Les opprimés de ce monde ne veulent plus souffrir
à être constamment sous le joug des régimes tyranniques
de leurs pays. Dans le monde d'aujourd'hui, l'accès à
l'information a ses avantages et ses inconvénients.
Avantages. Les réseaux sociaux, on apprend ce qui se
passe dans n'importe quel coin du globe en un seul Click.
Inconvénients. Toutes les informations reçues sur ces réseaux
doivent être vérifiées, et ne veulent pas dire, nécessairement,
que c'est ce qui se passe actuellement.
L'exode dont nous sommes témoins ces jours-ci, n'est pas
l'affaire d'une nationalité, d'une race ou d'un groupe de gens.
L'explosion de la population mondiale, les guerres, la recrudescence
des régimes arbitraires, les divisions entre les hommes ont
beaucoup contribué à cet exode en masse.
Vivre dans la peur, ne pas pouvoir sortir à son aise, dans toutes
les heures du jour et de la nuit est devenu un luxe. Parce que,
des énergumènes s'amusent à tirer des armes à feux toute la nuit,
des taxi-motos sont souvent utilisés pour semer le deuil dans
toutes les familles, les universités ne fonctionnent plus, et
malheur à quelqu'un s'il tombe malade, car l'UEH était en grève,
et si l'on a quelques dossiers judiciaires à traiter, n'en
parlons plus, les greffiers étaient en grève, les juges demandent
leur part du gâteau, sinon se sera leur tour de paralyser le
secteur judiciaire.
Certains prennent le chemin du Canada, d'autres le Chili ou le
Brésil. Qu'est-ce qu'ils cherchent ?
Ils veulent une vie meilleure pour eux et pour leurs enfants. Ces
personnes qui laissent Haïti, ont, pour la majeure partie, une
position enviable en Haïti. Mais, ils partent. Cela doit dire
quelque chose du trait de caractère de ces jeunes, de leurs
aspirations. Ils ont beaucoup accompli, jusque-là dans leurs
pays d'origine. Mais, en Haïti, il y a toujours ce plafond qu'on
ne peut pas franchir.
Nous avons eu l'expérience de cette femme égoïste qui avait refusé
de louer aux jeunes entrepreneurs haïtiens, une part de son immeuble,
et qui refusa de répondre à tout appel, même le mien, lorsque j'avais
essayé d'intervenir en leur faveur.
Nous parlons ici, en connaissance de cause, ensuite, ce même petit
groupe de jeunes Haïtiens anglophones, qui font de leur mieux
pour survivre en Haïti. Ils nous rappellent tellement de notre
enfance au pays...
Jean Dominique parlait de la « révolte contre les pères », eh bien cette
révolte est pacifique et c'est ce qui se déroule en ce moment sous
nos yeux et que nous appelons, la caravane de l'exode.