Le PAP que nous voyons actuellement diffère totalement
de celui de notre jeunesse des années soixante à
soixante-quinze environs.
Le chaos existait, mais sous une échelle vraiment négligible.
Vu l'ampleur qu'a prit la surpopulation, la capitale de ma
ville natale s'est éffondrée sous le coup de cet afflux. Aussi,
disparaissait, tout ce qu'il y eut de beauté ou de verdure, de
loisirs et de plaisir.
Un simple exemple, aujourd'hui, aller à la chasse ne veut
rien dire pour le citadin parce qu'il existe aucun endroit
désigné pour ce sport. Il faut y aller jusqu'au Morne à Cabrits
en camouflage pour voir quelques ramiers, voire tirer un coup
de fusil. Pour cela, la chasse, au début une activité populaire,
est devenue un plaisir des riches.
Une mésaventure particulière a marqué cette époque. Lors de
la visite de l'Empereur Hailé Sélassié, mes amis et moi, nous
étions à l'oeuvre, derrière le cinéma drive-in du nom de
Ciné Park. Alors que le cortège présidentiel s'y rendait à
l'aéroport, un avion bombardier qui assurait la surveillance
nous a perçu, armés d'un fusil dans les bois. Le pilote
décida d'en faire un second tour, pour s'en rassurer. Il deploya
son cannon de gros calibre sur nous!
Je ne crois pas qu'un Cheeta nous aurait battu en course, ce
jour là, tant que nous courrumes vite pour nous abriter.
Histoire vraie, pas un conte de fée. Rire.
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