lundi 2 avril 2018

Impunité



3 Avril 2000 3 Avril 2018
Dix-huit ans après leur exécution sur la cour de Radio Haiti-Inter, les
familles Dominique et Louissaint attendent...

Impunité totale, capitale! sur toute la ligne! Manque d'égard ou de respect
envers toutes les familles affectées. Le pays ne possèdant ni loi ou projet de loi,
qui aurait servi de leçon aux contrevenants.

Tout au contraire, Se lese-gren-nen, m'fè sa m pito!

Fort souvent on arrête des malheureux qui n'ont rien à voir avec les événements.


D'après l'article publié sur le Nouvelliste le 24 Mars 2018, Vladjimir Legagneur,
photo-journaliste qui faisait un reportage sur Grand-Ravine, n'a pas regagné
sa maison après le 14 Mars. Familles attristées, inquiétudes, et les mauvaises
habitudes perdurent toujours chez nous.

Regardons de près, notre situation. Toutes les institutions de l'ancienne répression,
toute cette machine infernale a été renforcée. Il n'y manquait que l'Armée, pour la remettre
en branle.

Quel que soit l'administration qui dirige le pays, leurs membres doivent être mis en état
d'accusation immédiatement. On ne peut ni ne doit s'offrir le luxe de garder le silence, vu
notre dossier sur le chapitre de la répression.

Prenons à titre d'exemple, la Télévision Nationale, ancienne bouche de propagande
de la dictature. Institution qui devait être privatisée il y a longtemps; aujourd'hui elle fonctionne
toujours ayant les mêmes habitudes d'avant.

La Radio Nationale, idem. Il y en a tant d'autres qui ne sont toujours là, soit pour continuer la
misérable condition infrahumaine, ou encore pour faire l'encensement du nouveau locataire
du Palais National.

La chose à faire, le lendemain même de 1986, c'était d'implémenter un plan de privatisation pour toutes
ces institutions.

Que rapportent ces institutions ? Rien. Ce sont des dépenses inutiles pour l'Etat Haïtien qui aurait mieux fait de les liquider toutes, redistribuer cette richesse avec des bons et passer cette richesse directement à la population. Qui, elle-même, se chargerait de redistribuer ces bons. Parce que c’est avec leur argent que l’Etat avait bâti tout cela.

Enfin, il nous faut un revirement radical avec notre passé, jalonné de périodes répressives, et de contrôles sur tous les aspects de la vie nationale. La disparition d'un journaliste, quel qu'il soit, doive nous inquiéter tous.

Nous devrions, au lendemain même de 1986, nous libérer complètement de toutes ces chaines !

Le 3 Avril 2000, 18 ans après, ce sont les mêmes choses qui se répètent. D'un côté, celui des tortionnaires omniprésents, silence, disparitions des personnes, enlèvements, de l'autre, chez , les victimes et la justice, familles attistées, attente, silence, injustice et impunité.


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