Nous sommes en train de jouir quelques jours de congé. Que faire, sinon partir en voyage avec notre famille. Après avoir consulté quelques amis sur ce qui se passe au Massachusetts, on nous a mis au courant qu'il y aura une projection du film Madan Sara à l'Alliance Française de Boston.
Effectivement, hier soir, nous étions environ une trentaine à braver les mauvaises conditions météorologiques afin de nous retrouver parmi les membres de l'auditoire. La projection du court métrage, débuta précisément vers six heures trente et se termina cinquante minutes après.
Il s'ensuivit quelques minutes de présentation de Charlot Lucien, accompagné du film coproducteur, Lu Childs.
Au milieu de la salle, surgissent des témoignages d'affection d'un fils, suivis de ceux d'une jeune fille de Madan Sara. Le premier scruta minutieusement les clichés des marchands de légumes de Kenskoff, tandis que l'autre se ressouvenait des privilèges de son enfance à l'école Sainte Rose de Lima.
Pour ma part, j'évoquais le grand écart qui existe entre une économie de marché libre à celle d'Haïti dont le marché noir est à l'ordre du jour.
Dans Madan Sara, le commerce informel Haïtien s'imposa dans toutes ses couleurs. Ce qui choqua son auditoire tout en l'instruisant sur les tracasseries de la vie quotidienne de ces femmes invincibles qui fonctionnent en dépit des moyens précaires du milieu ambiant.
Madan Sara mérite et provoquera des moments de réflexions. On a droit de constater que, 200 ans après notre indépendance, l'amour du pays et le respect de l'individu Haïtien, demeurent un défi pour tous les âges confondus.
Nous ne sommes pas sans savoir que Madan Sara ne saurait représenter entièrement la condition féminine. C'est plutôt un film qui démontre une décadence d'esprit novateur qui va crescendo jusqu'au pinacle.
L'histoire d'Haïti est jalonnée de dictatures et d'autocrates malintentionnés. Madan Sara mit l'emphase sur deux problèmes fondamentaux - manque d'innovation et de créativité - et ses répercussions sur la situation socio-politique et économique.
Auteur : Weiner Marthone pour eMagazine
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