Nos révolutionnaires ne l'auront jamais prévu, parce que
les circonstances qui ont favorisés la naissance de la
la nation, à ce qu'il nous parait, lui mettront dans
une course infernale et sphérique.
Il y a longtemps, et cela est seulement vrai pour les
marrons, faire la descente sur les habitations pour
piller, bruler et assassiner faisait partie du quotidien
des révolutionnaires.
Pendant toute cette période turbulente, disparaissaient
aussi les infrastructures industrielles de base qui auraient
pu nous servir. Car, nulle part dans le monde, il existait
autant de production du sucre, d'indigo, de coton et de
caféyères, etc.
Tout le monde s'y rendaient, et la baie de Port-au-Prince
était remplie de vaisseaux venus des quatre continents.
Sept cents vaisseaux de commerce, d'après Hilliard
d'Auberteuil, faisaient regulièrement ce voyage. L'odieuse
traite des noirs, fut la base et le bras de l'industrie.
Eh bien, il y a un temps pour détruire et un autre pour
construire, et le moment opportun est venu. Mais, avant tout,
il nous faut un divorce avec toutes les mauvaises habitudes
du passé. Sans cela, la descente aux enfers continuera
de nous engloutir davantage. Dura Veritas, Sed Veritas.
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