L'année 2022 s'achève comme celle qui précède. Elle est jalonnée de sang.
Depuis plus d’un an, le macabre s’installa dans le pays de haut en bas. On parlait d’élections sans rien faire pour y arriver. L’économie de marché noir, moribonde, simula les aspects d’un faux capitalisme…
Scélératesse et criminalité sont à l’ordre du jour. Pour avoir maltraité son peuple, un simple lieutenant-colonel de l’Armée devint général.
On a encore raté le train du développement durable. Soit ! On avance. Pourvu que l’on roule sur les gentes on continuera la route à pied…
On meurt là-bas sans avoir réalisé ses rêves. L’ironie. On nous a dit les fêtes marchent de succès en succès. On a réussi partout, sans attentes et sans parler de chiffres… Si les cahiers de comptes demeurent fermés au public, de quelle réussite, parlera-t-on ? Sinon, le contraire !
Le monde à l’envers. On roule sur les gentes… déraillé, mystifié, pacifié, stupéfié !
Sans avenir, les jeunes quittent le pays. La poussière traine dans nos rues, on patine dans la boue après la pluie. Plus de canaux, l’eau sale traverse les ravins, serpente nos mornes, envahissant la baie de nos villages. L’eau est contaminée. Les poissons meurent… tiens, les gens aussi.
La fatalité s’installe en permanence. On crève. On sème la division dans la police, l’armée, la famille, les quartiers, le peuple. À chacun sa part de responsabilité dans la marche vers l’abime.
De tout cela, le cliché d’une femme en prière devant la cathédrale
se fixa dans notre mémoire. Debout sur le parvis de l’église, la sueur
au visage et les deux bras en l’air, cette femme hurla :
Notre père qui est aux cieux délivrez-nous du malin, des racketteurs
hypocrites, grand-mangeurs de dollars et voleurs de rêves !…
Ainsi soit-il!
Veritas pour eMagazine
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