le mauvais exemple lorsqu'Aristide était au pouvoir.
Usant sa matière grise comme personne, l'ancien Président, jouant le rôle d'émminent professeur au podium, crut faire la leçon à ses élèves, et in extenso, à l'auditoire au-delà des frontières d'Haïti.
L'ancien Président commença son discours, félicitant sa femme. Ce qui a été suivi par des "salves" d'applaudissements...
Ensuite, il fera l'encencement des parents pour avoir fait autant de sacrifices pour leurs enfants. Cette part sera couverte d'une pluie d'approbations...
Ensuite, Président Aristide fera alors ce qu'il a toujours fait. Il invoquera haut et fort les noms de Toussaint Louverture et de Jean Jacques Dessalines.
Attendons...son discours prendra une autre allure...nous constatons avec regret que l'ancien Président, n'a point brulé la page politique pour tourner vers celle de l'enseignement...
Président Aristide débutera avec un personnage non-dévoilé, qu'il appellera Toto ki se yon gadyen paswa "kap pede pran gól tout tan." Il faut dire, Toto se yon pèsonaj ki entèlijan, dans le mauvais sens...
À partir de là, le discours tomba de plein fouet dans douze minutes de diatribe, en passant par l'insécurité qui sévit à travers le pays pour terminer sur une section jalonnée de pointes rythmées sur l'avidité du pouvoir...
Dans l'ensemble, rien d'alarmant, c'est bien le style de l'ancien Président.
Si ses critiques l'accusent de tous les maux du monde, on dira pourtant qu'Aristide, par le biais de l'UNIFA, réalisa ce que l'Etat Haïtien et tout le reste, n'ont pu faire avec l'UEH et autres Universités à travers le pays.
Rayi chen di dan l blan prezidan Aristide ak madan m li se de moun pwóp.
L'autre avait raison de dire "La critique est aisée, mais l'art est difficile."
Erika Zimane pour eMagazine
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