Ils disent tous qu'ils aiment Haiti. On les entend, tout
le temps, divaguer sur les ondes.
"Pa Genyen Ayisyen, Passé'm!"
Autre observation. C'est la situation regrettable de nos
journalistes, qui veulent faire du bon travail, mais qui manquent
l'encadrement nécessaire.
Aussi, les interviews trainent, elles ont l'apparence
de divagations abominables. L'auditeur a l'impression qu'il
n'existe qu'un seul point de vue, sur toutes choses. Pas question
de défier l'assertion de l'invité, un soi-disant expert.
En Haiti, il suffit d'avoir un "Dr." par-devant son nom, qui veut dire
une expérience académique seulement, pour se faire passer pour
expert! D'ailleurs, ce qui est extrêmement mauvais pour le pays!
Au cours d'une interview sur la question de sécurité des VIP, un
certain docteur a eu l'audace d'avancer, qu'un plan sécuritaire
doit demeurer inchangeable. Ou avait-il appris cela? Dans une
Salle de Classe? "Non, monsieur Préval, dit-il, vous ne pourriez
visiter la morgue de l'UEH, parce que le plan original diffère
de celui-ci et cette demande ne pourrait être accordée.
Quoi? Eh, bien la Morgue ne fait-elle pas partie intégrante
de l'UEH? N'était-ce pas le rôle des agents de sécuriser tout le
périmètre de l'UEH avant l'arrivée du président? Ils n'ont pas
fait leurs travaux!
De faux experts en faux amants, notre pays continue sa voie
dans l'anarchie. Les grands projets routiers demeurent inconnus
dans la région métropolitaine. La cathédrale de Port-au-Prince,
le Palais national et autres chantiers ne donne aucun signe
qu'ils auront lieu en peu de temps. C'est Haiti, nous sommes
toujours dans l'attente un peu partout. Le retard est devenu
notre symbole de marque! Dégueulasse!
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