vendredi 29 août 2025

Ricardo Franck s’en va…

Dans les annales de la musique haïtienne, il existe un petit nombre de guitarristes surdoués. 

Qui ne connaissait pas Ricardo Franck aka Ti Plume? 

Pour nous Ti Plume faisait partie des Top-Cinq. 


Anecdote:

Pendant une courte conversation, il y a 5 ans, Ti Plume, voulant s’assurer que j’apprenne l’ordre de proéminence des guitarristes haïtiens, s'engageait à me poser quelques questions, auxquelles mon hésitation lui dévoilait un cachet d'ignorance dans la matière. Et, en bon professeur, Ti Plume me dit:


Question.

Connais-tu Frantz Casséus? 


Réponse.

WM-Heuu..., non. J’connais pas. 


Ti Plume - C’est pas grave. Il était le plus grand.


Question.

Connais-tu, Amos Coulanges?  


Réponse.

WM-Non. J’connais pas. 


Ti Plume - Il est le second dans la liste…puis viennent nous autres, les mortels! 


Ce fut mon tour de lui poser une simple question à propos du groupe musical, Les Ambassadeurs.


Question.

WM-Saviez-vous d'où venait le nom de la musique "Septième Flotte?"


Réponse.

Ti Plume-Non. J'connais pas.


WM -Ah, mwen pran w! Al mande mayestwo!


Eclats de rire! 

R.I.P. Ricardo Franck aka Ti Plume


Rayisab...

 


Reprise: Nou Nan Fènwa...

 

 Pil fatra retounen
Zam rale pou maspinen
Gaz ap vann nan ti mamit
Vòlè pa wont lan-nwit
yap mashe gran jounen.

Tout tan sa-a pase
ekonomi kontinye bese
kay kraze sot tonbe
mezanmi gadon w lavi
nap di Abraham sètase.

Mashinn fann lari
Mashann fritay, duri
shita anba pye sabliye
ap manje, manje bliye.

Pousyè finn anvayi
tout zaboka ak bab mayi
tout zèl sapat finn blanshi
moun yo pran lari.

Pagen totwa ankò
pyeton kraze mashinn
sikulasyon se nan rèv
ak televizyon nou wè sa

Pagen wout, se soti Delmas, 
monte Petionville,
vire sou Boudon, desann lavil.
sa pran yon jou antye.

Shita tann trafik mashinn.
Isiba tout moun se shèf
Gen dwa stope mashinn trapde.
vinn pran piyay si w kapab
se pa vini w ki pou sove w.

Talè la-a se kanaval
Ranje kò w pou bwè tafya
pyafe, ranse, manje, koudjay
bwase ren, pase nwit blansh
nan rara laplenn ak leyogann.

Bann apye, bann zobop
bwi fwèt kash, twonpèt
kokenn-shenn desibèl
pòtvwa, tanbou, bat kata
twonbonn, banbou ak bout fè.

Tout bonjan pwojè travay 
baraj, wout ak elektrisite
rete nan tiwa, yo bloke
granmanjè yo pran pouvwa
pa fòs, yap lite
yap goumen sou pakèt kadav
lari sal ak pil fatra.

365 jou pita
yon lane ap pase
espektak la pwal rekòmanse.
La jistis fè yon ti shita.
tout moun ap deja bliye.

Yon bann move Ayisyen
te met ak yon ekip etranje
pou asasinen yon prezidan.

Pwal gen kondisyon 
pita yo pwal mande rekonsilyason
san yo pa fè konfesyon
pou refonde yon lòt nasyon.

Nap fèk kontinye vire an won
si lanmou pa ranplase rayisab
jis tout malfektè, shanpwèl
bizango ta myenyè shanje metye.
Pou yon jou limyè 
ta ranplase fènwa.

mardi 19 août 2025

Bois Caïman...

Quelques considérations sur l'époque coloniale.
Le vodou était vu comme une pratique 'superstitieuse'. Le culte a été interdit dans la colonie de Saint-Domingue par les Colons français. Si vrai qu'on faisait baptiser tout le monde: De l'Esclave qui venait d'arriver aux Affranchis, anciens et nouveaux libres.

1. Le marronnage. Ceux qui fuyaient les ateliers et se réfugiaient dans les montagnes. Ils jouissaient d'une liberté, les troupes en donnaient la chasse, de temps en temps les marrons faisaient la descente des lieux, la torche et le poignard en mains.

2. Les militaires. Tous foncièrement religieux et Catholique. De ce nombre on comptait : Toussaint, Dessalines et Christophe. Le vodou était proscrit sous les règnes de Toussaint et Christophe. 

L'époque Haïtienne. De 1803 à 1843.
Après l'indépendance.
Sous Dessalines - voir Article 50 de la Constitution de 1805, qui n'admet aucune religion dominante. C'était le commencement d'une déviation.

Cette Déviation se prononçait plus clairement sous Pétion et Boyer. Voir les articles 49 et 50 de la Constitution de 1816.

A partir de ces faits, nous dirons que la Cérémonie du Bois Caïman ne devait avoir lieu que dans une extrême clandestinité. 

Aussi, doit-on se poser la brûlante question:
Combien de lettrés y avaient-ils à l'époque coloniale, qui habitaient ces montagnes, et qui seraient capables de transmettre les détails de cette cérémonie clandestine? 

Toutefois, il n'est pas impensable que, sous une plume habile, on pourra nous décrire la cérémonie du Bois Caïman d'une manière tellement réelle que le lecteur devienne convaincu et fanatisé en même temps. A cette cérémonie, on pourrait y ajouter le son palpitant du tambour, le retentissement du lambi qui ricochait au loin et quelques couplets de chansons...

Ce que l'histoire a retenu. La révolte de 1791 n'a pas été initié à partir des montagnes, mais par les commandeurs qui y mettaient le feu dans les habitations et libérèrent les ateliers de cultivateurs placés sous leur surveillance.

Au temps de la colonie, il existait deux types d'écrivains, ceux subventionnés par l'état, et c'étaient les plus nombreux de l'époque ; et ceux qui écrivaient en toute liberté et indépendance du souverain de l'heure...

En somme, et c'est l'essentiel de l'affaire, la cérémonie du Bois Caïman demeure un mystère à toutes les générations quelle que soit leur descendance. 

Sam LeChiot pour eMagazine.