Tombé d'aplomb, le rapport partiel sur l'affaire PetroCaribe a été publié et mis en disponibilité du public pour servir et valoir ce que de droit. Ancienne formule que nous utiliserons, pour en faire une analyse approfondie et sans parti-pris. Nous avons sollicité l'opinion de plusieurs anciens participants de Veritas Presents pour nous faire un raccourci autour du sujet. Tout cela tombe bien sous la rubrique d'une année de lumières et de vérité que nous vous proposons.
Dans l'objectif du rapport, il faut souligner qu'il tiendrait à produire un audit de gestion des fonds de PetroCaribe. Noble point de départ. Mais, ici il y a nuance. Car ordinairement, un audit de cette envergure pourrait répandre quelques brins de lumières, si l'initiative arait été prise par un organisme indépendant. Cela aurait certainement mis à l'écart le doute qui planerait sur les têtes chaudes que nous connaissons tous, qui trouveront quelques motifs, qu'ils utiliseront à des fins futiles, comme les manifestations, la grève et toutes sortes d'activités paralysantes possibles et imaginables.
Bon, après la publication du rapport, le gouvernement bicéphale Moise-Céant avait pris le taureau par les cornes en déclarant un état d'urgence économique sur tout le territoire. En réponse, l'opposition politique fait un appel au retour des manifestations, le ras-le-bol. Entre-temps, la dégringolade de la gourde continue...
L'enquête aurait abouti, si et seulement si, le pouvoir discrétionnaire qu'exerce les grands commis de l'état coopérait avec la commission de vérification en charge du rapport. Malheureusement pour nous, les débris du système de centralisation, et les partis concernés feront tout en leur pouvoir pour causer un obstacle là ou il devait y avoir de la transparence. Ils sont lents pour la simple raison qu'ils n'aiment pas coopérer sans être forcés. Et les dossiers trainent... Pouvoir discrétionnaire oblige.
Ainsi disparaissent les 3.8 milliards de dollars des fonds PetroCaribe, dans des mains passoires et magiciennes. On se demande qu'est-ce que nos grands fonctionnaires ont fait avec cet argent ? Frais de voyages, paiment des séances de massage, du concubinage. Pourquoi payons-nous des fonctionnaires paresseux, et qui ne font rien ? En salaire seulement, nous dépensons une petite fortune mensuellement pour entretenir cet engin de déstabilisation et de mal-développement que nous appelons tous, le parlement haïtien.
En somme, l'effort de la Cour des Comptes a été gigantesque. La commission d'enquête ou le task force n'a pu recueillir ou vérifier que 14% de l'ensemble des documents disponible. C'était une première, bien que toutes les institutions concernées appartiennent à l'état. C'est l'état haïtien qui fait l'audit de ses institutions. Ce qui infère que, la commission n'est pas indépendante. C'est comme le chien malade qui lèche sa blessure, espérant de se soustraire de la propagation d'un cancer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire